Neveu de l’évêque Remi de Reims. À la mort de Saint Prince son père ou oncle, l’évêque Remi de Reims, son oncle, l’ordonne et fait de lui le treizième évêque de Soissons [1].
Loup marche sur leurs traces et s’applique à gouverner son église avec une grande prudence.
Clovis, par le conseil des évêques Remi de Reims et Melaine de Rennes , ayant, en 511, convoqué un concile à Orléans [2] qui fut le premier tenu dans cette ville, Loup s’y trouva avec 5 métropolitains et 25 évêques. On y fit 31 canons concernant le droit d’asile, le dernier refuge du faible contre le fort et de l’innocence contre le crime : le pouvoir des évêques, la soumission des abbés à l’ordinaire et l’administration des biens de l’Église.
De retour dans son diocèse, Loup s’applique à faire observer les règles du concile d’Orléans. À Bazoches [3], il rebâtit et agrandit la basilique élevée sur le tombeau de saint Rufin et de saint Valère : puis, autour de cette nouvelle église, il réunit 72 clercs sous sa direction, en mémoire des 72 disciples du Christ, pour y célébrer avec pompe l’office divin. Ce chapitre existera plus de 4 siècles encore après sa mort.
Au décès de son oncle Remi de Reims, Loup s’occupe d’exécuter les dernières volontés de l’évêque, et de mettre l’église de Soissons en possession de la rente de 10 sous d’or ainsi que de la terre de Sablonnières [4], près de Coulommiers [5].
Loup, après avoir occupé la chaire de Soissons une quarantaine d’années, meurt vers l’an 540. Il est inhumé au côté de saint Prince dans la petite chapelle de Sainte-Thècle. Au 9ème siècle, ses restes sont transférés en la cathédrale de Soissons [6] où ils sont conservés et vénérés jusqu’au 16ème siècle, époque à laquelle les Calvinistes les livrent aux flammes