Notes
[1] Les Maures, ou anciennement Mores, sont originellement des populations berbères peuplant le Maghreb. Ce terme a changé de signification durant plusieurs périodes de l’histoire médiévale et contemporaine. À partir des conquêtes arabo-musulmanes du 7ème siècle, l’Empire arabe omeyyade, à l’aide du général berbère Tariq Ibn Zyad, conquiert l’Espagne, sous le nom d’Al Andalus. C’est le début de l’Espagne musulmane. À partir de cette époque, le terme « maure » va devenir un synonyme de « musulman », plus particulièrement de n’importe quel musulman vivant en Andalousie, qu’il soit d’origine berbère, arabe ou ibérique. Une population qui s’installera par la suite essentiellement au Maroc après la reconquête de l’Andalousie par l’armée espagnole.
[2] Beylerbey (anciennement beglerbeg, littéralement « émir des émirs » est une haute distinction des pays musulmans du Proche-Orient (et leurs dépendances) utilisée durant le Moyen Âge et l’époque moderne. Désignant initialement un commandant en chef, le terme qualifia de plus en plus au fil du temps le gouverneur d’une ou plusieurs provinces
[3] La régence d’Alger est une appellation historique de l’Algérie, alors État d’Afrique du Nord, intégré à l’Empire ottoman tout en étant autonome, dont l’existence, de 1516 à 1830, a précédé la colonisation de l’Algérie par la France. La régence d’Alger, fondée par les frères corsaires Arudj et Khayr ad-Din Barberousse, fut gouvernée par des sultans puis des beylerbeys, des pachas, des aghas et des deys. La Régence s’étendait à l’origine dans des limites allant de La Calle à l’Est aux Trara à l’ouest et d’Alger à Biskra, et s’est ensuite déployée jusqu’aux actuelles frontières septentrionales orientale et occidentale de l’Algérie. Elle était formée par trois beyliks qui se trouvaient sous l’autorité des beys : Constantine à l’est, Médéa dans le Titteri et Mazouna, puis Mascara et Oran à l’ouest, et qui étaient subdivisés en outan (cantons) avec à leur tête des caïds relevant directement du bey. Il y avait aussi une quatrième entité sous le contrôle direct du sultan qui comprenait Alger, le Dar Es-Soltane.
[4] c’est à dire issu d’une union entre père turc, et une mère algérienne
[5] Koukou, est un village de la commune algérienne de Aït Yahia, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en Kabylie. Ce village est particulièrement connu pour avoir été, du 16ème au 18ème siècle, le centre d’une principauté berbère, dite « royaume de Koukou ».
[6] Les janissaires formaient un ordre militaire très puissant composé d’esclaves d’origine européenne et de confession chrétienne, ils constituaient l’élite de l’infanterie de l’armée ottomane, à l’apogée de l’Empire ottoman. Les janissaires appartenaient à la classe des « esclaves de la Sublime Porte », qui occupait les postes les plus influents dans l’administration et l’armée. Ils ont commencé en tant que corps d’élite d’esclaves, composé de jeunes garçons chrétiens kidnappés qui ont été forcés de se convertir à islam, et sont devenus célèbres pour leur cohésion interne et leur discipline. Contrairement aux esclaves typiques, ils étaient régulièrement payés. Interdit de se marier ou de s’engager dans le commerce, on s’attendait à leur dévouement total au Sultan. Au 17ème siècle, en raison d’une augmentation spectaculaire de la taille de l’armée permanente ottomane, la politique de recrutement initialement stricte du corps a été assouplie. Le corps a été aboli par le sultan Mahmoud II en 1826 lors du Vaka-i Hayriye dans lequel 7 000 janissaires ont été massacrés à Constantinople, 120 000 dans tout le pays sur 140 000 janissaires.
[7] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie
[8] Tlemcen, Mostaganem...
