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Eutychès

samedi 14 janvier 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 1er septembre 2011).

Eutychès

Vue monophysite d'Eutyches sur la nature du Christ

Archimandrite [1]d’un monastère près de Constantinople [2] lorsque commença le débat théologique initié par Cyrille d’Alexandrie contre Nestorius, qui supposait 2 natures en Jésus-Christ. Il sortit de sa retraite pour défendre la foi et tenta d’élaborer un compromis , qu’il commença à répandre en 448.

Accusé dès 448 par Eusèbe de Dorylée et condamné en novembre 448 par Flavien de Constantinople, patriarche de Constantinople [3], il comparut devant le concile tenu à Éphèse [4]. Secrètement soutenu par l’empereur Théodose II, il fut absous, mais après la mort de ce dernier il fut condamné dans le concile de Chalcédoine [5] en 451.

Il mourut vers 454. mais les adeptes de sa doctrine s’accroissaient beaucoup après sa mort et subsistaient encore au 19ème siècle en Orient, en Égypte et en Abyssinie [6].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Imago Mundi/ encyclopédie/ Eutychès

Notes

[1] Un archimandrite est, dans les Églises de rite byzantin, un titre honorifique accordé aux higoumènes (supérieurs de monastère) ou aux recteurs (curés) de paroisses importantes. Cette dignité est aussi donnée à titre honorifique dans d’autres Églises catholiques orientales.

[2] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[3] Le patriarcat œcuménique de Constantinople est, par le rang sinon par l’ancienneté, la première juridiction autocéphale de l’Église orthodoxe. Cette situation est liée au statut de capitale de l’Empire romain d’Orient dont jouissait autrefois Constantinople, l’actuelle Istanbul. Le patriarcat est un titre et une fonction de présidence attachée à un siège épiscopal, l’archevêché orthodoxe de Constantinople. Les orthodoxes considèrent que le patriarche de Constantinople n’a qu’une prééminence honorifique sur les autres Églises autocéphales orthodoxes, comme les papes d’avant le schisme de 1054.

[4] Le Deuxième concile d’Éphèse (449), connu également sous le nom de brigandage d’Éphèse, eut lieu entre deux conciles œcuméniques : le concile d’Éphèse, en 431, et le concile de Chalcédoine en 451. Ce concile non reconnu par les catholiques et les orthodoxes fut l’une des causes qui précipita la convocation canonique du concile de Chalcédoine. Le qualificatif de deuxième est donc impropre au sens exact du terme, puisque, dans la liste canonique des conciles, seul le concile d’Éphèse (431) porte ce nom. L’assemblée de 449 eut pour principal promoteur Dioscore, patriarche d’Alexandrie qui voulut y favoriser les doctrines du moine grec Eutychès. C’est là un des épisodes des grandes controverses christologiques qui agitèrent le monde chrétien, notamment au sein de l’Église Orientale du 5ème siècle.

[5] Le concile de Chalcédoine est le quatrième concile œcuménique et a eu lieu du 8 octobre au 1er novembre 451 dans l’église Sainte Euphémie de la ville éponyme, aujourd’hui Kadıköy, un quartier chic de la rive asiatique d’Istanbul. Convoqué par l’empereur byzantin Marcien et son épouse l’impératrice Pulchérie, à partir du 8 octobre 451, le concile réunit 343 évêques dont 4 seulement viennent d’Occident.

[6] L’Abyssinie désigne l’Empire d’Éthiopie et le régime fondé vers 990 par la dynastie Zagoué. Il disparaît lors du coup d’État de 1974 et par l’abolition définitive de la monarchie le 12 mars 1975 par le régime du Derg. Pendant la majeure partie de son existence, l’Empire couvre ce qui est aujourd’hui l’Éthiopie et l’Érythrée ; toutefois, à son apogée, il inclut également le nord de la Somalie, Djibouti, le sud de l’Égypte, l’est du Soudan, le Yémen et l’ouest de l’Arabie saoudite.