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Théodore (frère d’Héraclius)

mercredi 7 octobre 2020, par ljallamion

Théodore (frère d’Héraclius)

Général

Frère ou demi-frère de l’empereur byzantin Héraclius, titulaire de la dignité de curopalate [1], général important dans les guerres perso-byzantines [2] et contre les invasions musulmanes.

Fils du général et exarque [3] d’Afrique Héraclius l’Ancien. Peu après l’arrivée au pouvoir de Héraclius aux dépens de Phocas, Théodore est nommé au poste crucial de curopalate, contrôlant l’administration du palais. À cette date, il est le second personnage de l’Empire après l’empereur.

En 612, après la déposition et l’emprisonnement du Magister militum per Orientem [4] Priscus , le commandant des troupes de celui-ci revient à Théodore et Philippicos. À la fin de l’année 613, Théodore accompagne son frère dans la campagne contre les Perses près d’Antioche [5]. Bien qu’ils soient d’abord victorieux, les Byzantins sont finalement vaincus et la majorité de la Cilicie [6] est conquise par les Sassanides [7].

Théodore réapparaît dans les sources en 626. Il est alors envoyé contre les forces du général perse Shahin. Il remporte une importante victoire contre celui-ci au nord-est de l’Anatolie [8] avant de revenir à Constantinople [9], alors assiégée par les Avars [10]. Au moment de son arrivée, le siège a finalement été levé mais il est impliqué dans les négociations avec le khagan [11] des Avars.

Après la conclusion de la paix avec Kavadh II en 628, Théodore est envoyé comme émissaire impérial pour superviser le retrait perse de Syrie et du nord de la Mésopotamie [12]. Selon les chroniqueurs, les garnisons perses rechignent à quitter les territoires occupés, en dépit des ordres de Kavadh. C’est notamment le cas à Édesse [13] en 629-630, où la communauté juive locale aurait encouragé les Perses à rester. Les Byzantins [14] doivent mettre le siège devant la ville qu’ils bombardent avec des engins de siège avant que les Perses n’acceptent de se retirer. Quand les troupes de Théodore entrent dans la cité, elles attaquent et tuent les Juifs, jusqu’à ce qu’Héraclius, prévenu par un Juif qui est parvenu à s’enfuir, ordonne d’y mettre fin.

Après le retrait perse, Héraclius laisse Théodore comme une sorte de vice-roi en Orient. Il lui confie le commandement des forces byzantines de la région avec pour fonction d’y rétablir l’autorité impériale.

C’est à ce poste que Théodore fait face aux premières attaques musulmanes contre les provinces byzantines. Il semble qu’il ait sous-estimé la menace et il ne parvient pas à repousser leurs raids. Il dirige probablement l’armée byzantine lors de la bataille de Mu’tah [15], la première grande confrontation entre les Musulmans et les Byzantins. En 634, il conduit ses forces de la Mésopotamie vers la Syrie, où il aurait subi une lourde défaite lors d’une bataille près de Gabitha [16].

De ce fait, il doit battre en retraite vers Édesse ou Antioche, où il rejoint Héraclius. Lors de la contre-offensive byzantine de 636, il reprend Émèse [17] et Damas [18], abandonnées par les Musulmans. Il n’a probablement pas participé à la bataille du Yarmouk [19] le 20 août 636, contrairement à ce qu’indiquent les sources musulmans, qui précisent qu’il périt lors de la bataille.

En réalité, son incapacité à combattre les expéditions musulmanes entraîne une dégradation de ses relations avec Héraclius. En outre, il semble que Théodore ait critiqué le mariage controversé de son frère avec sa nièce Martine. Héraclius réagit en rappelant Théodore à Constantinople et ordonne à son fils Héraclonas de l’humilier publiquement avant de l’emprisonner. À la suite de cette humiliation, le fils de Théodore, aussi appelé Théodore, participe au complot avorté de Jean Athalarichos en 637.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Walter Emil Kaegi, Heraclius : Emperor of Byzantium, Cambridge University Press, 2003 (ISBN 0521814596)

Notes

[1] La dignité de curopalate fut d’abord une fonction de la cour impériale byzantine avant de devenir l’un des titres les plus prestigieux du 6ème au 12ème siècle. Réservée aux membres de la famille impériale et à divers rois et princes du Caucase, elle finit par se déprécier et être reléguée à la fin des listes de préséance avant de tomber en désuétude sous les Paléologues. L’épouse d’un curopalate portait le titre de kouropalatissa.

