Issu d’une famille de paysans arméniens établis en Macédoine [1], il serait également descendant d’un lignage arménien illustre, celui des Arsacides [2]. Il aurait été capturé avec sa famille par Krum, khan des Bulgares [3]avant de revenir dans sa patrie.
Quittant la Macédoine pour Constantinople [4], il est enrôlé par un homme du nom de Théophilitzès, proche de l’empereur Michel III et du César Bardas. Remarqué par l’empereur, il devient d’abord simple écuyer, et devient, grâce à sa beauté et à son adresse à dresser les chevaux, son favori, le faisant prôtostrator [5] et lui faisant épouser sa maîtresse, Eudocie Ingérina.
Très proche de l’empereur, il pousse celui-ci à éliminer son oncle maternel, Bardas, en mai 866. Michel III le nomme alors co-empereur le 26 mai 866, avant de se faire lui-même assassiner par Basile, avec la complicité de son épouse, le 23 septembre 867. Basile fonde ainsi la dynastie macédonienne sous laquelle l’empire byzantin atteint son apogée.
Il est un homme sans scrupule mais un politique sage et avisé. Il rétablit par des économies drastiques le trésor précédemment dilapidé par Michel III. Il refoule méthodiquement les Arabes de l’Asie mineure [6], détruit leur allié paulicien [7] avec la prise de Téphrikè [8] en 878 et rétablit l’autorité byzantine sur l’Italie du sud. Il s’empare de Tarente [9] en 880.
Dans le domaine religieux il relègue dans un premier temps le patriarche Photios, cousin de son prédécesseur, dans un couvent, puis le rétablit dans ses prérogatives en 878 et le confirme à son poste par le pseudo-synodus photiana en 879 au 8ème concile œcuménique des Grecs. Les relations avec Rome s’améliorent aussi quand l’empereur accepte en 869/870, lors du concile de Constantinople qui avait condamné Photius, de rétablir Ignace de Constantinople comme patriarche et de rentrer dans la communion romaine.
Enfin dans le domaine législatif il entame la grande œuvre poursuivie par ses successeurs par la publication du Prochiron et de l’Épanagogè. Ce recueil des lois impériales est connu sous le nom de Basiliques.
On a de lui un traité de l’Art de régner adressé à son fils Léon. Enfin, c’est sous son règne que la Nouvelle Église de la Néa est construite, et consacrée en 880. Il meurt le 29 août 886, à l’âge de 73 ans, après un règne de 19 ans.
Il eut deux épouses. Maria fille de Kônstantinos Maniakès, répudiée pour que Basile puisse épouser Eudoxia Ingérina issue de la famille des Martinakioi.