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Charles-Emmanuel 1er de Savoie dit le Grand

lundi 21 décembre 2020, par ljallamion

Charles-Emmanuel 1er de Savoie dit le Grand (1562-1630)

Duc de Savoie-Prince de Piémont de 1580 à 1630

Né au château de Rivoli [1]. Fils de Emmanuel-Philibert, duc de Savoie [2] et prince de Piémont [3], et de Marguerite de France la plus jeune des filles de François 1er.

Allié à l’Espagne par son mariage, il profite des guerres de religion pour s’emparer du marquisat de Saluces [4] en 1588 et reçoit des Ligueurs le titre de comte de Provence en 1590. Il envahit de nombreuses fois le Dauphiné [5] et pousse même jusqu’à Fréjus [6] en 1590, s’emparant de Draguignan [7] et d’Aix [8], mais il est battu le 17 septembre 1591 à Pontcharra [9] par Lesdiguières.

Il attaque à nouveau les possessions françaises, et prend le fort d’Exilles [10] en 1593. En 1597, pour renforcer ses positions sur la frontière du Dauphiné, il fait construire Fort Barraux [11], qui est pris par Lesdiguières quelques mois plus tard.

Henri IV, après avoir envahi la Savoie et le Piémont, se fait céder le Bugey [12], le Valromey [13] et le pays de Gex [14] par le traité de Lyon en 1601 [15] toutefois le marquisat de Saluces devient définitivement une possession de la Maison de Savoie.

Charles-Emmanuel projette alors d’investir la ville de Genève [16], capitale spirituelle du calvinisme. Mais son expédition hasardeuse du 11 décembre 1602 dite L’Escalade [17], entreprise avec des mercenaires menés par d’Albigny, est un échec encore commémoré par la cité suisse. En 1603, il est contraint de signer avec Genève le traité de Saint-Julien [18] garantissant à la cité la paix et nombre de droits.

Le 25 avril 1610 il signe le traité de Bruzolo [19], avec François de Bonne de Lesdiguières représentant d’Henri IV.

En 1612, après la mort de François IV duc de Mantoue , Ferdinand , son frère et Charles-Emmanuel de Savoie se disputent la possession du pays et de celui de Montferrat [20]. En 1615, le roi d’Espagne Philippe III tranche par la paix d’Asti [21], qui suscite un vif mécontentement en Espagne. Juan de Mendoza Y Velasco Marquis de la Hinojosa est rappelé en Espagne, mis en jugement et remplacé à Milan [22] par Pierre Alvarez de Tolède marquis de Villafranca [23] qui eut pour instruction de recommencer la guerre.

Charles-Emmanuel étendit ses frontières, arrondit ses provinces, acheva de détruire la féodalité dans ses États, développa le système qu’Emmanuel-Philibert avait préparé.

Ennemi de la France, lors de la guerre de succession de Mantoue [24], en 1628, Charles s’était emparé du duché de Montferrat [25] réclamé par Charles de Gonzague dit Charles Ier de Mantoue , duc de Nevers [26], après la mort de son cousin Vincent II de Mantoue .

En février 1629, lorsque Louis XIII se décide à intervenir en Italie, 10 000 Espagnols ou Italiens assiègent Casal [27], la place forte que le duc de Mantoue possédait sur le Pô [28], entre le Piémont [29] et le Milanais [30], défendue par quelques compagnies françaises commandées par Jean de Guron.

Louis XIII décida de se porter au secours de Casal. Charles-Emmanuel s’y opposa au Pas de Suse [31]. Battu, Charles demanda à négocier et consent à livrer Suse et ses forts, à renoncer à ses prétentions sur le duché de Montferrat en échange de 15 000 écus d’or et de la ville de Drino. Il propose également de former avec ses troupes l’avant-garde de l’armée française si le roi voulait conquérir le Milanais.

En avril 1629, Richelieu signe alors avec Charles un traité d’alliance à Suse pour assurer le ravitaillement de Casal et occuper les places du Montferrat en vue d’attaquer le Milanais.

Profitant de la rébellion du Languedoc et du départ des troupes françaises, Charles élude le traité de Suse et au lieu de ravitailler et de secourir Casal, il fait construire un camp retranché à Avigliana [32], en avant de Turin [33].