[9] Grand siège d’Oran et de la Kalâa Beni Abbès
[10] Constantine, l’une des plus anciennes cités du monde, est une ville importante dans l’histoire méditerranéenne. Anciennement Cirta, capitale de la Numidie de 300 av. jc à 46 av. J.-C. elle passe sous domination romaine par la suite. C’est à l’empereur Constantin Ier qu’elle doit son nom actuel depuis 313. Durant le Moyen Âge elle est conquise par les Arabes au viie siècle et elle fera partie successivement du royaume aghlabide, de l’empire fatimide puis des royaumes ziride, hammadide, almohade et hafside. Elle deviendra au 16ème siècle la capitale du beylik de Constantine, siège du pouvoir beylical et vassale de la régence d’Alger. Lors de la conquête de l’Algérie par les Français elle sera prise en 1837, après un échec en 1836. Intégrée à la wilaya II, le Constantinois, par le FLN durant la guerre d’Algérie elle devient le siège de sa propre wilaya à l’indépendance du pays.
[11] Médéa
[12] Mazouna est une commune de la wilaya de Relizane en Algérie. C’est une petite ville historique située au centre des monts du Dahra, à l’ouest d’Alger. C’est l’ancienne capitale des Maghraouas au moyen âge, et le premier siège du beylik de l’Ouest à l’époque ottomane. Sa medersa a joué un rôle important durant cette période, comme haut lieu de culture et de théologie.
[13] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.
[14] Médéa est une commune algérienne, chef-lieu de la wilaya de Médéa. Capitale du Titteri, elle est située à 90 km au sud-ouest d’Alger. Médéa est refondée au 10ème siècle par Bologhine ibn Ziri, elle devient au 16ème siècle le siège du beylik du Titteri.
[15] Tlemcen est une commune de la wilaya de Tlemcen, dont elle est le chef-lieu. Elle est située au nord-ouest de l’Algérie, à 520 km à l’ouest d’Alger, à 140 km au sud-ouest d’Oran et, proche de la frontière du Maroc, à 76 km à l’est de la ville marocaine d’Oujda. La ville est érigée dans l’arrière-pays, est distante de 40 km de la mer Méditerranée. Ancienne capitale du Maghreb central, la ville mêle influences berbère, arabe, hispano-mauresque, ottomane et occidentales. De cette mosaïque d’influences, la ville tire le titre de capitale de l’art andalou en Algérie
[16] au service de la Régence
[17] le futur "Fort l’Empereur"
[18] Alexandrie est une ville en Égypte. Elle fut fondée par Alexandre le Grand en -331 av. jc. Dans l’Antiquité, elle a été la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels hellénistiques de la mer Méditerranée centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété. La ville d’Alexandrie est située à l’ouest du delta du Nil, entre le lac Maréotis et l’île de Pharos. Cette dernière était rattachée à la création de la ville par l’Heptastade, sorte de digue servant aussi d’aqueduc, qui a permis non seulement l’extension de la ville mais aussi la création de deux ports maritimes.
[19] Le royaume de Fès est le nom donné, du Moyen Âge jusqu’à la veille du Protectorat Français et Espagnol, à la partie du nord du Maroc, y compris tout le Rif et ayant Fès comme capitale. Il s’agit généralement d’un territoire gouverné directement par les sultans lorsque la capitale de l’état est à Fès, et d’une vice-royauté dirigée par un membre de la dynastie au pouvoir lorsque la capitale est à Marrakech. Le territoire du « Royaume de Fès » est généralement délimité par l’océan atlantique à l’ouest, par le fleuve Oum Errabiaa et le Haut-Atlas au sud, par la Méditerranée au nord et les hauts plateaux à l’est.
[20] Les Saadiens ou Zaydanides elle est l’une des 6 dynasties (Idrissides, Almoravides, Almohades, Mérinides, Alaouite) qui ont régné sur le Maroc et dont la capitale est Marrakech entre 1549 et 1660. Princes de Tagmadert à partir de 1509, ils gouvernent à partir de 1511 une principauté s’étendant sur le Souss, le Tafilalet et la vallée du Drâa.
