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Tamerlan ou Timour-Leng

lundi 15 avril 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 7 août 2012).

Tamerlan ou Timour-Leng (1336-1405)

Tamerlan ou Timour-Leng Conquérant turco-mongol

Tamerlan est né à Sebz faubourg de Kech près de Samarcande [1] en Ouzbékistan [2] le 9 avril 1336. Il était du clan de Berlas [3], l’un des 4 grands clans de la Transoxiane [4] ou Mavrannahar ; son père Taragay avait suivi la fortune du vizir [5] Kazgan, le faiseur de rois du Turkestan [6], lequel changea cinq fois le khan toujours pris parmi les descendants de Djagataï [7]. Le nom de Tamerlan est la forme francisée de Timur (l’homme de fer). Plus tard on y ajouta "Lang" (le Boiteux), car il avait perdu dans une bataille l’usage de sa jambe gauche.

Avec son fief des provinces de Kech et Nakcheh. Timour hérita de ce père le titre d’émir auquel plus tard il ajouta l’épithète de Sahibkiran. Il s’attacha à Kazgan qui le mit à la tête d’une compagnie de 1000 hommes ; le jeune noble était excellent chevalier et pieux musulman, prêt à s’entendre avec les 2 forces qui subsistaient en Transoxiane dans l’anarchie consécutive à la dissolution de l’empire mongol. Son protecteur lui fit épouser sa petite-fille, du clan Djélaïr Bibi Khanoum .

Conquérant mongol. Principal ministre du roi Transoxiane, Ilyas khodja , il chassa ce dernier et devint roi à son tour vers 1363-1365. Après avoir assassiné son ancien allié et beau-frère Amir Hussein en 1370, il se proclama Khan [8] de Djaghataï [9] et continueur de Gengis Khan dont il prétendait descendre. Musulman fanatique, Tamerlan combattit sous la bannière du prophète, mais ne cessa cependant de piller et de massacrer en épargnant personne.

En 35 ans, il allait bouleverser toute l’Asie antérieure ; maître du royaume de Khorezm [10] et de Kachgar [11] en 1380, il s’empara des principautés de Hérat [12], du Djordjan, du Mazanderian [13], du Fars [14], de l’Irak [15], de l’Azerbaïdjan [16], de l’Arménie [17] de 1381 à 1387.

Intervenant en 1380 dans les conflits de la Horde d’Or en Russie, il fut menacé à son tour par Tohtanich et riposta par une invasion foudroyante dans la Russie mongole de 1391 à 1395.

En 1398 il se tourna vers l’Inde, remporta la victoire de Panipat le 17 décembre 1398 et saccagea Delhi [18]. Son passage accentua le morcellement politique de l’Inde du Nord-Est. En 1400, il attaqua les mamelouks [19] maîtres de la Syrie [20] et de l’Égypte, ravagea et pilla Alep [21], Damas [22] et Bagdad [23], puis passa en Anatolie ou il se heurta aux Ottomans [24] et gagna la bataille d’Ankara le 28 juillet 1402 [25]. Il mourut alors qu’il allait entreprendre une campagne contre la Chine.

Dans son armée, il y avait des nomades, des Iraniens, des Géorgiens, des Turkmènes, des Mongols, ne parlant pas la même langue ! Il dirigeait toujours les combats et participait aux batailles malgré ses handicaps. Vers la fin de sa vie, ses guerriers le portaient sur leurs épaules.

Tamerlan était un impitoyable conquérant, certes, mais il était aussi un grand administrateur, créateur et protecteur des sciences et des artistes. il mourut le 18 février 1405, près de Chymkent [26], et fut enterré à Samarkand, sa capitale. Son mausolée, le Gur-e Amir, compte parmi les grands monuments architecturaux de cette ville.

