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Louis de Crussol dit Louis Bastet de Crussol

vendredi 26 février 2021, par ljallamion

Louis de Crussol dit Louis Bastet de Crussol (vers 1425-1473)

Fils aîné de Géraud IV Bastet, seigneur de Crusso [1] et de Beaudisner [2], et de Alix de Lastic [3]

Il épouse le 22 juillet 1452 Jeanne de Lévis-Mirepoix [4], fille de Philippe III de Lévis, seigneur de Florensac [5], et d’Isabeau de Poitiers.

Nommé Bailli [6] de Chartres [7] de 1461 à 1463 puis Grand panetier de France [8] en 1461, Louis de Crussol est un proche du roi Louis XI, qui le nomme gouverneur du Dauphiné [9] de 1463 à 1472.

Cette proximité l’amène, en 1469, à cumuler les charges et les honneurs : maître général de l’artillerie [10], sénéchal [11] de Poitou [12] et notamment gouverneur militaire de Niort [13] et de Marans [14] et enfin, chevalier de la première promotion de l’ordre de Saint-Michel [15], qui vient d’être créé.

Il quitte sa fonction delphinale en 1472 avant de mourir le 20 août 1473 à Villemagne [16]. Il est inhumé à l’église des Cordeliers de Valence-d’Albigeois [17].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Louis Bastet de Crussol/ Portail du Dauphiné/ Catégories : Famille de Crussol/ Dauphiné médiéval

Notes

[1] La maison de Crussol originaire du Languedoc est une famille subsistante de la noblesse française. Cette famille compte parmi ses représentants des officiers généraux, un gouverneur, des prélats, une femme de lettres au 18ème siècle et des députés en 1789 et au 19ème siècle. Elle reçut en 1565 le titre de duc d’Uzès et la Pairie en 1572 ; de nos jours c’est le plus ancien titre ducal et la plus ancienne pairie de France.

[2] Saint-André-en-Vivarais ou Saint-André-des-Effangeas est une commune du Vivarais, située dans le département de l’Ardèche

[3] La famille de Lastic est une famille subsistante de la noblesse française, d’extraction chevaleresque, originaire d’Auvergne. La famille de Lastic est l’une des plus anciennes d’Auvergne encore subsistantes, elle prouve en effet sa filiation depuis 1298. Elle donna entre autres un grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1437, trois lieutenants-généraux des armées du roi, cinq évêques. Elle fut maintenue noble en 1666 et reçue aux Honneurs de la Cour en 1757. Elle subsiste aujourd’hui par sa branche de Saint-Jal.

[4] La maison de Lévis, plus connue sous le nom de Lévis-Mirepoix, est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du village de Lévis (actuellement Lévis-Saint-Nom dans les Yvelines), connue depuis le 12ème siècle comme vassale des seigneurs de Montfort-l’Amaury. Après l’attribution de la seigneurie de Mirepoix par Simon de Montfort à Guy 1er de Lévis-Mirepoix à la suite de sa participation à la croisade des albigeois au 13ème siècle, elle est devenue une puissante famille de seigneurs languedociens. Cette famille compta jusqu’à onze branches, dont six ont accédé à la dignité ducale sous l’Ancien Régime. Dix d’entre elles sont aujourd’hui éteintes, dont toutes les branches ducales. Seule subsiste la branche de Léran, qui a repris le nom de Lévis-Mirepoix.

[5] Florensac est une commune située dans le département de l’Hérault.

[6] Le bailli était, dans l’Ancien Régime français, un officier de judicature représentant de l’autorité du roi ou du prince dans le bailliage, chargé de faire appliquer la justice et de contrôler l’administration en son nom. Il s’agissait de l’équivalent de nos actuels préfets. La juridiction dont est responsable un bailli s’appelle un bailliage. En France méridionale, le terme généralement utilisé était sénéchal et la circonscription la sénéchaussée. En Provence, les couples de mots « bayle », « baillie » et « viguier », « viguerie » étaient répandus. Les bailliages ont été établis au 12ème siècle sur le domaine royal, notamment par Philippe Auguste. Il était à l’origine porté par des commissaires royaux qui rendaient la justice, percevaient les impôts et recevaient, au nom de la couronne, les plaintes du peuple contre les seigneurs. Leur juridiction, régularisée avec les Capétiens fut d’abord très étendue ; mais l’abus qu’ils firent de leur puissance obligea les rois à la réduire. Vers le 16ème siècle, le rôle du « bailli » était devenu simplement honorifique, le lieutenant général du bailliage et d’autres officiers se répartissant son pouvoir. Néanmoins, leur office était noble et d’épée ; Charles IX, en 1560, les déclara officiers de robe courte.

