Originaire de Kleinbobritsch en Saxe [1], fils de charpentier il est le premier d’une lignée de facteurs d’orgue réputés, actifs en Alsace au 18ème siècle. Il arrive en Alsace vers 1699 et se forme auprès du facteur de clavecins Frédéric Ring (ou Rinck), puis s’installe à Strasbourg vers 1702.
En 1702, il construit son premier instrument à Strasbourg et enseigne la fabrique d’orgue à son jeune frère Gottfried . Ils construisent ensemble un premier orgue dans le couvent des Dominicaines de Sainte Marguerite à Strasbourg.
Entre 1704 et 1706, il laisse la direction de l’atelier à son frère pour aller à Paris, se former à la fabrique d’orgue française, chez François Thierry .
Dès 1707, la florissante abbaye de Marmoutier [2] lui passe commande pour un grand orgue de style français.
Le 13 juin 1708, à Strasbourg, il épouse Anne Marie Schmidt. La même année Gottfried retourne en Saxe comme le prévoyait son contrat d’apprentissage.
André Silbermann meurt en 1734 et son fils aîné, Jean André, prend la succession de l’atelier. Il réalisa 34 instruments, la plupart en Alsace, dont 13 dans des églises protestantes et 16 dans des églises catholiques. Les plus connus sont ceux des abbayes bénédictines de Marmoutier et d’Ebersmunster [3], fort bien conservés.
Son fils est vite reconnu comme l’égal de son père. En 1746, comme le stipulait le contrat de 1707 avec l’abbaye de Marmoutier, il complète les chapes du positif et de la pédale restées libres et ajoute un écho.