Dans le cadre de l’invasion du Milanais, Charles-Emmanuel offrait, au cardinal de Richelieu, de le laisser entrer librement dans le Montferrat, mais sans lui assurer des vivres, se réservant de lui couper la retraite, si un insuccès ou la disette l’obligeait à s’en aller. Richelieu rompit brusquement la conférence. Il somma le duc de Savoie de démolir les retranchements d’Avigliana et de marcher avec lui à la conquête du Milanais. Charles-Emmanuel répondit « qu’il n’était pas un huguenot pour raser ses fortifications, et que, relevant de l’Empire, il ne pouvait se déclarer contre l’Empereur. »

C’était la guerre ; Richelieu l’avait prévue et s’y était préparé. Le premier acte d’hostilité vint de Charles-Emmanuel, qui fit occuper les ponts et les gués de la Dora Riparia [34]. Les troupes françaises forcèrent le passage à Caselette [35] et tournèrent le camp retranché d’Avigliana, puis l’armée marcha jusqu’à Rivoli, où elle espérait surprendre le duc de Savoie et Victor-Amédée.

En 1630 alors que l’Autriche attaque de nouveau le royaume de France, Charles-Emmanuel 1er s’allie comme son grand-père avec l’Empire. Louis XIII en personne s’empare de la Savoie qui est occupée sauf Montmélian [36] mais le roi doit se retirer à Lyon à cause de la peste. En Piémont, Pignerol [37] est prise et le duc meurt d’apoplexie le 26 juillet 1630 en défendant le passage du Val Maira [38].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Stéphane Gal, Charles-Emmanuel de Savoie. La politique du précipice, Payot, collection « Biographie Payot », 2012. (ISBN 9782228907217)/ Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 238

Notes

[1] Le château de Rivoli, le plus important de la ville de Rivoli en Piémont, se trouve place Mafalda de Savoie. La construction initiale remonte aux 9ème et 10ème siècles, et elle est attestée en 1159, par un document de l’empereur Barberousse qui reçoit le territoire avec l’archidiocèse de Turin. Déjà en possession de l’évêché turinois, le château de Rivoli devint, en 1280, propriété de la famille de Savoie qui l’utilisa en fonction de son importance stratégique. Le château est utilisé au 15ème siècle et durant la première moitié du 16ème siècle comme avant-poste militaire. En vertu du traité du Cateau-Cambrésis de 1559, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie va obtenir l’évacuation des troupes françaises des États de Savoie. Mais la remise officielle de la place de Turin n’aura lieu que le 2 novembre 1562. Le duc décide donc de résider avec sa famille au château de Rivoli, lequel est restauré et modifié par son architecte Ascanio Vittozzi.

[2] Le duché de Savoie est un ancien duché indépendant, noyau des États de Savoie, devenu Royaume de Sardaigne en 1713, et divisé entre la France et l’Italie en 1860. Le 19 février 1416, l’empereur Sigismond 1er érige le comté de Savoie en duché de Savoie, lui offrant une autonomie politique sans précédent. Les successeurs d’Amédée VIII de Savoie portent désormais le titre de duc jusqu’à ce qu’ils deviennent rois de Sicile, puis de Sardaigne au début du 18ème siècle.

[3] Au cours du Moyen Âge, se constitue autour de Turin la principauté de Piémont, gouvernée par une branche de la maison de Savoie, la lignée de Savoie-Achaïe. En 1418, à la mort de Louis de Savoie-Achaïe, la principauté du Piémont revient au duc de Savoie, qui a la faveur de l’empereur en tant que membre du parti gibelin. À partir de 1494, le Piémont est embrasé par les guerres d’Italie : dans la première moitié du 16ème siècle, le pays devient un théâtre d’opérations d’armées étrangères, ce qui bloque la vie culturelle. En 1563, le duc de Savoie et prince de Piémont décide de faire de Turin sa principale capitale, au détriment de Chambéry.

[4] Le marquisat de Saluces ou Saluzzo est un ancien marquisat ou marche italien, situé dans les Alpes, entre l’Italie et la France, dont la capitale est Saluces. Le marquisat, du fait de son rôle géostratégique alpin, devient un enjeu pour les comtes de Savoie. Dès le 12ème siècle, il existe un différend entre Manfred II et le comte, se concluant par un hommage du marquis au comte. Cet hommage est renouvelé 60 ans plus tard par Manfred III. Cependant, la famille de Saluces tente régulièrement de récupérer son autonomie. Ainsi vers 1210, la marquise Adélaïde se fait reconnaître feudataire du dauphin du Viennois, maison déjà en conflit avec celle de Savoie. Cette dualité se termine partiellement en 1413 par l’hommage au comte Amédée VIII de Savoie, jusqu’en 1483 où le marquis Louis II entre en guerre contre le duc Charles 1er de Savoie. En 1536, lors de la huitième guerre d’Italie, le duché de Savoie et le marquisat sont occupés par les troupes de François 1er. À la fin du conflit opposant le roi français à l’empereur Charles Quint, le duc de Savoie recouvre sa souveraineté sur Saluces. Toutefois, la France, ayant hérité du Dauphiné depuis 1349, réclame aussi le droit de suzeraineté, rendant la question insoluble entre les deux prétendants. Charles-Emmanuel 1er, s’empare de Saluces en 1588, avec le soutien de l’Espagne (dont le roi, Philippe II, est le père de sa femme, Catherine Michelle d’Espagne.