[7] Chartres est la préfecture du département d’Eure-et-Loir

[8] Le Grand panetier de France était l’un des grands officiers de la cour du roi de France, membre de la Maison du Roi. Il était le chef de la grande paneterie, autrement dit du service de bouche comprenant hâteurs de rôt, potagers, écuyers et enfants de cuisine (appelés galopins). Officier de la maison du roi. Il ne servait ordinairement que dans les grandes cérémonies, le premier de l’an et aux quatre bonnes fêtes de l’année, déléguant ce service aux panetiers lors des offices réguliers, ces derniers mettant la nappe, la nef de table, préparant les tranchoirs de pain et le sel

[9] La fonction de gouverneur du Dauphiné a d’abord été destinée à assurer la présence du pouvoir delphinal lorsque le dauphin de Viennois devait s’absenter. Après le "transport" du Dauphiné de Viennois à la France par Humbert II en 1349, le gouverneur, outre son rôle de commandant militaire, représente les dauphins de France qui ne résident habituellement pas dans la province. Choisi dans l’entourage immédiat du dauphin (ou du roi-dauphin) dont il est généralement un conseiller, le gouverneur est peu à peu doté de pouvoirs de plus en plus élargis jusqu’à l’avènement des Valois-Angoulême. Ce n’est qu’avec la disparition progressive des droits coutumiers de la province et le glissement vers la monarchie absolue que les gouverneurs, proches de la famille royale, cessent d’exercer réellement le pouvoir, en même temps que l’appellation "dauphin" est vidée de sa substance juridique.

[10] Le grand maître de l’artillerie était l’un des grands officiers de la couronne de France pendant l’Ancien Régime. La charge de grand maître de l’artillerie apparaît au début de l’époque moderne en remplacement de celle de grand maître des arbalétriers. Elle est érigée en grand office de la couronne en 1601 par Henri IV en faveur de Sully. Le grand maître avait juridiction, au début du 17ème siècle, sur tous les officiers de l’artillerie des armées, ainsi que la charge de conduire les travaux des sièges et des campements, la fabrication de la poudre et des canons et la gestion des arsenaux. Dès la fin du siècle, il n’exerce plus qu’un pouvoir symbolique, ses compétences étant passées à des officiers spécialisées, le surintendant des fortifications notamment. La charge de grand maître de l’artillerie est supprimée en 1755.

[11] Un sénéchal est un officier au service d’un roi, prince ou seigneur temporel. Le mot sénéchal est d’origine francique et est issu du germanique commun sini-skalk, qui signifie « doyen des serviteurs, chef des serviteurs ». Il peut être aussi, comme dans le Saint-Empire romain germanique, au service d’une abbaye, souvent immédiate, où cette fonction devient un titre honorifique héréditaire par la suite. Il existait plusieurs rangs de sénéchaux, sans lien juridique entre eux, dans les institutions féodales européennes d’origine médiévale.

[12] Le Poitou était une province française, comprenant les actuels départements de la Vendée (Bas-Poitou), Deux-Sèvres et de la Vienne (Haut-Poitou) ainsi que le nord de la Charente et une partie de l’ouest de la Haute-Vienne, dont la capitale était Poitiers. Il a donné son nom au Marais poitevin, marais situé dans l’ancien golfe des Pictons, sur la côte occidentale de la France, deuxième plus grande zone humide de France en superficie après la Camargue ; le marais s’étend de l’Atlantique aux portes de Niort et du sud de la Vendée au nord de La Rochelle.

[13] Niort est une commune du centre-ouest de la France, chef-lieu du département des Deux-Sèvres. En 1203, Aliénor accorde aux Niortais une charte de franchise. Son royal époux, Henri II puis son fils Richard Cœur de Lion, fortifient la citadelle avec un château et une enceinte qui avait une longueur de 2 800 mètres, soit presque le double de celle de Carcassonne. Seul subsiste aujourd’hui l’imposant donjon double et quelques traces de fondations place Saint-Jean. En 1224 le connétable Mathieu II de Montmorency ramène la ville dans le giron français pour le compte de Louis VIII. En 1244, Niort résiste à un assaut du comte de Derby en septembre 1346 (guerre de Cent Ans). Elle repasse néanmoins sous bannière anglaise à la signature du traité de Brétigny, en 1360. La ville est devenue « port franc » en 1285, permettant la poursuite de son développement économique et commercial.

[14] Marans est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime. En 1589, Henri IV prend la place après un siège de quatre jours. Marans devient une des places de sûreté protestantes.

[15] L’ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d’« Ordre et aimable compagnie de monsieur saint Michel ». Les membres de l’ordre de Saint-Michel se disaient chevaliers de l’ordre du Roi, alors que les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit s’intitulaient « chevaliers des ordres du Roi ». Son siège était établi à l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

[16] Villemagne-l’Argentière est une commune située dans le département de l’Hérault

[17] Valence-d’Albigeois est une commune située dans le département du Tarn