Issu d’une grande famille aristocratique romaine, il est l’un des acteurs principaux du parti païen à Rome dans la deuxième moitié du 4ème siècle et s’efforce de maintenir voire de ranimer les rites païens traditionnels, et de lutter contre l’influence grandissante du christianisme. C’est à ce titre un adversaire acharné de l’évêque Ambroise de Milan dans la controverse sur l’autel de la Victoire [1].
Il fait une carrière civile brillante mais entrecoupée de disgrâces dues à ses positions politiques et religieuses. Vicaire de la préfecture du prétoire d’Afrique en 376, il part à Constantinople en 382 où Théodose 1er le fait questeur [2] du palais, malgré son paganisme.
De retour en Italie, il est nommé préfet du prétoire [3] d’Italie en 390, et se trouve au sommet de sa carrière politique. La législation anti-païenne de Théodose l’incite à soutenir la rébellion d’Eugène qui le fait consul pour 394. Lorsque la guerre éclate finalement entre Eugène et Théodose 1er, il participe à la campagne et se suicide à l’issue de la bataille de la Rivière Froide [4].
Nicomachus Flavianus est aussi un lettré, traducteur d’Apollonius de Tyane, et auteur d’un ouvrage sur “les dogmes des philosophes”. Également grammairien, c’est dans le domaine de l’histoire qu’il est le plus actif.
Il dédie à Théodose 1er des Annales qui s’arrêtent en 366 et il serait probablement, selon plusieurs études récentes, l’auteur de l’Histoire Auguste [5].
Il est le père de Nicomachus Flavianus le jeune .