Fils d’ Anahita , dont le culte connut son apogée à Rome aux 2ème et 3ème siècles de notre ère.
Le mithraïsme était un culte polythéiste antérieur de plus de 1500 ans au christianisme primitif, mais qui connut son apogée à Rome au moment de la naissance de ce dernier.
Plusieurs documents hittites [1] confirment son existence dès le 2ème millénaire av. jc. Dans la Perse antique, le culte obtint une véritable importance et commence à être un peu mieux connu.
Il se développa à Rome probablement à partir du 1er siècle de notre ère, sans que l’on sache exactement quand et comment il fut introduit dans l’empire. Selon l’historien Plutarque, le mithraïsme serait arrivé en Italie lors des expéditions de Pompée contre les pirates de Cilicie [2]. Toutefois, il semble que son introduction fut plus tardive et diverses hypothèses existent à ce sujet.
Ce culte était particulièrement populaire dans les armées, essentiellement chez les soldats et les centurions bien que quelques légats soient attestés. Beaucoup d’esclaves et d’affranchis comptaient également parmi ses fidèles. Les sénateurs et chevaliers semblent par contre avoir été assez réticents à adhérer au mithraïsme. Les femmes en étaient probablement exclues bien que cela ne soit pas absolument sûr.
Le culte s’est principalement répandu en Italie, en Grande Bretagne, sur le Rhin et le Danube. En revanche, il semble n’avoir connu qu’un essor faible et tardif dans la partie orientale de l’Empire romain.
Peu d’éléments sont connus sur le contenu du mithraïsme et les valeurs qu’il véhiculait. On suppose, à l’heure actuelle, que les valeurs d’amitié et de loyauté étaient primordiales.
Le mithraïsme est un culte à mystères. Le fidèle devait subir une initiation pour être pleinement accepté parmi les plus fervents fidèles. Ce type de culte, contrairement à ce que l’on a longtemps cru, n’est pas d’origine "orientale" mais grecque.
À Rome, la Basilique Saint-Clément-du-Latran [3] possède dans ses sous-sols des vestiges d’un temple mithraïque.
En France on a trouvé des sanctuaires dédiés à Mithra à Angers, Biesheim, Bordeaux, Bourg-Saint-Andéol, Metz (quartier du Sablon),Nuits-Saint-Georges (site des Bolards), Septeuil et Strasbourg.
En Algérie, un sanctuaire dédié à Mithra se trouve dans la cité, aujourd’hui en ruine, de Tiddis [4].