Né à Aphrodisias [1] en Carie [2], commentateur d’Aristote et éponyme [3] de la bande sombre d’Alexandre [4]. Son nom complet, Titus Aurelius Alexander, nous est connu grâce à une inscription découverte à Aphrodisias. Alexandre fut l’élève puis l’adversaire des péripatéticiens [5] Herminus et Sosigène. Il enseigna la pensée d’Aristote à Athènes, vers 198, sous l’empereur romain Septime Sévère. Il est professeur. Surnommé le second Aristote et l’Exégète, il a laissé sur presque toutes les parties des écrits de ce philosophe d’importants commentaires, les plus anciens qui nous soient parvenus. Ses commentaires ont servi de sources et de modèles pour ses successeurs grecs et byzantins et furent traduits en syriaque, arabe et latin. On lui attribue la forme du grand commentaire qui sera reprise par le péripatétisme arabe. L’exégèse d’Alexandre d’Aphrodise s’inspire du principe qu’il faut expliquer Aristote par Aristote. Alexandre cherche ce qu’Aristote a voulu dire, non ce qu’il aurait dû dire ; il essaie de comprendre en recourant à des passages parallèles de son œuvre ou à d’autres sources. Lorsqu’il n’y arrive pas, il indique les différentes interprétations possibles et propose celle qui lui paraît le mieux convenir.