À sa mort, ses descendants se partagèrent son empire, fondant des dynasties distinctes, dont Bâbur, premier souverain Mongol de l’Inde. Sa dynastie fut renommée pour son aide au développement des littératures turque et perse.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Tamerlan/ Portail de l’Empire moghol/Catégories  : Tamerlan/ Timourides/ Naissance en Ouzbékistan

Notes

[1] Samarcande ou parfois Samarkand est une ville d’Ouzbékistan, capitale de la province de Samarcande. Elle fut une des plus grandes cités d’Asie centrale. Lors de ces différentes occupations, Samarcande a abrité des communautés religieuses diversifiées et est devenue le foyer de plusieurs religions tel que le Bouddhisme, le Zoroastrisme, l’Hindouisme, le Manichéisme, le Judaïsme et l’Église de l’Orient. Les armées des Omeyyades sous Qutayba ben Muslim conquièrent la ville vers 710. Après la conquête de la Sogdiane, l’Islam devient la religion dominante à Samarcande où beaucoup d’habitants se convertissent. Selon la légende, durant le règne des Abbassides, le secret de la fabrication du papier est obtenu de deux Hans, prisonniers faits lors de la Bataille de Talas en 751. Cette invention permit la fondation de la première papeterie de Samarcande et se diffusa dans le reste du monde islamique et plus tard en Europe

[2] Tout au long de son histoire, le territoire de l’actuel Ouzbékistan fut la plupart du temps dominé par les grands empires environnants des Turcs, Perses, Grecs, Arabes, Mongols ou Russes pour devenir un État à part entière en 1991. Les premières civilisations apparues en Ouzbékistan le furent en Sogdiane, Bactriane et Khwarezm (Chorasmia). Au 6ème siècle av. jc, ces États devinrent des parties de l’empire perse des Achéménides. Entre le 3ème siècle av. jc et le 2ème siècle apr. jc, la Sogdiane et la Bactriane tombèrent entre les mains du royaume gréco-bactrien, des peuples nomades des Yuezhi, des Scythes, des Parthes ou encore des Koutchéens bouddhistes. Sous ces derniers, la ville sogdiane de Samarcande devint une plaque tournante de la Grande route de la soie entre la Chine et l’Europe. L’Ouzbékistan est occupé par des Turcs (Göktürk) entre les 6 et 8ème siècles. Les Arabes, menés par les troupes du général Qutayba ben Muslim conquirent l’actuel Ouzbékistan vers 712. Leur autorité fut consolidée à la suite de la bataille de Talas. Ils instaurèrent l’islam auprès des peuples centrasiatiques qui pratiquaient auparavant le zoroastrisme. Les Samanides furent la première dynastie perse à reprendre le pouvoir en Ouzbékistan entre 819 et 1005 après la conquête arabe.

[3] Les Barlas sont une maison princière d’origine mongole lointainement apparentée à Gengis Khan ; l’empereur Tamerlan en est issu.

[4] La Transoxiane est l’ancien nom d’une partie de l’Asie centrale située au-delà du fleuve Oxus (actuel Amou-Daria). Elle correspond approximativement à l’Ouzbékistan moderne et au sud-ouest du Kazakhstan. Géographiquement, il s’agit de la région située entre les fleuves Oxus et Syr-Daria. L’utilisation de ce terme de nos jours implique généralement que l’on parle de la région à une époque antérieure au 8ème siècle. Cependant le terme est resté en usage parmi les historiens occidentaux plusieurs siècles après.

[5] Le mot persan vizir, désigne un fonctionnaire de haut rang, ayant un rôle de conseiller ou de ministre auprès des dirigeants musulmans (califes, émirs, maliks, padishah ou sultans).

[6] Le Turkestan est l’ancien nom donné à une région d’Asie centrale délimitée au nord par les steppes du Kazakhstan et le massif de l’Altaï, à l’est par la Mongolie et la Chine, au sud par l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Iran, enfin à l’ouest par la mer Caspienne.

[7] La Horde d’or et le Djagataï

[8] Titre signifiant dirigeant en mongol et en turc. Le terme est parfois traduit comme signifiant souverain ou celui qui commande. Le féminin mongol de khan est khatoun. Un khan contrôle un khanat. Pour les hauts rangs, on se sert du titre de khagan. Le titre de khan était un des nombreux titres utilisés par les sultans de l’empire ottoman, ainsi que par les dirigeants de la Horde d’Or et les états descendants. Le titre de khan a aussi été utilisé par les dynasties turques seldjoukides du Proche-Orient pour désigner le dirigeant de plusieurs tribus, clans ou nations. Inférieur en rang à un atabey. Les dirigeants Jurchen et Mandchous ont également utilisé le titre de khan. Les titres de khan et de khan bahadur furent également honorifiques en Inde au temps des Grands Moghols, et plus tard par le Raj britannique comme un honneur pour les rangs nobles, souvent pour loyauté à la couronne. Le titre de khan fut aussi porté par les souverains bulgares entre 603 et 917.

