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Johan Banér ou Jean Gustavson Baner dit Banier

vendredi 11 janvier 2019

Johan Banér ou Jean Gustavson Baner dit Banier (1596-1641)

Commandant en chef suédois à l’époque de la guerre de Trente Ans

Il est né au château de Djursholm [1]. Il se distingue dans la carrière des armes au service du roi de Suède pendant les guerres menées en Russie et en Pologne.

C’est déjà un officier supérieur, lorsque Gustave-Adolphe débarque en terre allemande en 1630 et occupe la Poméranie [2]. Banér participe à toute la campagne du nord de l’Allemagne ainsi qu’à la première bataille de Breitenfeld [3] en 1631, où il commande l’aile droite de la cavalerie suédoise. Il est présent à la prise d’Augsbourg [4] et à la prise de Munich [5] et rend de fiers services à la bataille de Rain am Lech [6] et à celle de Donauwörth [7].

Banér est blessé au cours de l’attaque ratée du campement de Albrecht von Wallenstein à la Bataille d’Alte Veste [8]. Peu de temps après, alors que Gustave-Adolphe avance vers Lützen [9], il est envoyé vers l’ouest où il affronte le général impérial Johann von Aldringen .

Deux ans plus tard, il est nommé maréchal et pénètre en Bohême à la tête d’un millier d’hommes et se dirige vers Prague, en liaison avec les troupes saxonnes. Cependant l’écrasement des troupes du prince de Saxe-Weimar Bernard de Saxe-Weimar à la bataille de Nördlingen [10] en 1634, par les armées impériale et espagnole, l’empêche de poursuivre une campagne victorieuse.

À la suite de ces événements, la signature de la Paix de Prague [11] place l’armée suédoise dans une position difficile dont elle ne peut sortir que grâce aux victoires remportées par les troupes réunies de Banér, du maréchal Carl Gustaf Wrangel et de Lennart Torstenson , à Kyritz [12] puis à Wittstock [13] le 4 octobre 1636. La Suède peut alors restaurer son influence politique et militaire en Allemagne centrale.

Toutefois les trois armées sont, même réunies, en nette infériorité numérique par rapport à l’adversaire qu’elles viennent de défaire. Après avoir évacué dans de grandes difficultés les positions retranchées qu’elles occupaient à Torgau [14], elles doivent se retirer au-delà de l’Oder [15], en Poméranie suédoise [16].

Toutefois, en 1639 il sillonne à nouveau l’Allemagne septentrionale, bat les Saxons à la bataille de Chemnitz [17] et envahit la Bohême. Il passe ses quartiers d’hiver en 1640-1641 à l’ouest de l’Allemagne. Son dernier succès consiste en un audacieux coup-de-main sur le Danube. Levant le camp au milieu de l’hiver, ce qui était exceptionnel à cette époque, il rejoint les troupes françaises de Jean-Baptiste Budes de Guébriant et surprend la défense de Ratisbonne [18] où était réunie la Diète d’Empire [19]. Seule une débâcle soudaine des glaces sur le fleuve empêche la prise de la ville. Banér doit faire retraite vers Halberstadt [20], fort dépité. C’est là, le 10 mai 1641, qu’il meurt non sans avoir désigné Lennart Torstenson comme successeur.

Il fut très regretté de ses soldats qui emmenèrent sa dépouille vers le camp de Wolfenbüttel [21]. Banér avait été considéré comme le meilleur des généraux de Gustave-Adolphe et même l’empereur lui avait fait des offres alléchantes pour l’engager à son service ce qu’il refusa. Son fils fut élevé à la dignité de comte.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Johan Banér/ Portail de la Suède/ Personnalité de la guerre de Trente Ans

