Blanche II de Navarre 1331-1398
mardi 10 octobre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 6 août 2012).
Blanche II de Navarre (1331-1398)
Elle est la fille de Philippe III de Navarre et de Jeanne de France dite Jeanne II de Navarre).
D’abord destinée à une alliance avec la Castille [1], Blanche est ensuite promise au futur Jean II le Bon, mais c’est le père de celui-ci, Philippe VI de Valois, veuf de Jeanne de Bourgogne, qui l’épouse le 29 janvier 1349.
Mais leur union est de courte durée puisque le roi meurt un an après. Enceinte, elle accouche d’une fille qui mourra jeune.
Elle se retire au couvent et refuse une seconde noce avec la Castille. Elle s’éteint le 5 octobre 1398 et est inhumée à l’abbaye de Saint-Denis [2].
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Jean-Marc Cazilhac, Jeanne d’Évreux, Blanche de Navarre : Deux reines de France, deux douairières durant la Guerre de Cent ans, Paris, Éditions L’Harmattan, 2011, 177 p. (ISBN 978-2-296-13190-3, 9782296447677 et 9782336273167)
Notes
[1] Le royaume de Castille est un ancien royaume du Moyen Âge qui trouve ses origines au nord de la péninsule Ibérique, dans l’actuelle Espagne. À la fin du Moyen Âge, le royaume de Castille s’étend depuis le golfe de Gascogne au nord jusqu’à l’Andalousie au sud et comprend la majeure partie du centre de la péninsule Ibérique. En 1037, date à laquelle Ferdinand 1er fonde le Royaume uni de Castille et León. En 1058, Ferdinand est à l’origine d’une série de guerres contre les Maures, se lançant à la conquête de ce qui allait devenir la Nouvelle-Castille (bataille d’Alarcos et bataille de Las Navas de Tolosa). La région s’agrandit particulièrement sous le règne d’Alphonse VI (1065-1109) et d’Alphonse VII (1126-1157). Sous Alphonse X, la vie culturelle du royaume se développe, mais une longue période de conflits internes suit. En 1469, le mariage de Ferdinand II d’Aragon (plus tard Ferdinand V de Castille) et d’Isabelle 1ère de Castille initie l’union des royaumes d’Aragon et de Castille et, par la suite, de l’ensemble de l’Espagne.
[2] L’ancienne abbaye royale de Saint-Denis est associée à l’histoire du monde franc. L’église abbatiale a été dénommée « basilique » dès l’époque mérovingienne. L’église s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis martyrisé vers 250. Le transept de l’église abbatiale, d’une ampleur exceptionnelle, fut destiné à accueillir les tombeaux royaux. Elle fut ainsi la nécropole des rois de France depuis les Robertiens et Capétiens directs, même si plusieurs rois mérovingiens puis carolingiens avaient choisi avant eux d’y reposer. En 858, le monastère de Saint-Denis qui subit plusieurs rapines de la part des Vikings qui assiègent Paris. Le Vendredi Saint 3 avril 858, deux bandes normandes partent de Jeufosse à cheval en se dirigeant, l’une vers l’abbaye de Saint-Denis, l’autre vers l’abbaye de Saint-Germain-des-Près, pour capturer leurs abbés et demander une forte rançon. A Saint-Denis, plusieurs hommes d’Église sont enlevés dont l’abbé et son demi-frère Gauzlin (834-886), évêque de Paris4. De façon générale, le ixe siècle siècle est marqué par de nombreux troubles causés par les raids des vikings remontant par la Seine jusqu’à Paris et ses alentours. En 867, l’implication dans la vie politique et le prestige des abbés est tel que Charles II le Chauve s’approprie le titre d’abbé de Saint-Denis. En 869, Charles II le Chauve devant la menace des invasions des Vikings fortifia le monastère.