[5] Le Dauphiné est une entité historique et culturelle. Elle occupe l’ancienne province Viennoise située dans le quart sud-est de la France actuelle. Le Dauphiné de Viennois fut un État, sous l’autorité des comtes d’Albon, qui prirent le titre de dauphins, ce dernier terme ayant donné au Dauphiné son nom. Cette entité apparaît dans l’ancienne Provence, et était une subdivision du Saint Empire romain germanique, de ses origines admises au 11ème siècle, jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné de Viennois devient alors la province du Dauphiné, et conserve une certaine autonomie jusqu’en 1457.

[6] Fréjus est une commune française située dans le département du Var. ville romaine fondée en 49 av. jc pour s’opposer à la toute-puissance de Massilia, puis colonie voulue par Auguste en 27 av. jc sous le nom de Colonia Octavanorum pour accueillir les vétérans de la Legio VIII Augusta. Équipée sous Tibère, elle déclina jusqu’au 4ème siècle, date de la constitution de l’évêché, deuxième de France après Lyon

[7] Draguignan est une commune française située dans le département du Var

[8] Aix-en-Provence est une commune française du Sud-Est de la France, dans le département des Bouches-du-Rhône. Fondée en 122 av. jc sous le nom d’Aquae Sextiae par la garnison romaine de Gaius Sextius Calvinus, Aix devient par la suite la capitale du comté de Provence.

[9] La bataille de Pontcharra a lieu le 17 septembre 1591 en la ville éponyme dans le cadre des guerres de Religion. Elle oppose l’armée royale commandée par Lesdiguières à l’armée du duc de Savoie Charles-Emmanuel commandée par son frère Don Amédée, renforcée de contingents espagnols, napolitains et milanais commandée par d’Olivares. Malgré la supériorité numérique de l’armée hispano-savoyarde, celle-ci est mise en déroute.

[10] Le fort d’Exilles est une forteresse italienne reconstruite par le royaume de Sardaigne au début du 19ème siècle à Exilles (val de Suse), dans la province de Turin, en Piémont. Il a succédé à un château des dauphins de Viennois, qui fut renforcé à l’époque classique par les architectes militaires du roi de France.

[11] Le fort Barraux, situé sur la commune de Barraux en Isère, constitue l’un des plus anciens forts bastionnés des Alpes encore en l’état.

[12] Le Bugey est une région géographique et historique, située principalement dans le département français de l’Ain, entre Lyon et Genève. Il fait partie des sept régions naturelles du département de l’Ain avec la Bresse savoyarde, le Revermont, la Dombes, le Val de Saône, la Côtière et le Pays de Gex et sa partie orientale est constituée principalement de l’extrémité méridionale de la chaîne du Jura. Il est subdivisé en deux sous-régions : le Haut-Bugey et le Bas-Bugey.

[13] Le Valromey est à la fois une région historique et une vallée de France, qui au sein du Bugey, participe à la transition entre Haut-Bugey et Bas-Bugey ; elle est drainée par le Séran.

[14] Le pays de Gex est une région historique française située au nord-est du département de l’Ain. Anciennement baronnie souveraine, incorporé aux États de Savoie en 1353 puis brièvement annexé par les Bernois en 1536 puis les Genevois en 1589, le pays de Gex est définitivement rattaché à la France en 1601. Amputé de six communes au profit du canton de Genève et institué en zone franche en 1775, statut reconduit en 1815, il est aujourd’hui un arrondissement de l’Ain composé de trois cantons

[15] Le traité de Lyon est un traité de paix signé à Lyon, le 17 janvier 1601, qui mit fin à la guerre franco-savoyarde (1600-1601) entre Charles-Emmanuel 1er, duc de Savoie et le roi de France Henri IV. Aux termes de cet accord, les États de Savoie perdent définitivement la Bresse, les pays du Bugey et de Gex ainsi que le Valromey, mais gagnent en échange le marquisat de Saluces.

