De ce personnage on ne connaît que ses origines, sans doute romaines de la région de “Caput tauri”, et encore cela est incertain. Il aurait institué l’eau bénite. Cette contribution à l’histoire de la papauté, comme son martyre, n’est pas historiquement certaine. Une partie de ses restes se trouverait dans l’église Sainte-Sabine [1], sur le mont Aventin [2], l’autre dans un monument funéraire de la ville de Lucques [3].
Saint Irénée de Lyon, qui a écrit dans le dernier quart du 2ème siècle, fait de lui le cinquième pape dans la succession apostolique, mais il ne dit rien de son martyre.
Selon une tradition existant dans l’Église romaine à la fin du 5ème siècle, et consignée dans le Liber Pontificalis [4], il a subi le martyre par décapitation sur la Via Nomentana [5], à Rome, le 3 mai. La même tradition fait de lui un Romain de naissance qui a dirigé l’Église sous le règne de Trajan. De même, elle lui attribue, mais de façon peu précise, l’insertion dans le canon du Qui Pridie [6], ou des paroles commémoratives de l’institution de l’Eucharistie, qui sont certainement primitives et originales dans la Messe.
Il aurait aussi introduit l’usage de l’eau bénite mélangée à du sel pour purifier les maisons chrétiennes des mauvaises influences [7].