Né vers la fin du 1er siècle et décédé au début du 2ème siècle. D’origine phénicienne [1] mais Romain par le cours de l’Histoire. Il dressa une carte commentée, en optant pour un canevas inspiré de celui d’Hipparque de Nicée. Il choisit comme méridien d’origine celui des Îles Fortunées [2], mais il traça un réseau de méridiens et de parallèles équidistants formant des rectangles donnant une projection correcte au niveau du parallèle de 36°, qui est celui de l’île de Rhodes [3] et autour duquel s’articule l’ensemble des terres émergées connues alors, allant de la côte atlantique à la Chine. Cet ensemble est appelé l’écoumène. Ce type de carte, qui se révélait très pratique, fut adopté par les marins et annonçait la projection de Mercator [4], apparue 14 siècles plus tard.
Malheureusement, il ne s’en tint pas là. En effet, après avoir accepté inconsidérément la valeur trop petite de Posidonius pour la longueur de la circonférence terrestre, il va aussi remettre en question celle de l’écoumène.
Il estima que les terres habitées, de l’Espagne à la Chine, devaient s’étaler sur 225° au lieu des 130° réels. Ses travaux fournissaient donc des terres beaucoup trop grandes sur un globe beaucoup trop petit environ 30 000 kilomètres de circonférence au lieu de 40 000 kilomètres en réalité. Christophe Colomb s’appuya, en partie, sur les estimations de Marin de Tyr.