Notes

[1] Le château de Djursholm est un château situé en Suède dans l’agglomération de Stockholm . Le château comprend des éléments de construction de la fin du Moyen Âge. C’était le bâtiment principal du domaine Djursholm, qui appartenait à la Maison du Banér de 1508 à 1813. Nils Eskilsson (Banér), seigneur de Djursholm de 1508 à 1520, construisit un nouveau palais à l’endroit où il reste le château de Djursholm. Le château de Djursholm était la résidence du conseil privé de Gustaf Banér et de son fils, le maréchal Johan Banér. Svante Gustavsson Banér a donné au château son apparence actuelle au 17ème siècle. Au milieu du 17ème siècle, le château avait sa taille actuelle. Le hall principal était aménagé à cette époque, avec des plafonds en plâtre, le château d’escalier était en calcaire et en chêne, et les murs étaient recouverts d’un papier peint d’art plein de cuir doré (papier peint en cuir) et d’autres matériaux.

[2] La Poméranie est une région côtière au sud de la mer Baltique, située en Allemagne et en Pologne entre et sur les rives des fleuves Vistule et Oder atteignant la rivière Recknitz à l’ouest.

[3] La première bataille de Breitenfeld a opposé Gustave II Adolphe de Suède et ses alliés saxons à la Ligue catholique du Saint-Empire le 17 septembre 1631 (le 7 selon le calendrier julien alors largement utilisé) à proximité de Leipzig. C’est la première victoire majeure des protestants lors de la guerre de Trente Ans, elle incita les États protestants à s’unir. Pour la première fois, la mobilité et la puissance de feu (utilisation des cartouches et pratique du feu de salve) l’ont emporté sur le nombre et la force des piques.

[4] Augsbourg est une ville allemande située dans le Land de Bavière, en Souabe bavaroise, sur la Route romantique. Les premiers temps de la Réforme marquent profondément la ville, où Martin Luther séjourne en 1518. Pendant plusieurs années, le conseil hésite face à un mouvement qui suscite une forte adhésion dans la population, mais aussi des oppositions, notamment des Fugger, et qui divise le conseil lui-même. À l’occasion de la Diète de 1530, les protestants y rédigent la Confession d’Augsbourg qui entend mettre d’accord les principaux courants protestants. Le conseil n’introduit la Réforme qu’à partir de 1534, avant d’interdire le culte catholique en 1537 ; la défaite des protestants en 1547 dans la guerre de Schmalkalden amène pourtant son rétablissement. En 1548, Charles Quint profite de sa victoire pour rétablir à Augsbourg comme dans beaucoup d’autres villes un régime presque entièrement patricien, qui favorise les catholiques très minoritaires à cette date dans la ville. Au 17ème siècle, Augsbourg est célèbre pour son orfèvrerie, jusqu’à ce que le style rocaille du 18ème siècle dont une foule de modèles gravés arrivent de France, succède aux anciennes traditions. Sa croissance démographique continue jusqu’au premier tiers du 17ème siècle est brutalement interrompue par la guerre de Trente Ans, qui fait perdre un tiers de sa population à la ville, notamment à l’occasion de la prise de la ville par les armées suédoises.

[5] Munich est une ville du sud de l’Allemagne et la capitale du Land de Bavière. En 1632, durant la guerre de Trente Ans, la ville tombe aux mains de Gustave II Adolphe de Suède. Et en 1634, la peste lui fait perdre les deux tiers de sa population. Entre 1651 et 1679, sous le règne de l’électeur Ferdinand-Marie de Bavière et grâce à sa femme Henriette-Adélaïde de Savoie, Munich s’enrichit de monuments de style baroque italien (Église des Théatins, château de Nymphenburg...) En 1705, pendant la guerre de Succession d’Espagne, l’électeur Maximilien II ayant pris parti pour les Bourbons, la ville retourne sous le patronage des Habsbourgs. L’Académie bavaroise des sciences est créée en 1759.