[2] La guerre de 602 à 628 entre les empires byzantin et perse sous la dynastie sassanide marque la dernière et la plus sanglante phase du long conflit qui opposa les deux empires. La phase précédente s’était terminée en 591 lorsque l’empereur Maurice avait aidé le roi Khosro II (ou Khosrau II) à regagner son trône. En 602, Maurice fut assassiné par son rival, Phocas. Khosro saisit ce prétexte pour déclarer la guerre à l’empire byzantin. Cette guerre devait s’étendre sur plus de 20 ans et s’avérer la plus longue, enflammant l’Égypte, le Levant, la Mésopotamie, le Caucase et l’Anatolie et venant aux portes mêmes de Byzance. Si les Perses eurent le dessus pendant la première étape de la guerre, soit de 602 à 622, conquérant la majeure partie du Levant, l’Égypte et une partie de l’Anatolie, l’arrivée au pouvoir d’Héraclius en 610 devait conduire malgré quelques revers initiaux à leur recul. De 622 à 626, les incursions d’Héraclius en territoire perse renversèrent les positions et, en mettant les Perses sur la défensive, permirent aux Byzantins de gagner du terrain. Après s’être alliés aux Avars, les Perses tentèrent un assaut final sur Constantinople en 626, mais furent défaits. Héraclius put alors s’enfoncer jusqu’au cœur de l’empire perse en 627, ne laissant à ses adversaires d’autre alternative que de demander la paix. Au cours de ce conflit les deux empires épuisèrent leurs ressources tant humaines que matérielles. Ils se trouvaient ainsi en position de faiblesse face au califat musulman naissant dont les armées envahirent les deux empires quelques années à peine après la fin de la guerre. Le califat conquit rapidement l’ensemble de l’empire sassanide et fit perdre à l’Empire romain d’Orient ses territoires du Levant, du Caucase, d’Égypte et d’Afrique du Nord. Au cours des siècles qui suivirent, la totalité de l’empire sassanide et la plus grande partie de l’empire byzantin tombèrent sous leur domination.

[3] L’exarchat peut prendre deux sens, le premier est politique et administratif qui est propre à l’empire romain d’Orient et l’autre est ecclésiastique propre à l’Église orthodoxe. L’exarchat est une organisation de certains territoires périphériques de l’empire byzantin, mise en place au 6ème siècle pour faire face à la menace d’envahisseurs. L’exarchat est dirigé par un exarque qui concentre les pouvoirs civils et militaires. Cette organisation visait à réagir de façon optimale aux dangers menaçant l’empire dans ses régions périphériques, sans avoir à attendre les ordres venus de Constantinople. Ils bénéficiaient d’un plus grand degré d’indépendance que les autres gouverneurs provinciaux. Seuls deux exarchats furent constitués, à Ravenne contre l’invasion des Lombards, et à Carthage. Les autres provinces de l’empire byzantin reçurent progressivement une organisation semblable, mais sous le nom de « thèmes ». Les exarques civils étaient de véritables vice-rois, à qui l’on confiait le gouvernement de plusieurs provinces tandis que les exarques ecclésiastiques étaient des délégués du patriarche de Constantinople ou du Saint-Synode, chargés de visiter les diocèses, et de surveiller la discipline et les mœurs du clergé. Dans les Églises d’Orient, un exarque est un évêque qui a reçu mission de représenter un patriarche auprès d’un autre patriarche ou dans un lieu qui n’est le territoire d’aucune Église orthodoxe autocéphale. L’exarchat est à la fois la dignité de l’exarque, l’ensemble des paroisses et des fidèles placés sous sa responsabilité ainsi que l’église et les bâtiments qui en constituent le siège. C’est en quelque sorte un évêché sans diocèse et sans structure prévue pour durer. C’est une façon de s’adapter à des circonstances particulières, absence d’une église locale organisée, nécessité d’assurer une vie liturgique à un personnel diplomatique. Un exarchat possède un statut dérogatoire par rapport au principe de la territorialité de l’organisation ecclésiastique. L’évêque mentionné dans les diptyques n’est pas l’évêque du lieu mais le primat représenté par l’exarque. On peut comparer l’exarchat ecclésiastique à extra-territorialité de bâtiments diplomatiques. Les métropolites des "Nouvelles Terres" du Nord et de l’Est de la Grèce ont reçu du patriarche œcuménique de Constantinople des titres d’exarque qui rappellent leur appartenance au Patriarcat œcuménique de Constantinople.