[21] Mostaganem est une commune algérienne de la wilaya de Mostaganem dont elle est le chef-lieu. C’est une ville portuaire de la Méditerranée, située au nord-ouest de l’Algérie, en bordure du golfe de Mostaganem, à 80,7 km à l’est d’Oran et à 363 km à l’ouest d’Alger. Elle est l’une des plus importantes villes de l’Ouest algérien et du littoral algérien. Considérée en Algérie comme la « capitale du Dahra », l’agglomération de Mostaganem s’étend de la commune du même nom sur les communes de Mazagran et de Sayada. Elle est également une ville culturelle et artistique importante, foyer de la tariqa El-Alaouiya, implantée dans plusieurs pays et dotée d’un riche patrimoine et d’une création artistique active notamment dans la musique chaâbi.
[22] Oran est la deuxième ville d’Algérie par sa population et l’une des plus importantes villes du Maghreb. C’est une ville portuaire de la mer Méditerranée, située dans le nord-ouest de l’Algérie, à 432 km de la capitale Alger, et le chef-lieu de la wilaya du même nom, en bordure du golfe d’Oran.La ville est située au fond d’une baie ouverte au nord et dominée directement à l’ouest par la montagne de l’Aïdour (ou Murdjajo), d’une hauteur de 580 m, ainsi que par le plateau de Moulay Abd al Qadir al-Jilani. L’agglomération s’étend de part et d’autre du ravin de l’oued Rhi, maintenant couvert. Fondée en 902 par les Andalous, Oran connaît une succession de dynasties arabo-berbères et devient sous les Zianides, l’un des principaux débouchés maritimes du Maghreb central. Occupée par les Espagnols en 1509, elle est reconquise en 1792 par le bey Mohamed el-Kebir, après un premier intermède (entre 1708 et 1730) et devient le siège du beylik de l’Ouest. Pendant la colonisation française, elle connaît un développement rapide, et devient la deuxième ville d’Algérie. Après l’indépendance, elle demeure la capitale économique de l’Ouest du pays et le principal centre financier, commercial et industriel
[23] Béjaïa anciennement Bougie, est une commune algérienne située en bordure de la mer Méditerranée, à 180 km à l’est d’Alger, dans la wilaya de Béjaïa et la région de Kabylie. Elle est le chef-lieu éponyme de la wilaya de Béjaïa et de la daïra de Béjaïa. Connue à l’époque romaine sous le nom de Saldae, elle devient au Moyen Âge l’une des cités les plus prospères de la côte méditerranéenne, capitale de grandes dynasties musulmanes notamment les Hammadides et une branche des Hafsides. D’abord connue en Europe grâce à la qualité de ses chandelles faites de cire d’abeille auxquelles elle a donné son nom, les bougies, Béjaïa a également joué un rôle important dans la diffusion des chiffres arabes en Occident.
[24] Les Tribus de Kabylie représentent des tribus Kabyles kabylophones situées dans la partie nord de l’Algérie. D’après diverses études, cette région allait d’Alger au large des côtes d’Annaba, distinguant Kabylie du Djurdjura à l’ouest et Kabylie des Babors à l’est.
[25] Le sultanat des Beni Abbès, est un ancien État d’Afrique du Nord, puis un fief et une principauté, contrôlant du 16 au 19ème siècle la petite Kabylie et ses alentours, dans l’actuelle Algérie. Sa capitale est la Kalâa des Beni Abbès, une citadelle imprenable de la chaîne montagneuse des Bibans. Le royaume est longtemps un bastion de résistance aux Espagnols, puis à la régence d’Alger avec laquelle toutefois elle conclut un pacte dès 1550 pour mener des expéditions conjointes. Bénéficiant d’une position stratégique, sur la route d’Alger à Constantine et sur celle de la mer Méditerranée au Sahara, sa capitale la Kalâa des Beni Abbès attire au 16ème siècle des Andalous, des chrétiens et des Juifs, fuyant l’Espagne ou Alger. Leur savoir-faire enrichit un tissu industriel local dont l’artisanat de la tribu des Aït Abbas est l’héritage. Les tribus aux alentours sont aussi le siège d’une intense activité intellectuelle et d’une tradition lettrée rivalisant avec celles d’autres villes du Maghreb. À son apogée, l’influence du royaume des Beni Abbès s’étend de la vallée de la Soummam au Sahara et sa capitale la Kalâa rivalise avec les plus grandes villes. Au 17ème siècle, ses chefs prennent le titre de cheikh de la Medjana, mais sont encore décrits comme sultans ou rois des Beni Abbès
[26] Le Djurdjura est un massif montagneux de Kabylie (Algérie) appartenant à la chaîne de l’Atlas tellien. De forme lenticulaire, il s’étend sur une longueur de près de 110 km. Il culmine à 2 308 m au sommet de Lalla Khedidja et les cols qui le franchissent dépassent souvent les 1 000 m d’altitude. Sa ligne de crête, orientée est-ouest, se trouve à une soixantaine de kilomètres de la mer Méditerranée, dont il est séparé par la vallée du fleuve Sebaou, puis par les hauteurs de la région de Timizart et de Boudjima.
