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Zahir ud-Din Muhammad Baber dit Babour ou Bâbur

samedi 3 novembre 2012, par lucien jallamion

Zahir ud-Din Muhammad Baber dit Babour ou Bâbur (1483-1530)

Zahir ud-Din Muhammad Baber dit Babour ou Bâbur

Fondateur de l’empire mogol de l’Inde. Descendant direct de Tamerlan et de Gensis Khan, il succéda à son père Omar Sheikh Mirza à l’âge de 12 ans dans la petite principauté de Terghan d’où il fut chassé par l’usurpation de son oncle et la révolte des nobles. Devenu chef de bande, il réussit à s’emparer de Samarkand en 1497, mais une rébellion parmi ses nobles s’empare de son royaume et il fut contraint de fuir le Turkestan. Il parvint alors à se rendre maître du royaume de Kaboul en 1504.

De nouveau, après la mort de Shaibani en 1510, Bâbur réclame ses possessions originelles, et reçoit l’aide déterminante du turkmène Ismail Safavi, et en 1511 fait une entrée triomphale dans Samarkand. Mais en 1514 il est à nouveau défait par les Uzbek et retourne difficilement à Kaboul. Après diverses expéditions en Afghanistan et dans le Sind de 1519 à 1524, il fut appelé en Inde par le sultan de Delhi, Ibrahim Lodi. Franchissant l’Indus en hiver 1525, il conquit rapidement le Pendjab et remporta sur les troupes du sultan de Delhi la grande victoire du Panipat. Bâbur se proclame alors Pandischah Ghazi, empereur de l’Inde.

L’année suivante son pouvoir est menacé par les états rajpoutes qui se sont alliés pour la circonstance afin de faire face à ce nouvel ennemi. Les troupes rajpoutes, emmenées par Rana Sanga et soutenues par les héritiers Lodhi, forment une force considérable. Les hostilités débutent le 16 mars 1527 à Khanwah près d’Agra. Bien qu’en sous nombre, les mogols repoussent les rajpoutes grâce au grand sens tactique de Bâbur et à une artillerie terriblement efficace. Cette victoire assure le contrôle total de Bâbur sur le nord de l’Inde.

Bâbur eut l’intelligence de laisser la quasi-souveraineté des grandes régions qu’il contrôlait à des ministres compétents. Il passa la fin de sa vie à organiser son nouvel empire et à embellir Acra, sa capitale. Fin lettré, il aimait la musique, composait des poèmes et dicta ses mémoires, le Bâbur Nâmâ, chronique de sa vie et de ses proches entre 1494 et 1529, probablement le premier texte autobiographique du monde islamique, écrit en turc tchaghataï. Il meurt le 26 décembre 1530 et est enterré à Kaboul.

A sa mort l’empire mogols qu’il laisse s’étend de son Turkestan d’origine à l’est de l’Inde en passant par l’Afghanistan, le Panjab et Delhi. Son fils Humayun hérite du trône.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p121