[6] La bataille de Rain am Lech, qui eut lieu les 14 et 15 avril 1632, est l’une des batailles les plus importantes de la guerre de Trente Ans. L’armée suédoise commandée par Gustave Adolphe s’était emparée de Nuremberg puis de Donauwörth. Elle faisait route vers Ingolstadt pour l’attaquer. Le comte de Tilly, général en chef des armées impériales et catholiques prit des dispositions pour l’en empêcher, en postant ses troupes bavaroises, numériquement inférieures, à Rain am Lech, ville commandant un passage sur le Danube.

[7] Donauworth est une ville de l’État allemand de Bavière, chef-lieu de l’arrondissement de Danube Ries, dans le district de Souabe. Donauworth se situe dans l’ouest de la Bavière. C’est une ancienne ville impériale libre. Ses bâtiments historiques, aux façades à pignons et colorées de tons pastel, bordent surtout la montée de la Reichsstrasse.

[8] La bataille d’Alte Veste, ou de Burgstall, oppose les Suédois de Gustave II Adolphe aux Impériaux d’Albrecht von Wallenstein et Bavarois de Maximilien 1er de Bavière le 3 septembre 1632 (24 août 1632 selon le calendrier julien). Elle marque la première défaite suédoise de la guerre de Trente Ans.

[9] La bataille de Lützen, (Saxe-Anhalt) (6 novembre 1632) fut l’une des batailles les plus marquantes de la Guerre de Trente Ans, pendant laquelle les armées suédoises du roi Gustave II Adolphe de Suède, mort au combat, s’imposèrent face à des forces de la ligue Catholique dirigées par Albrecht von Wallenstein.

[10] La première Bataille de Nördlingen a lieu les 5 et 6 septembre 1634, durant la guerre de Trente Ans.

[11] La Paix de Prague est un traité de la Guerre de Trente Ans signé le 30 mai 1635 entre l’empereur Ferdinand II et l’Electeur de Saxe, qui accepte de reconnaître la dignité électorale de la Bavière alors que l’empereur suspend l’application de l’Édit de Restitution. L’électeur de Saxe obtient définitivement la Lusace.

[12] Kyritz est une ville du Land de Brandebourg en Allemagne.

[13] Wittstock/Dosse est une ville de l’arrondissement de Prignitz-de-l’Est-Ruppin dans le Land de Brandebourg en Allemagne. Près de cette ville a eu lieu durant la guerre de Trente Ans la célèbre bataille de Wittstock, victoire des Suédois sur les troupes de Saxe et du Saint Empire romain germanique.

[14] Torgau est une ville de Saxe (Allemagne), située dans l’arrondissement de Saxe-du-Nord, dans le district de Leipzig. Elle est le chef-lieu de l’arrondissement de Saxe-du-Nord. Par la succession des Wettin à Leipzig en 1485, Torgau échut à Ernest de Saxe qui en fit sa capitale. En mars 1530, Martin Luther venu de la ville voisine de Wittenberg, rédigea avec ses collaborateurs Jonas, Melanchthon et Bugenhagen la fameuse confession de Torgau. Dès 1547, avec la bataille de Mühlberg, Torgau perdit son statut de capitale : le prince Jean-Frédéric vaincu dut remettre ses possessions à son cousin Maurice, et Dresde demeura par la suite la seule capitale de Saxe. Katharina von Bora, la veuve de Luther, quitta en 1552 Wittenberg (frappée par la peste et la disette) pour Torgau. Elle se blessa grièvement lors du voyage et mourut trois semaines plus tard à Torgau, le 20 décembre 1552. Sa dernière demeure a été aménagée en musée, et son épitaphe dans l’église Sainte-Marie est l’une des attractions locales.

[15] L’Oder est un fleuve d’Europe centrale d’une longueur totale de 854 km. Depuis sa source située en République tchèque, l’Oder remonte dans le Sud-ouest de la Pologne, puis il est rejoint par la rivière Neisse, et constitue alors l’actuelle frontière naturelle entre l’Allemagne et la Pologne, jusqu’à son embouchure sur la lagune de Szczecin qui donne sur la mer Baltique. C’est le deuxième plus long fleuve polonais après la Vistule.

