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Siamon

mercredi 23 mai 2018, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 24 juillet 2011).

Siamon

Pharaon d’Egypte de 978 av jc à 959 av jc

C’est sous son règne que se produit le dernier grand pillage de la nécropole thébaine qui conduisit le grand prêtre d’Amon [1] à ensevelir les momies royales dans la tombe d’Inhâpy.

Sous son règne, l’Égypte retrouve une politique extérieure plus dynamique.

Il mena une guerre contre les Philistins [2] qui menaçaient les accès aux ports, il prend et ravage Gezer [3].

C’est pendant cette période que le roi David envahit le royaume d’Édom [4] et contraint son roi Haddad à prendre la fuite. Il arrive alors en Égypte où Siamon l’accueille et lui donne en mariage une princesse égyptienne. De cette union naît un fils, Genubath, qui fut élevé à la cour de Pharaon. À la mort de David, Haddad reprend son royaume sous la protection des égyptiens.

Lorsque Salomon devient roi d’Israël, Siamon passe une alliance avec lui qui se concrétisa à nouveau par un mariage du roi d’Israël avec une princesse égyptienne.

L’activité architecturale de Siamon fut marquée par l’agrandissement du temple d’Amon de Tanis [5] avec l’édification notamment d’un grand pylône qu’il fit orner d’une paire d’obélisque. Il fait construire où agrandir le temple de Mout situé au sud est de l’enceinte d’Amon, parachevant ainsi l’urbanisme de la Thèbes du Nord.

Il entreprend aussi des travaux à Héliopolis [6] et à Memphis [7] où il y favorise le clergé de Ptah en place et fait édifier un temple d’Amon. Il meurt sans descendance connue.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Siamon XXIe Dynastie / Antikforever

Notes

[1] Le grand prêtre d’Amon est le plus haut rang de prêtre dans le sacerdoce du dieu Amon. Les premiers grands prêtres d’Amon apparaissent au début de la XVIIIe dynastie. Le sacerdoce d’Amon augmente en puissance au cours de cette dynastie par l’importance des hommages au dieu Amon d’Hatchepsout et surtout Thoutmôsis III.

[2] Les Philistins sont un peuple de l’Antiquité connus par différentes sources textuelles, assyriennes, hébraïques, égyptiennes et archéologiques. Ils apparaissent dans des sources égyptiennes au 12ème siècle av. jc et sont présentés comme des ennemis de l’Égypte venus du nord, mélangés à d’autres populations hostiles connues collectivement sous le nom de peuples de la mer. Après leurs affrontements avec les Égyptiens, les Philistins se sont fixés sur la bande côtière du sud-ouest de la terre de Canaan, c’est-à-dire dans une région longeant la Méditerranée depuis l’actuelle bande de Gaza jusqu’à Tel-Aviv. Leurs cités ont dominé la région jusqu’à la conquête assyrienne de Teglath-Phalasar III en 732 av. jc. Ils sont par la suite soumis aux empires régionaux, et semblent progressivement s’y assimiler. Les dernières mentions des Philistins datent du 2ème siècle av. jc, dans le premier des Livres des Macchabées.

[3] Gezer est une ville de l’Israël antique. Les chercheurs estiment que Gezer doit être identifiée à Tel Guezer en Israël, à mi-chemin environ sur la route entre Jérusalem et Jaffa.

[4] Édom est une région du Proche-orient ancien située au sud de la Judée et de la mer Morte. Comme les royaumes israélites, moabite et ammonite voisins, le royaume d’Edom apparaît à l’âge du Fer. À partir de la période perse achéménide, le terme apparenté Idumée est utilisé pour désigner une région plus petite du nord du Néguev peuplée d’Édomites Depuis le Bronze ancien, Édom est occupé par des populations nomades ou semi-nomades. Comme son voisin Moab, Edom semble correspondre aux bédouins shasous des documents égyptiens. Ces bédouins habitaient la Transjordanie et le Néguev au Bronze récent et au début du Fer (à partir de 1500 av. J.-C.).

[5] Tanis est le nom grec de l’antique Djanet (Djâni en copte), un important site archéologique au nord-est de l’Égypte sur la branche tanitique du Nil. La ville fut longtemps considérée comme la capitale de Ramsès II, il n’en est rien, même si certaines traces le laissent paraître notamment au vu des innombrables blocs inscrits aux noms du célèbre pharaon. Elle est surtout connue pour les trésors funéraires issus de la nécropole royale des rois tanites de la 21ème dynastie, comme les tombes de Psousennès 1er, d’Aménémopé, du général Oundjebaoundjed, ainsi que le sarcophage intact de Sheshonq II pharaon de la 22ème dynastie.

[6] Héliopolis (la ville du Soleil, aujourd’hui arabe Aîn-ech-Chams) est le nom donné par les Grecs à la ville antique de Onou ou Onou-Iounou dans le delta du Nil. Elle était la capitale du treizième nome de Basse Égypte. Les premières constructions datent du 22ème siècle avant notre ère.

[7] Memphis est à l’origine le nom de Memphis, princesse de la mythologie grecque, qui aurait fondé une ville en Égypte à laquelle elle aurait donné son nom. Memphis était la capitale du premier nome de Basse Égypte, le nome de la Muraille blanche. Ses vestiges se situent près des villes de Mit-Rahineh et d’Helwan, au sud du Caire.