[9] Le khanat de Djaghataï, ou khanat de Tchaghataï, est, avec la Chine des Yuan, le domaine des Ilkhans de Perse et la Horde d’or des steppes russes, l’un des quatre khanats constituant l’Empire mongol aux 13ème et 14ème siècles. Il tire son nom de son fondateur, Djaghataï, deuxième fils de Gengis Khan et recouvrait l’Asie centrale au sens large. Ses khans forment la dynastie des Djaghataïdes.

[10] Le Khwarezm ou Khorezm est une région historique située au sud de la mer d’Aral, entre le désert du Kyzylkoum (à l’est) et le plateau d’Oust-Ourt (à l’ouest) et au nord du désert du Karakoum. La plus grande partie de cette région se trouve dans l’actuel Ouzbékistan, une plus petite partie appartenant au Turkménistan. Autrefois incluse dans le Grand Iran, on y trouve notamment les villes historiques de Kounia-Ourguentch et de Khiva.

[11] Kachgar est une ville de la Région autonome ouïghoure du Xinjiang (ou Turkestan chinois). La ville de Kachgar se situe à l’ouest du désert du Taklamakan au pied des montagnes du Tian Shan. L’oasis de Kachgar se trouve au point de rencontre des routes nord et sud qui contournent le désert de Taklamakan. La route du Karakorum qui emprunte le col de Khunjerab relie Kachgar à la ville d’Islamabad au Pakistan. Le Kirghizistan voisin est aussi accessible depuis Kachgar via les cols de Torugart et d’Irkeshtam.

[12] Hérat, Herat ou Hérât (est une ville de l’Ouest de l’Afghanistan proche des frontières de l’Iran et du Turkménistan. Elle est le chef-lieu de la province d’Hérat et du district d’Hérat. C’est l’antique Alexandrie d’Arie fondée par Alexandre le Grand, une des villes-étapes de la Route de la soie et l’une des grandes cités du Khorassan historique. Hérat, prise en 1383 par le Turco-mongol Tamerlan, est, avec Samarcande, l’un des phares de la Renaissance timouride, période artistique et culturelle brillante qui couvre tout le 15ème siècle sous le gouvernement des Timourides, descendants de Tamerlan.

[13] Le Mazandéran est une province du nord de l’Iran, délimitée par la mer Caspienne au nord. Le Mazandéran était une partie de la province d’Hyrcanie au temps de l’Empire perse. La capitale de la province est Sari. Jusqu’en 1977, le Golestan était une partie du Mazandéran.

[14] Le Fars ou Pars est l’une des 31 ostānhā (provinces) d’Iran, au sud-ouest du pays. Sa capitale est Chiraz. Le Fars a une superficie de 122 416 km2. Le Fars est la terre d’origine des Persans. Le nom local de la langue persane est le fārsi ou pārsi. Perse et Persan dérivent de la forme hellénisée Persis venant de la racine Pārs. Fārs est la version arabisée de Pars. Le mot en vieux-persan était Pārsā. Dans l’Antiquité, le Fars était appelé Perside.

[15] L’histoire de l’Irak commence avec la Mésopotamie ; la région abrite quelques-unes des plus anciennes civilisations du monde, Sumer, Assyrie, Babylone. Les vallées du Tigre et de l’Euphrate appartiennent ensuite à une succession d’empires qui lui sont étrangers : empires perse achéménide, grec (Alexandre le Grand suivi des Séleucides), Parthes, Sassanides. À l’époque pré-islamique, cette région porte le nom de Khvarvaran, qui est une des provinces de l’empire Sassanide. Le nom Irak dérive du terme persan Erak, qui signifie « bas-Iran ». Conquis par les Arabes sous les Omeyyades, l’Irak est, un temps, le centre du monde musulman sous les Abbassides. L’Irak redevient ensuite un champ de bataille entre les empires du Moyen-Orient, jusqu’à la conquête britannique en 1918, qui en fait un État souverain sous mandat anglais.