[16] La Poméranie suédoise était une partie de la Poméranie qui fut une possession suédoise de 1648 à 1815 au bord de la mer Baltique. Ses villes les plus importantes étaient Stralsund, Greifswald, et jusqu’en 1720 Szczecin. L’île de Rügen faisait partie de ces territoires. Ceux-ci appartiennent désormais à l’Allemagne et à la Pologne. La Poméranie qui est terre d’Empire, c’est-à-dire appartenant au Saint Empire romain germanique, entre dans le conflit de la guerre de Trente Ans et Stettin est assiégée par les troupes impériales. Le dernier duc de Stettin et de Poméranie, Bogusław XIV de Poméranie, signe un traité en juin 1628 avec le roi de Suède, Gustave-Adolphe. Le traité de Stettin du 10 juillet 1630 étend le « pacte éternel » entre la Suède et la Poméranie. Celle-ci est occupée militairement par les Suédois à la fin de l’année et Gustave-Adolphe règne dans les faits. Un nouveau traité de Stettin signé en 1653 entérine la domination suédoise. Le 21 janvier 1720, par le traité de Stockholm, la reine de Suède, Ulrique-Éléonore, cède au roi de Prusse, Frédéric-Guillaume 1er, la ville de Stettin (aujourd’hui, Szczecin), les îles de Wollin (Wolin) et Usedom (Uznam), la Poméranie antérieure jusqu’à la Peene ainsi que les villes de (Alt-)Damm (aujourd’hui, Dąbie, quartier de Szczecin) et Gollnow (Goleniów) en Poméranie ultérieure

[17] La bataille de Chemnitz du 14 avril 1639 (4 avril du calendrier julien), pendant la Guerre de Trente Ans est une victoire des troupes suédoises contre les troupes impériales et saxonnes.

[18] Ratisbonne, est une ville allemande, située dans le Land de Bavière et baignée par le Danube. Elle est située à 88 kilomètres de Nuremberg et à 103 kilomètres de Munich, proche de la République tchèque. La ville est le chef-lieu du district du Haut Palatinat et du Landkreis de Regensburg.

[19] La Diète d’Empire, officiellement Diaeta Imperii ou Comitium Imperiale, était une institution du Saint Empire chargée de veiller sur les affaires générales et de trouver une solution aux différends qui pourraient s’élever entre les États confédérés.

[20] Halberstadt est une ville allemande. Elle est située dans l’ouest du land de Saxe-Anhalt et est le chef-lieu de l’arrondissement de Harz. En 1629, Halberstadt fut occupée pour la seconde fois par les armées de Wallenstein. Le général en chef du Saint Empire restitua de façon éphémère la cathédrale et l’église Notre-Dame aux catholiques et le 18 janvier 1630 il fit lui-même une entrée triomphale dans Halberstadt. La principauté de Halberstadt fut annexée en 1648 comme domaine ducal à la Marche de Brandebourg : ce fut désormais, et jusqu’en 1994, une ville de garnison.

[21] Wolfenbüttel est une ville de Basse-Saxe, en Allemagne, dans l’arrondissement de Wolfenbüttel, à 10 km au sud de Brunswick (Braunschweig), sur la rivière Oker. Wolfenbüttel est devenue la résidence des ducs de Brunswick en 1432. Au cours des trois siècles suivants, la ville est devenue un centre artistique, et des personnalités comme Michael Praetorius, Gottfried Wilhelm Leibniz, et Gotthold Ephraim Lessing y ont vécu. La cour ducale est par la suite retournée à Brunswick, vers 1753, et Wolfenbüttel a peu à peu perdu de son importance. Au cours de la guerre de Trente Ans, la ville a connu des combats intenses lors de la bataille de Wolfenbüttel en juin 1641, lorsque les Suédois, sous les ordres de Carl Gustaf Wrangel et du comte Hans Christoff von Königsmarck, ont vaincu les Autrichiens menés par l’archiduc Léopold de Habsbourg.