[16] Genève est une ville suisse située à l’extrémité sud-ouest du Léman. Elle est la deuxième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich. Elle est le chef-lieu et la commune la plus peuplée du canton de Genève. Dès son avènement en 1580, les attaques du duc Charles-Emmanuel 1er de Savoie se multiplient. Genève étend alors son alliance avec Soleure, Zurich et la France. En avril 1589, les Genevois et leurs alliés tentent de faire reculer les Savoyards qui parviennent à maintenir leur position. Le 11 décembre 1602, la nouvelle attaque nocturne des Savoyards, défaite restée dans l’histoire sous le nom d’« Escalade », contraint le duc à accepter une paix durable scellée par le traité de Saint-Julien du 12 juillet 1603 qui reconnaît l’indépendance de la cité.

[17] L’Escalade est une fête célébrée chaque année le 12 décembre à Genève. Elle commémore la victoire de la république protestante sur les troupes du duc de Savoie Charles-Emmanuel 1er à l’occasion de l’attaque lancée dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602 selon le calendrier julien (21 au 22 décembre selon le calendrier grégorien). L’« escalade » doit son nom à la tentative d’escalade par les Savoyards des murailles de la ville au moyen d’échelles en bois démontables. Sa célébration annuelle donne lieu à toutes sortes de manifestations populaires (course, cortèges, marmite en chocolat) et fait partie des traditions vivantes de Suisse.

[18] Le traité de Saint-Julien, du nom de la localité savoyarde de Saint-Julien, est signé le 21 juillet 1603 entre le duc Charles-Emmanuel 1er de Savoie et la cité Genève, à la suite de la défaite du premier lors de la bataille de l’Escalade. Le traité garantit aux Genevois la liberté du commerce, la restitution des terres occupées, la reconnaissance du protestantisme, l’interdiction de bâtir des forteresses à moins de 4 lieues de Genève, l’indépendance politique de Genève, le droit de travailler des deux côtés de la frontière et la liberté de circulation dans tous les états de Savoie tant pour les personnes que les marchandises. La ville de Saint-Genix-sur-Guiers est restituée à la Savoie.

[19] Le traité de Brussol, également appelé traité de Brusol ou traité de Bruzolo, est signé le 25 avril 1610 entre le France et la Savoie au château de Brussol en Val de Suse, par François de Bonne de Lesdiguières et Claude de Bullion représentants du roi de France Henri IV et de Charles-Emmanuel 1er, duc de Savoie. L’assassinat de Henri IV quelques semaines plus tard, le 14 mai 1610, privera d’effet le traité de Bruzolo.

[20] Le Montferrat est une région historique du Piémont, dans le nord-ouest de l’Italie. Il s’étend essentiellement sur les actuelles provinces d’Asti et d’Alexandrie. Comté à l’origine, puis marquisat en 967 et enfin duché en 1574, le Montferrat a connu, au cours des siècles plusieurs phases : le règne des Alérame, descendants d’Alérame, le premier marquis ; le règne des Paléologue à partir de 1305 par carence de descendant mâle de la famille précédente ; l’occupation impériale de 1533 à 1536 en raison de la même carence ; le règne des Gonzague, déjà ducs de Mantoue, à compter de 1536 ; la guerre de Succession de Montferrat de 1613 à 1617 en raison d’un problème de descendance

[21] Le second traité d’Asti, également appelé paix d’Asti, est signé le 21 juin 1615, entre l’Espagne de Philippe III et le duché de Savoie de Charles-Emmanuel au sujet de la succession du marquisat de Montferrat

[22] Milan est une ville d’Italie située au nord de la péninsule, à proximité des Alpes. Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô.

[23] Villafranca del Bierzo est une ville et une commune espagnole, capitale de la comarque de El Bierzo, dans la province de León, communauté autonome de Castille-et-León. La ville est le chef-lieu du municipio. La ville fut, dès l’origine du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, une étape sur le Camino francés.

[24] La guerre de Succession de Mantoue est un conflit périphérique qui se déroula dans le cadre plus large de la guerre de Trente Ans, de 1628 à 1631. Elle opposa la France aux Habsbourg à la suite de l’extinction de la branche aînée des Gonzague en 1627.

