Juif helléniste, converti au christianisme, choisi pour devenir diacre [1] chargé d’assister les apôtres. Érudit, il vient facilement à bout d’un débat qui se tient à la synagogue des Affranchis, lieu de culte des descendants de juifs emmenés en esclavage par Pompée puis libérés.
Devant le Sanhédrin [2], on confronte alors Étienne à de faux témoins qui l’accusent de 4 blasphèmes : contre Dieu, contre Moïse, contre la Loi et contre le Temple de Jérusalem, lieu saint. Dialecticien, il se disculpe de ces accusations en résumant l’histoire d’Israël, dans laquelle il présente d’abord une triple louange du Dieu de gloire, il loue ensuite Moïse pour sa ferveur, ses miracles et pour la qualité de son accès à Dieu, il loue triplement aussi la Loi qui vient de Dieu, est transmise par Moïse et donne la vie, et enfin il loue le Temple, commandé par Dieu et construit par Salomon
Mais son discours, mettant en œuvre une rhétorique jusque là difficile à critiquer par le Sanhédrin, change brutalement d’orientation, dans un mouvement que les hagiographes qualifient de correction fraternelle, notion essentielle du christianisme médiéval, et s’en prend violemment à l’assemblée du Sanhédrin, reprochant à ses juges la dureté de leurs cœurs et la mise à mort des saints. Interpellés comme des hommes au “cou raide”, incirconcis dans leurs cœurs et leurs oreilles. Tous se jettent sur Étienne, le traînent hors les murs de Jérusalem et le lapident à mort. Saul de Tarse, plus tard converti, sous le nom de Paul, garde les vêtements des assassins et approuve ce meurtre.