[4] Le magister militum est un officier supérieur de l’armée romaine durant l’Antiquité tardive. Son nom est souvent traduit par « maître de la milice » ou « maître des milices ». À l’origine, on distinguait le magister peditum ou commandant de l’infanterie et le magister equitum ou commandant de la cavalerie. Les deux fonctions furent à l’occasion réunies et leur titulaire prit le titre de magister utriusque militiae. Le commandant des corps demeurant à la disposition de l’empereur près de la capitale fut appelé magister militum praesentales. En Orient, la fonction cessa d’exister avec la création des thèmes où le gouverneur (strategos), cumula les fonctions militaires et civiles.

[5] Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay.

[6] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[7] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[8] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[9] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[10] Les Avars ou Avares sont un peuple de cavaliers nomades dirigés par un Khâgan, parfois identifiés aux Ruanruan qui menaçaient la Chine au 3ème siècle. Ils seraient originaires de Mongolie, connu par les Chinois sous le nom de Ruanruan. Au 5ème siècle, leur khan Chö-louen fonde un empire nomade de la Corée à l’Irtych. En 546, leurs vassaux Tölech se révoltent. Bumin, chef des Tujue, réprime la rébellion et réclame en récompense la main d’une princesse ruanruan, ce qui lui est refusée. Vexé, il se décide à la révolte et envoie une ambassade en Chine auprès des Wei. Il s’allie avec eux et épouse une princesse Tabghatch en 551. En 552, le dernier khan ruanruan, encerclé se donne la mort. L’empire Avar s’effondre et est remplacé en Mongolie par celui des Köktürks, les survivants se réfugient à la frontière de la Chine où les Qi du Nord, successeurs des Wei, les établissent comme fédérés. Ceux qui se dirigent vers l’Europe sont connus sous le nom d’Avars, ils migrent vers l’ouest tout en poussant devant eux de petites peuplades turco-mongoles. Ils occupèrent la plaine hongroise au 7ème siècle. Puis, ils furent intégrés à l’empire.

[11] Khagan ou Grand Khan, est un titre équivalent à celui d’empereur dans les langues mongole et turque. Le titre est porté par celui qui dirige un khaganat (empire, plus grand qu’un khanat). Khagan peut également être traduit par Khan des Khans, expression signifiant roi des rois.

[12] La Mésopotamie est une région historique du Moyen-Orient située dans le Croissant fertile, entre le Tigre et l’Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l’Irak actuel.

[13] Şanlıurfa souvent appelée simplement Urfa est une ville du sud-est de la Turquie. Elle fut d’abord nommée Urhai puis Édesse (ou Édessa), puis Urfa et aujourd’hui Şanlıurfa ou Riha en kurde. Le nom antique d’Édesse est Osroé, qui provient peut-être du nom du satrape Osroès qui gouverna la région. Selon la légende, Adam et Ève séjournèrent dans la cité, qui serait la ville natale d’Abraham et qui abriterait la tombe de sa femme Sarah.

[14] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[15] La bataille de Mu’tah a lieu en septembre 629 près du village de Mu’tah à l’est du Jourdain et d’al-Karak, entre une troupe de combattants musulmans dépêchée par le prophète Mahomet et une armée byzantine. Dans les sources historiques islamiques, la bataille est généralement décrite comme la tentative des musulmans de se venger du meurtre d’un émissaire envoyé auprès d’un des chefs ghassanides. Selon des sources byzantines, les musulmans prévoyaient de lancer une attaque durant un jour de fête. Le Vicaire byzantin local ayant appris leurs plans rassembla alors plusieurs garnisons. Devant le grand nombre de troupes byzantines, les musulmans se retirent vers le sud où les combats commencent au village de Mu’tah où les musulmans sont mis en déroute

[16] peut-être la Bataille d’Ajnadayn qui se déroule en juillet, bien que d’autres sources indiquent que la défaite de Théodore intervient en octobre

[17] actuelle Homs en Syrie

[18] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[19] La bataille du Yarmouk est une bataille majeure entre les forces musulmanes conduites par le califat rachidun et les armées de l’Empire romain d’Orient. La bataille consiste en une série d’engagements qui s’étalent sur une durée de six jours en août 636, près de la rivière Yarmouk qui marque aujourd’hui la frontière entre la Syrie et la Jordanie, au sud-est de la Mer de Galilée. La bataille est une grande victoire pour les Musulmans qui mettent fin à la domination byzantine en Syrie. Pour certains historiens, la bataille du Yarmouk est l’un des engagements majeurs de l’histoire et marque la première grande vague des conquêtes musulmanes. Elle est notamment à l’origine de l’expansion de l’islam au sein du Levant chrétien.