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Adrien Turnebe ou Tourneboeuf

samedi 14 octobre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 14 novembre 2012).

Adrien Turnebe ou Tourneboeuf (1512-1565)

Adrien Turnebe ou Tourneboeuf

Il professa les humanités à Toulouse [1], puis à Paris au collège du cardinal Lemoine [2].

Il occupa en 1547 la chaire de littérature grecque et latine au collège de France [3], puis celle de philosophie et dirigea l’Imprimerie royale pour les livres grecs de 1552 à 1556.

Il fut l’ami de tous les savants illustres de son temps et laissa des recueils d’observations sur un très grand nombre de passages d’auteurs grecs.

On lui doit des commentaires excellents sur Cicéron, Varron, Horace, Aristote, Plutarque, Platon.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Geneviève Demerson, Polémiques autour de la mort de Turnèbe, Clermont-Ferrand, université de Clermont, 1975

Notes

[1] L’université de Toulouse était l’une des plus importantes et des plus anciennes universités médiévales françaises. Elle fut fondée en 1229 par le comte de Toulouse, Raimond VII, à la suite du traité de Meaux. Supprimée à la Révolution, en 1793, elle fut refondée en 1896 dans le cadre de la réorganisation de l’enseignement supérieur. Elle disparut finalement en 1969 en donnant naissance aux trois universités toulousaines actuelles : l’université Toulouse-I-Capitole, l’université Toulouse-II-Jean-Jaurès et l’université Toulouse-III-Paul-Sabatier, ainsi qu’à l’institut national polytechnique de Toulouse.

[2] Le collège du Cardinal-Lemoine est un « collège » (au sens du xive siècle), rattaché à l’université de Paris. Le cardinal Lemoine légat pontifical commença par fonder la chapelle qu’on appela l’autel des paresseux, proche du chœur dans la nef de Notre-Dame de Paris, et en 1303 il acheta aux Augustins l’emplacement qu’ils avaient occupé et y établit un collège qui fut nommé la maison du cardinal, prévu pour cent boursiers, rue Saint-Victor (un des murs jouxtait le collège des Bons-Enfants-Saint-Victor). Le cardinal mourut en 1313 et fut enterré dans la chapelle du collège. Ses parents augmentèrent par de nouveaux dons les revenus et le nombre des boursiers de ce collège qui fut alors appelé le collège du cardinal Lemoine. Au temps de la pré-renaissance, le collège du cardinal Lemoine, comme celui d’Harcourt ou de Sainte Barbe ou de Montaigu, avait pour fonction de former les étudiants préparant leur entrée dans la Faculté des Arts qui n’acceptait pas les moines mais à côté des clercs, admettait des laïcs auxquels elle interdisait le mariage. Les étudiants et les maîtres s’y répartissaient en quatre nations (France, Picardie, Normandie, Allemagne). Le collège du cardinal Lemoine recevait surtout les étudiants de la nation picarde. Les bâtiments furent réaménagés en 1757. En 1790, le collège fut supprimé et devint bien national.

[3] Le Collège de France, anciennement nommé Collège royal, est un grand établissement d’enseignement et de recherche, institué par François 1er en 1530. Il est situé place Marcelin-Berthelot dans le 5ème arrondissement de Paris, au cœur du Quartier latin. Recherche et enseignement y sont étroitement liés, et son ambition est d’enseigner « le savoir en train de se constituer dans tous les domaines des lettres, des sciences ou des arts ». Il dispense donc des cours de haut niveau qui sont gratuits, non diplômants et ouverts à tous sans condition ni inscription. Cela en fait un lieu à part dans le paysage intellectuel français.