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Pacôme de Tabennensis dit saint Pacôme le Grand

dimanche 20 juin 2021, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 21 mai 2012).

Pacôme de Tabennensis dit saint Pacôme le Grand (vers 292-348)

Saint Pacôme le Grand recevant de l'ange la Règle de son Ordre (icône byzantine).Né en Thébaïde [1], il est généralement considéré comme le fondateur du cénobitisme chrétien [2].

Au contraire de Paul de Thèbes et Antoine, Pacôme est d’origine modeste et élevé dans le paganisme. À 20 ans, il est enrôlé de force dans les armées impériales. Quelque temps plus tard, démobilisé et sans ressource, il est recueilli par des chrétiens à Thèbes [3]. Le païen qu’il est, fut profondément touché par la charité et l’attention des chrétiens à l’égard de ceux qui souffrent. Il se convertit au christianisme et reçoit le baptême.

Il se retire dans le désert et cherche l’initiation religieuse à l’école de Palémon, un anachorète [4]. Encouragé par ce dernier il fonde un couvent avec 3 compagnons.

De nombreux candidats se présentent. Quelques habitations et un oratoire sont construits, le tout entouré d’un mur, c’est le monastère de Tabennensis [5], sur une rive du Nil [6], entre la grande et la petite Diospolis [7]. Il s’agit d’un monastère double, la sœur de Pacôme, Marie, fonde en effet une communauté de femmes sur la rive opposée. Autour de Tabennensis, qui rassemble plusieurs centaines de disciples, Pacôme fonde encore 6 monastères.

Pacôme est un bon organisateur. Ses moines sont groupés sous la direction d’un préposé, assisté d’un second. Ils habitent sous le même toit, exercent le même travail, tailleur, tanneur, scribe, agriculteur, etc., obéissent au préposé et observent un ordre du jour commun. Chaque groupe a son pavillon.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité, issu du dictionnaire d’histoire universelle, le petit mourre édition Bordas 2004 p 979

Notes

[1] La Thébaïde, était une région méridionale de l’Égypte antique. Son nom provient de sa capitale Thèbes. On comprend sous cette appellation, tantôt seulement les sept nomes de la Haute-Égypte (Tentyra, Coptos, Thèbes, Hermonthis, Latopolis, Apollinopolis Magna, Ombos), tantôt les huit qui forment la partie sud de la Moyenne-Égypte (Diospolis Parva, Abydos, This, Chemmis, Aphroditopolis, Antaeopolis, Hypselis, Lycopolis), ainsi que la Grande Oasis, qui sous les Romains formait aussi un nome. Sous les Ptolémées, la Thébaïde forma un district administratif dirigé par l’Épistratège de Thèbes, qui avait également la responsabilité de la navigation sur la mer Rouge et l’océan Indien. Sous l’Empire romain, Dioclétien créa la province de Thébaïde, contrôlées par les légions. Elle fut ultérieurement divisée en Thébaïde supérieure pour la moitié méridionale avec Thèbes pour chef-lieu, et Thébaïde inférieure pour la moitié septentrionale avec pour chef-lieu Ptolémaïs. La partie habitée de la Thébaïde était entourée à l’est et à l’ouest de déserts dans lesquels se retirèrent les premiers ermites et anachorètes chrétiens, comme saint Macaire, saint Pacôme, saint Antoine l’Ermite ; cela explique le sens de « lieu isolé et sauvage », servant de retraite, que le mot a pris en français dans la langue littéraire.

[2] c’est-à-dire de la vie religieuse vécue en commun

[3] Thèbes (aujourd’hui Louxor) est le nom grec de la ville d’Égypte antique Ouaset (« Le sceptre » ou « La Puissante »), appartenant au quatrième nome de Haute Égypte. D’abord obscure capitale de province, elle prend une importance nationale à partir de la XIème dynastie. Elle est en effet la ville d’origine des dynastes de la famille des Antef, qui fondent la XIème dynastie avec Montouhotep 1er et Montouhotep II, liquidateurs de la Première Période Intermédiaire et rassembleurs des Deux Terres, c’est-à-dire de la Haute Égypte et de la Basse Égypte.

[4] L’ermite ou l’anachorète est une personne (le plus souvent un moine) qui a fait le choix d’une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement. Les ermites étaient à l’origine appelés anachorètes, l’anachorétisme (ou érémitisme) étant l’opposé du cénobitisme. L’ermite partage le plus souvent sa vie entre la prière, la méditation, l’ascèse et le travail. Dans l’isolement volontaire, il est à la recherche ou à l’écoute de vérités supérieures ou de principes essentiels.

[5] Tabennèse ou Tabennêsis est une communauté chrétienne fondée en Haute-Égypte vers 320 par saint Pacôme. Ce fut la maison-mère d’un réseau qui, à sa mort en 346, comptait déjà 9 établissements d’hommes et 2 de femmes dans la même région, avec 2 ou 3 mille « Tabennésiotes ». C’est le premier grand modèle de cénobitisme dans l’Église chrétienne.

[6] Le Nil est un fleuve d’Afrique. Avec une longueur d’environ 6 700 km, c’est avec le fleuve Amazone, le plus long fleuve du monde. Il est issu de la rencontre du Nil Blanc et du Nil Bleu. Le Nil blanc (Nahr-el-Abiad) prend sa source au lac Victoria (Ouganda, Kenya, Tanzanie) ; le Nil bleu (Nahr-el-Azrak) est issu du lac Tana (Éthiopie). Ses deux branches s’unissant à Khartoum, capitale du Soudan actuel, le Nil se jette dans la Méditerranée en formant un delta au nord de l’Égypte. Le Nil est la voie qu’empruntaient les Égyptiens pour se déplacer. Il apporte la vie en fertilisant la terre et garantit l’abondance. Il joua un rôle très important dans l’Égypte antique, du point de vue économique, social (c’était autour de lui que se trouvaient les plus grandes villes), agricole (grâce au précieux limon des crues) et religieux. La crue du Nil, qui avait lieu chaque été et qui apportait le limon noir permettant la culture de ses rives. Le Nil est la voie qu’empruntaient les Égyptiens pour se déplacer. La crue du Nil, qui avait lieu chaque été et qui apportait le limon noir permettant la culture de ses rives

[7] Thébaïde