[25] Le Montferrat est une région historique du Piémont, dans le nord-ouest de l’Italie. Il s’étend essentiellement sur les actuelles provinces d’Asti et d’Alexandrie. Comté à l’origine, puis marquisat en 967 et enfin duché en 1574, le Montferrat a connu, au cours des siècles plusieurs phases : le règne des Alérame, descendants d’Alérame, le premier marquis ; le règne des Paléologue à partir de 1305 par carence de descendant mâle de la famille précédente ; l’occupation impériale de 1533 à 1536 en raison de la même carence ; le règne des Gonzague, déjà ducs de Mantoue, à compter de 1536 ; la guerre de Succession de Montferrat de 1613 à 1617 en raison d’un problème de descendance

[26] Le Comté de Nevers est un comté historique au centre de la France. Sa principale ville était Nevers. Il correspond sensiblement à l’ancienne province du Nivernais et au département moderne de la Nièvre. Le comté lui-même date approximativement du début du 10ème siècle. Le comté a été fréquemment associé au Duché de Bourgogne voisin ; il faisait partie des terres et des titres détenus par Henri 1er de Bourgogne. En 1032, le Comté de Nevers est joint au Comté d’Auxerre, mais entre en conflit rapidement avec l’évêque d’Auxerre. Son premier titulaire a été Renaud 1er de Nevers. Nevers est passé sous la domination des comtes de Flandre au 14ème siècle, et à partir de là, est devenu possession de Philippe II le Hardi, Duc de Bourgogne, qui a brièvement réuni les deux terres. Philippe de Bourgogne, le plus jeune fils de Philippe le Hardi, a reçu le comté de Nevers qui est devenu plus tard possession d’une branche cadette des ducs de Clèves. À partir de 1521, les dirigeants de Nevers se sont appelés ducs de Nivernais.

[27] Le siège de Casal, également écrit siège de Casale qui s’est déroulé pendant la guerre de Succession de Mantoue dans le cadre plus large de la guerre de Trente Ans oppose les troupes espagnoles et les troupes de Charles Ier de Mantoue qui seront secourues par les Français.

[28] Le Pô est le plus important fleuve italien tant par sa longueur, 652 kilomètres, par son débit maximum, 10 000 m3/s à Pontelagoscuro, une localité sur le territoire de la commune de Ferrare, que par son bassin hydrographique qui couvre 71 057 km², soit le quart du territoire national de l’Italie. Le Bassin du Pô s’étend aussi en partie en Suisse et dans une moindre mesure en France.

[29] Le Piémont est une région du nord-ouest de l’Italie. Le Piémont tire son nom de sa situation géographique, au pied des Alpes. Traversé par le Pô, son chef-lieu est Turin. Le Piémont est limitrophe des régions italiennes de la Vallée d’Aoste, de Lombardie, de Ligurie et d’Émilie-Romagne, des cantons suisses du Valais et du Tessin et des régions françaises Savoie, Isère, Haute Alpes et Alpes maritime

[30] Le duché de Milan était un État dans le nord de la péninsule italienne de 1395 à 1796. En principe fief du Saint Empire romain germanique, il était initialement de facto indépendant. Il passe cependant sous domination française au début du 16ème siècle puis fait partie des possessions des Habsbourg d’Espagne (1535-1706) puis d’Autriche (1706-1796). Les frontières du duché ont varié au cours des siècles, il couvrait surtout la Lombardie incluant Milan et Pavie, les centres traditionnels du vieux royaume d’Italie. Il se situait au centre de l’Italie du Nord, de chaque côté de la partie médiane de la vallée du Pô, bordé, au nord, par les massifs méridionaux des Alpes, les Alpes lépontines, et, au sud, par les hauteurs occidentales des Apennins, les Alpes apuanes.

[31] Le pas de Suse est un défilé des Alpes situé sur l’ancienne frontière entre la France et le duché de Savoie, jusqu’en 1713 et le traité d’Utrecht. Suse en commandait l’entrée du côté savoyard. Il est situé à 500 mètres d’altitude.

[32] Veillane (Aveillane, en italien, Avigliana), est une commune de la ville métropolitaine de Turin, dans le Piémont, en Italie.

[33] Turin est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom et de la région du Piémont. Turin fut la capitale des États de Savoie de 1563 à 1720, du royaume de Piémont Sardaigne de 1720 à 1861 et du royaume d’Italie de 1861 à 1865.

[34] La Doire Ripaire (en italien : Dora Riparia et Dòira Rivaira en piémontais) est un cours d’eau du Piémont long de 125 km, doté d’un bassin de 1 251 km², et affluent gauche du fleuve Pô. Son parcours se déroule presque entièrement dans le val de Suse en Province de Turin.

[35] Caselet (en italien, Caselette) est une commune italienne de la ville métropolitaine de Turin dans la région Piémont en Italie.

[36] Montmélian est une commune française située dans le département de la Savoie

[37] Pignerol est une ville italienne de la ville métropolitaine de Turin, dans la région du Piémont.

[38] Le val Maira, est une vallée d’Italie située dans les Alpes, dans la région du Piémont. Son principal cours d’eau est la Maira, affluent du Pô.