[27] milice des janissaires
[28] Mers el-Kébir est une ville portuaire de la mer Méditerranée et une commune d’Algérie, située sur le golfe d’Oran, à 7 km au nord-ouest d’Oran. Elle abrite la principale base navale algérienne.
[29] La République de Gênes est l’une des grandes républiques maritimes italiennes (ou thalassocratie) qui a duré près de 8 siècles, du milieu du 11ème siècle à 1797, après l’abdication du dernier doge de Gênes, Giacomo Maria Brignole.
[30] Après la conquête de Malte par Roger de Hauteville en 1091, l’archipel devient un territoire de la couronne de Sicile en entre dans sa période féodale. En 1192 Malte est élevée en comté puis en marquisat en 1393. Jusqu’à l’arrivée des chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1530, Malte sera tantôt sous l’autorité d’un comte, tantôt intégrée au domaine royal et directement administré par des fonctionnaires nommés par la cour de Palerme. Malte est souvent offerte en cadeau à des membres de la famille royale à des nobles pour services rendus à la couronne. Pour cette raison, la chronologie est complexe est parfois peu sûre.
[31] L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, généralement connu, dès le 12ème siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l’époque des Croisades jusqu’au début du 19ème siècle. Son origine remonterait à la fin du 11ème siècle dans l’établissement des marchands amalfitains à Jérusalem et la création d’hôpitaux, d’abord à Jérusalem, puis en Terre sainte, d’où leur nom d’« Hospitaliers ». À la suite de donations, ils vont posséder des établissements, prieurés et commanderies dans toute l’Europe catholique. À l’instar des Templiers, il assume rapidement une fonction militaire pour défendre les pèlerins qu’il accueille sur les chemins de Jérusalem, puis pour combattre les Sarrasins aux côtés des Francs de Terre sainte. Après l’expulsion des Croisés de Terre sainte en 1291, l’Ordre s’installe à Chypre avant de conquérir l’île de Rhodes en 1310 et de devenir une puissance maritime pour continuer à être le rempart de la chrétienté contre les Sarrasins. À la suite de la disparition de l’ordre du Temple en 1314, les Hospitaliers reçoivent les biens des Templiers, ce qui fait d’eux l’ordre le plus puissant de la chrétienté. Expulsé de Rhodes en 1523 par la conquête turque, l’Ordre s’installe à Malte en 1530, dont il est considéré comme le souverain, par décision de Charles Quint.
[32] Le capitan pacha ou Kaptan-ı Derya (capitaine de la mer, en turc) est le titre porté par le grand amiral de la flotte ottomane de 1401 à 1867. Le titre Kaptan-ı Derya fut instauré par Bayezid 1er. Le détenteur du poste était parallèlement gouverneur de la province maritime de la mer Égée (pachalik de l’Archipel). Il était chargé de l’organisation de la flotte et de pourvoir à ses besoins : il s’agissait donc plutôt d’un poste politique, correspondant à celui de ministre de la Marine ; il ne s’agissait pas forcément d’un marin, le commandement effectif étant souvent délégué à un amiral. Au total 161 Kaptan-ı Derya / capitan pacha portèrent ce titre avant 1867 et la création d’un ministère de la Marine ottoman. Khayr ad-Din Barberousse fut un des capitan pachas les plus célèbres.