[16] Pays du Caucase situé sur la ligne de division entre l’Europe et l’Asie. Sa capitale est Bakou, sa langue officielle est l’azéri et sa monnaie est le manat. Du 7ème au 10ème siècles, la région connaît un essor politique, sous les Sajides, les Chirvanchahs, les Salarides, les Ravvadides et les Cheddadides. Au 12ème siècle, après l’effondrement de l’Empire seldjoukide, les Atabegs d’Azerbaïdjan règnent depuis leur capitale de Nakhitchevan, puis d’Ardabil, et enfin de Tabriz, sur l’Azerbaïdjan iranien actuel et sur l’Arran (l’Azerbaïdjan moderne). Leur territoire est ensuite conquis par le Khwarezmchahs Jalal ad-Din au 13ème siècle, dont l’État succombe ensuite aux Mongols. Au 13ème siècle, l’Empire mongol des Khulaguides est fondé, avec sa capitale à Tabriz.

[17] L’Arménie est un État-nation unitaire, démocratique et multipartite. Située dans la région du Petit Caucase, en Asie occidentale, cette ancienne république socialiste soviétique possède des frontières terrestres avec la Turquie à l’ouest, la Géorgie au nord-nord-ouest, l’Azerbaïdjan à l’est et l’Iran au sud-est, mais aucun accès à la mer.

[18] Delhi est une ville et un territoire du nord de l’Inde, contenant en son sein New Delhi, la capitale du pays. Delhi est située sur les bords de la rivière Yamuna, et est depuis longtemps une ville importante, placée sur les routes de commerce du nord-ouest aux plaines du Gange. Elle a été la capitale historique de plusieurs empires indiens. Delhi est notamment rattachée à l’Empire moghol en 1526 après la victoire du prince Babur face au dernier sultan de Delhi. Les Moghols établissent leur capitale dans la partie de la ville maintenant connue comme le Old Delhi (vieux Delhi). Elle reste capitale jusqu’en 1707 et la défaite des Moghols face aux Marathas. Au début du 20ème siècle, pendant la colonisation britannique, le gouvernement britannique décide de déplacer la capitale de Calcutta, jugée trop excentrée, vers la ville de Delhi : New Delhi est ainsi construite au sud de la vieille ville et devient la capitale de l’Empire britannique des Indes en 1911.

[19] les mamelouks sont les membres d’une milice formée d’esclaves affranchis au service de différents souverains musulmans, milice qui a occupé le pouvoir à de nombreuses reprises. Les premiers mamelouks forment, au 9ème siècle, la garde des califes abbassides à Bagdad. Ils sont d’abord recrutés parmi les captifs non musulmans en provenance du Turkestan actuel, du Caucase (Circassiens, Géorgiens, etc.), d’Europe orientale (Slaves orientaux) ou de Russie méridionale (plaines du Kipchak). Au départ, la position n’est pas héréditaire. Certains mamelouks parviennent à des positions importantes de commandement militaire. Ils sont ensuite au service de la dynastie ayyoubide.

[20] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[21] Alep est une ville de Syrie, chef-lieu du gouvernorat d’Alep, le gouvernorat de Syrie le plus peuplé, situé dans le Nord-Ouest du pays. Pendant des siècles, Alep a été la ville la plus grande de la région syrienne et la troisième plus grande ville de l’Empire ottoman

[22] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[23] Bagdad ou Baghdad est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Elle est située au centre-Est du pays et est traversée par le Tigre. Madīnat as-Salām fut fondée ex nihilo au 8ème siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur et construite en quatre ans par 100 000 ouvriers. Selon les historiens arabes, il existait à son emplacement plusieurs villages pré-islamiques, dont l’un s’appelait Bagdad.

[24] L’Empire ottoman connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane6 ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans entrèrent en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman se transforma en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans mirent fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman Ier le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara. Au début du 17ème siècle, l’Empire comprenait 32 provinces et de nombreux États vassaux.

[25] La bataille d’Ankara s’est déroulée le 20 juillet 1402 sur le champ de bataille de Çubuk, près d’Ankara, entre les forces du sultan ottoman Bayezid 1er et l’armée turco-mongole de Tamerlan, à la tête de l’Empire timouride. La bataille s’acheva sur la victoire éclatante de Tamerlan, avec la capture de Bayezid 1er, qui conduisit à une période de crise pour le sultanat ottoman. L’Empire timuride entra cependant dans sa période de déclin final après la mort de Tamerlan, moins de trois ans après la bataille, alors que l’Empire ottoman put retrouver toute sa puissance, qui continua ensuite à se développer sur plusieurs siècles.

[26] aujourd’hui au Kazakhstan