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Muhammad al-Bâqir dit Bâqir

vendredi 15 février 2019, par lucien jallamion

Muhammad al-Bâqir dit Bâqir (676-743)

Imam chiite

Né à Médine [1]. Selon les duodécimains [2] et les ismaéliens [3], il succéda à son père Alî Zayn al-Âbidîn comme cinquième imam chiite en 713.

Selon la tradition chiite, il est mort empoisonné par Ibrahim ibn Walid ibn Abd Allah , neveu du calife omeyyade [4] Hichâm. Il est enterré à Médine au cimetière d’al-Baqî [5] à côté de son père et de l’oncle de ce dernier Hassan.

Muhammad al-Bâqir était présent lors des événements de Kerbela [6] en 680.

La succession de Alî Zayn al-`Âbidîn, fut disputée entre deux frères, Muhammad al-Bâqir et Zayd ben Alî. Le second prétendait que l’on ne peut être imâm que si l’on se déclare publiquement, et Muhammad al-Bâqir s’y opposait. Il objecta à son frère que leur père, Alî Zayn al-Âbidîn, ne s’était pas déclaré publiquement et qu’il n’en avait pas moins été imam. Finalement les imâmites récusèrent Zayd car il avait déclaré reconnaître la légitimité de l’imamat de Omar ibn al-Khattâb et Uthman ibn Affan dit Othmân ibn Affân et les a poussé à les honorer comme il se doit, ce que les chiites rigoureux refusent.

Au cours de son règne comme imam il vit se succéder 6 califes omeyyades. Son frère Zayd fomenta une révolte contre le pouvoir omeyyade à Koufa [7]. Cette instabilité, combinée avec le fait que de nombreux chiites se rendaient à Médine, donna la possibilité de disséminer la foi chiite dans tout le monde musulman. Les chiites comptèrent alors dans leurs rangs de nombreux et d’illustres savants.

Son fils, Jafar as-Sâdiq, lui succéda comme sixième imam.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Muhammad al-Bâqir/ Portail de l’islam/Catégories : Imam chiite assassiné

Notes

[1] Médine est une ville d’Arabie saoudite, capitale de la province de Médine, située dans le Hedjaz. C’est là que vint s’installer en 622 à l’hégire le prophète de l’islam, Mahomet, après qu’il eut, selon le Coran, reçu l’ordre de Dieu de quitter La Mecque, ville distante de plus de 430 km. C’est aussi là qu’il mourut et fut enterré en 632. La ville abrite son tombeau dans la Masjid An Nabawi (mosquée du Prophète) ainsi que les premiers califes Abou Bakr et Omar, les autres personnes importantes de l’islam restant au cimetière Al-Baqi.

[2] Le chiisme duodécimain désigne le groupe des chiites qui croient dans l’existence des douze imams. 90 % des chiites sont duodécimains et ils sont majoritaires parmi les écoles de la pensée chiite. Ils sont majoritaires en Azerbaïdjan, à Bahreïn, en Iran, en Irak, et constituent la communauté musulmane majoritaire au Liban.

[3] L’ismaélisme est un courant minoritaire de l’islam chiite. Ses membres sont appelés ismaéliens. Son nom provient d’Ismaïl ben Jafar. L’ismaélisme n’est pas spécifiquement persan, ni arabe, ni indien ; il a une longue histoire qui est complexe et, loin d’être unifié, l’ismaélisme se subdivise en plusieurs rameaux (Mubârakiyya, Khattâbiyya, Qarmates, Druzes, Mustaliens, Nizârites, Septimain). Les adeptes de l’ismaélisme sont appelés ismaéliens ou ismaīlis ; il ne faut pas les confondre avec les ismaélites descendants d’Ismaël, prophète de l’islam et patriarche biblique.

[4] Les Omeyyades, ou Umayyades sont une dynastie arabe de califes qui gouvernent le monde musulman de 661 à 750. Ils tiennent leur nom de leur ancêtre Umayya ibn Abd Shams, grand-oncle de Mahomet. Ils sont originaires de la tribu de Quraych, qui domine La Mecque au temps de Mahomet. À la suite de la guerre civile ayant opposé principalement Muʿāwiyah ibn ʾAbī Sufyān, gouverneur de Syrie, au calife ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib, et après l’assassinat de ce dernier, Muʿāwiyah fonde le Califat omeyyade en prenant Damas comme capitale, faisant de la Syrie la base d’un Califat qui fait suite au Califat bien guidé et qui devient, au fil des conquêtes, le plus grand État musulman de l’Histoire.

[5] Al-Baqî souvent appelé Janna al-Baqî, désigne le cimetière situé à Médine à l’angle sud-est de la mosquée du Prophète, le terme Al-Baq` (parfois translittéré Bakhiah ?) était utilisé pour plusieurs lieux semblables à Médine : Baqî` al-Zubair, Baqî` al-Khail, et d’autres ; Celui-ci s’appelle Al-Baqî` al-Gharqad. Gharqad est le nom arabe du Lycium shawii un arbuste épineux qui poussait à cet endroit.

[6] La bataille de Kerbala eut lieu le 10 octobre 680 en Irak. La commémoration de cette bataille est le deuil chiite d’Achoura. La bataille opposa la puissante armée de Yazid Ibn Mu’awiyya (environ 30 000 hommes) à l’armée des partisans de Husayn, fils d’Ali et petit-fils du prophète Mahomet, qui se réduisait à 72 hommes.

[7] Koufa ou Kûfa est une ville d’Irak, environ 170 km au sud de Bagdad, et à 10 km au Nord-est de Nadjaf. Elle est située sur les rives du fleuve Euphrate. Sur une décision du calife `Omar, Koufa a été construite pour être un pôle d’immigration arabe dans le sud de la Mésopotamie, et de devenir la capitale. Les Arabes recherchaient un endroit où ils ne souffriraient pas de maladies. À l’emplacement de Koufa, il y avait une ville Sassanide qui faisait partie d’une province perse. Les quartiers arabes de la ville ont été construits en 638, à peu près au même moment qu’à Bassora, quand les armées arabes combattaient les Sassanides.