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Johannes Gensfleisch dit Gutenberg

samedi 17 novembre 2012

Johannes Gensfleisch dit Gutenberg (1394-1468)

Imprimeur Allemand

Johannes Gensfleisch dit Gutenberg Imprimeur Allemand

Issu d’une famille patricienne de Mayence, il dut s’exiler de sa ville natale en 1428, sans doute à la suite de querelles au sein du patriciat, et de 1430 à 1444, il séjourne à Strasbourg.

Il fait son apprentissage pour devenir orfèvre. Il se forme notamment à la ciselure et à la maîtrise des alliages, qui constitueront les bases de son futur métier.

C’est là qu’il se livra, à partir de la gravure sur bois, à des recherches qui aboutirent, vers 1438, à l’invention du procédé d’imprimerie avec des caractères métalliques mobiles. Son invention va révolutionner les méthodes traditionnelles de production des livres.

En 1448, il était de retour à Mayence et poursuit les travaux commencés à Strasbourg et emprunte de l’argent à son cousin Arnold Gelthus pour construire une presse.

En 1450, il persuade le riche banquier Johann Fust de l’aider à financer son projet. Celui-ci prête 800 florins et 300 florins par an pour les frais généraux. Il devient de fait son associé.

En homme d’affaire avisé, Fust rédige un contrat particulièrement contraignant pour Gutenberg. En garantie d’hypothèque, Gutenberg devra engager sa presse et les outils et réglera 6 % d’intérêt l’an. Fust se montrera magnanime et ne lui réclamera pas les intérêts, du moins dans un premier temps.

Pour espérer des revenus suffisants, Fust et Gutenberg doivent choisir d’imprimer un livre dont le tirage permettra de couvrir les sommes engagées. À l’époque, le seul livre capable d’un succès immédiat est la Bible dans sa version en latin de Saint Jérôme, la “Biblia Latina”. L’idée première de Gutenberg pour imposer son invention sera d’imiter parfaitement les livres manuscrits.

A la même époque il perfectionne la technique de production des caractères en métal échangeables et égaux, alliage de plomb, fer, étain et antimoine à l’aide de timbres d’acier coupés des matrices de cuivre et d’un instrument à couler, la presse à bras, l’encre d’impression car à l’époque l’encre utilisée par les copistes était à base d’eau.

Les nouveaux outils mis au point par Gutenberg et ses ouvriers lui servirent d’abord à imprimer des petits documents, poèmes, la grammaire latine de Donat, des lettres d’indulgence pour l’Église, etc.

En 1454, la mise au point de la presse prend plus de temps que prévu, les frais courent et les investissements de Fust ne suffisent plus pour financer l’entreprise. Fust avance encore 800 florins pour poursuivre l’impression des bibles sur vélin et, sans doute par économie, sur papier.

Il termina en 1455 la bible latine dite bible Gutenberg. Malheureusement pour Gutenberg, l’impression des livres connaît un succès mitigé. Dans l’inventaire de son atelier, les bibles resteront en rayonnage quelque temps. Mais la même année, Fuchs lui ayant intenté un procès pour obtenir le remboursement d’une somme importante prêtée lors de leur installation, Gutenberg, dans l’incapacité de payer, se vit confisquer tout son matériel typographique le 6 novembre 1455. Insolvable, Gutenberg tente de relancer un atelier d’imprimerie et participe en 1459 à une édition de la Bible dans la ville de Bamberg.

En janvier 1465, il fut anobli par l’archevêque de Mayence Adolphe II de Nassau qui lui assurera une pension et le titre de gentilhomme de sa cour. Le 3 février 1468, Gutenberg lègue son invention à l’humanité.