Connu par certains textes sous le nom de Reginald, fils de Godfred V de Man mais considéré comme illégitime. Il aurait usurpé le droit de régner à son demi-frère cadet.
Ce dernier avait choisi son plus jeune fils Olaf comme héritier mais étant donné son très jeune âge les insulaires donnent le trône à Ragnald.
En 1198 Ragnald aide le roi Guillaume 1er d’Écosse à reprendre le Caithness [1] au comte des Orcades [2] Harald Maddadsson et il est provisoirement investi de ce fief. Il prête ensuite main forte à son beau-frère jean de Courcy dans sa vaine tentative de reconquête de l’Ulster [3].
Bien qu’il ait du prêté hommage à la Norvège en 1206, Ragnald se tourne vers l’Angleterre et devient l’Homme lige de Jean sans Terre, roi d’Angleterre en 1212. C’est la première fois que l’Angleterre s’immisce dans les affaires du royaume de Man [4]. Il faudra toutefois attendre plusieurs siècles pour que l’île de Man devienne anglaise et les îles restent, à cette période, sous la suzeraineté du roi de Norvège.
Entre temps son demi-frère Olaf qui avait reçu en 1206 une partie de l’archipel extérieur des Hébrides [5], en exige plus et Ragnald répond en le faisant prisonnier et en le livrant au roi d’Écosse qui l’enferme dans une forteresse en 1208.
Libéré à la mort de Guillaume 1er d’Écosse, Olaf se réconcilie avec son frère effectue un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle [6], et au retour, épouse la sœur de la femme de Ragnal.
À la mort du roi d’Angleterre Jean Sans Terre, Ragnald IV devient le vassal de son fils et successeur Henri III d’Angleterre. En 1219 il offre même son royaume à l’Église de Rome et devient un vassal du Pape Honorius III.
En été 1224 il doit finalement accepter de partager son royaume avec son demi-frère Olaf qui était, selon certains, l’héritier légitime du trône. Ce dernier le chasse en 1226. Le 14 février 1229, Ragnald est tué lors d’un combat sur le Tynwald Hill en tentant de reconquérir l’île de man. Selon son vœu il fut inhumé à l’abbaye de Furness [7].
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Jean Renaud, Les Vikings et les Celtes, Ouest-France Université, Rennes, 1992,