Sœur de Geoffroy Grisegonelle, elle est la fille de Foulques II comte d’Anjou, et de Gerberge.
Lorsqu’elle épouse en 982 le jeune Louis V à Vieille-Brioude [1], elle est déjà 2 fois veuve du comte Étienne de Gévaudan dont elle a eu des enfants, et du comte Raymond V Comte de Toulouse . La trop grande différence d’âge et les débauches du jeune époux vont être la cause de son divorce en 984.
Elle se réfugie à Arles et se remarie contre l’avis du pape avec le comte de Provence, Guillaume en 984. Leur fille, Constance d’Arles sera reine de France par son mariage avec Robert II en 1003.
À la mort de Guillaume en 993, elle assure une longue régence qui fournit à la nouvelle noblesse l’occasion de se soulever à plusieurs reprises contre la dynastie comtale. Il y a un premier soulèvement en 1008, celui des fils de Nivelon de Signes, vicomte de Guillaume, puis en 1009, c’est le tour d’Audibert et Rainaud de Châteaurenard.
Elle doit également intervenir après la mort du nouveau comte Guillaume II tué au siège du château de Fos [2] en 1018.
La situation devient plus critique quand la famille des Fos se soulève dans une rébellion qui entraîne la mort de comte et qui oblige Adelaïde à solliciter une aide externe, notamment celle de son fils issu d’un mariage précédent, Guillaume III Taillefer , comte de Toulouse.
Elle meurt en 1026. Elle est inhumée à Montmajour [3], une abbaye proche d’Arles considérée à l’époque comme la nécropole de la famille comtale de Provence.