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Juan Francisco de la Cerda Enríquez de Ribera

lundi 5 décembre 2016, par lucien jallamion

Juan Francisco de la Cerda Enríquez de Ribera (1637-1691)

Duc de Medinaceli et d’Alcalá de los Gazules-Marquis de Cogolludo, d’Alcalá de la Alameda et de Tari-Comte de Los Molares et d’El Puerto de Santa María-Homme politique espagnol

Portrait de Juan Francisco de la Cerda Enríquez de Ribera, 8e duc de Medinaceli par Claudio Coello (musée national d'art de Catalogne). Source :wiki/ Juan Francisco de la Cerda/ domaine publicNé à Medinaceli [1], il est le valido [2] du Roi Charles II d’Espagne.

Fils d’ Antonio de la Cerda , duc de Medinaceli [3] et d’Ana María Luisa Enríquez de Ribera Portocarrero y Cárdenas, duchesse d’Alcalá de los Gazules [4]. Par son mariage à Catalina de Aragón, Don Juan Francisco ajoute les titres de duc de Segorbe, Cardona et Lerma à ceux de la Maison de Medinaceli.

Le roi Charles II d’Espagne ne disposait pas des facultés mentales pour régner sur le pays. En 1677, son demi-frère illégitime, Juan José d’Autriche, fait chasser la Reine mère Marie-Anne de la Cour, et se fait nommé premier ministre. De grands espoirs naissent au moment de sa prise de pouvoir, mais son gouvernement sera court et décevant, il décède le 17 septembre 1679.

Comme ses prédécesseurs, Don Juan Francisco est un serviteur loyal de la couronne d’Espagne, et à la mort de Juan José d’Autriche, il devient le favori du roi Charles II.

Il réforme l’économie du pays de manière draconienne par la création de la Junta de Comercio y Moneda [5], mais les dévaluations monétaires qu’il décide conduisent à un effondrement des prix et à une forte spéculation, ce qui conduira à plusieurs banqueroutes.

Dans plusieurs régions d’Espagne, des émeutes de la faim éclatent, conduisant à l’humiliante Trêve de Ratisbonne [6] avec la France, et à la démission de Don Juan Francisco.

Il se retire de la politique et décède en 1691. Tous ses titres passent à son fils, Luis Francisco de la Cerda .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Juan Francisco de la Cerda, 8th Duke of Medinaceli »

Notes

[1] Elle tire son nom de la "ville de la paix" car c’est à Médinaceli que meurt Almanzor, de retour d’une expédition militaire infructueuse à Compostelle. Almanzor n’avait de cesse de guerroyer et son décès ouvre la porte à l’espoir d’une période de paix. Elle est la capitale historique de la comarque de Tierra de Medinaceli, dont le chef-lieu actuel est Arcos de Jalón. C’est un des plus beaux villages d’Espagne, riche en vestiges romains et arabes. Un arc romain et un arc arabe en excellent état, un musée dans le palais ducal qui abrite les mosaïques romaines mises au jour lors de travaux de voirie ou d’habitation.

[2] Un favori est la personne qui tient le premier rang dans les bonnes grâces de quelqu’un.

[3] Le comté, puis duché de Medinaceli est un des plus prestigieux titres nobiliaires espagnols. Le comté est créé, en 1368, en faveur de Bernard de Béarn un fils bâtard du comte de Foix-Béarn Gaston III Fébus, qui avait passé sa vie au service du roi de Castille Henri II. Le nom du comté fait référence à la ville de Medinaceli, dans le royaume de Castille. Il s’étendait alors sur le sud-est de l’actuelle province de Soria, ainsi qu’une partie de la province de Guadalajara, jusqu’au Tage. En 1479, le comté est élevé au rang de duché par la reine Isabelle 1ère, en faveur de Luis de la Cerda y de la Vega. En 1520 lui est associée la grandesse d’Espagne.

[4] Alcalá de los Gazules est une ville d’Espagne, dans la province de Cadix, communauté autonome d’Andalousie.

[5] Le Conseil général du commerce réel a été créé pour stimuler l’activité économique globale. Il est crée le 29 Janvier 1679, sous le règne de Charles II et le gouvernement de son favori Juan José d’Autriche, promoteur d’une politique réformiste afin de fournir à l’état des mécanismes ayant de meilleurs rapports, le contrôle et la promotion sur les activités commerciales et industrielles, dans un contexte de déclin politique et militaire et de la crise socio-économique en espagne.

[6] La trêve de Ratisbonne est un accord signé en 1684 entre le roi de France Louis XIV et l’empereur Léopold 1er. Dès la fin de la guerre de Hollande, Louis XIV de France se lance dans la politique des Réunions. Pour ce faire, le roi s’appuie sur les parlements des cités frontalières comme ceux de Metz ou de Besançon, qui forment des commissions, les Chambres de réunion. S’étant penché sur leurs archives et les différents traités de paix, les parlementaires « s’aperçoivent » qu’un certain nombre de territoires ayant fait partie de leur ressort n’en font plus partie et s’en plaignent à la cour. Cette situation est jugée abusive par Louis XIV qui, en pleine période de paix et sans déclarer de guerre, décide de « recouvrer » ces territoires qui devraient « légalement » lui appartenir... Le roi applique la stratégie du coup de poing en s’emparant de force des villes et des forteresses qu’il revendique sachant l’Espagne impuissante et l’empereur paralysé par l’avance ottomane. Ainsi, Louis XIV annexe Strasbourg en 1681 puis, en novembre 1683, s’empare de Courtrai et en juin 1684 de Luxembourg, deux villes des Pays-Bas espagnols mais également le comté de Vaudémont, la ville de Sarrebourg, la principauté de Salm, le comté de Sarrebruck, le comté de Deux-Ponts, etc. En mai 1684, la flotte française bombarde et incendie le port de Gênes. Menacées par l’avancée de la France dans les Pays-Bas espagnols, les Provinces-Unies, craignant d’être la prochaine victime, préfèrent éviter tout casus belli et rompent leur alliance avec l’Espagne habsbourgeoise le 29 juin 1684. Tout à sa lutte contre les Ottomans, l’empereur Léopold 1er, par la trêve de Ratisbonne du 15 août 1684, reconnaît temporairement les acquisitions de Louis XIV en Alsace et dans la Sarre. L’Espagne, isolée n’a pas d’autres choix et en fera de même le 20 août, pour les acquisitions situées dans les Pays-Bas espagnols. Ces acquisitions sont conclues pour un délai de vingt ans mais la politique agressive de la France exaspérera vite les souverains européens. La guerre de la Ligue d’Augsbourg éclate quatre ans plus tard.