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Arudj Barberousse dit Baba-Oruç

jeudi 19 décembre 2024, par lucien jallamion

Arudj Barberousse dit Baba-Oruç (vers 1474-1518)

Corsaire

Proclamé sultan d’Alger [1] après ses faits d’arme contre les Castillans et considéré comme le fondateur de Al Jazâ’ir [2].

Il acquit le surnom de Baba Arudj après avoir transporté les réfugiés musulmans d’Espagne vers l’Afrique du Nord. Il est mort en défendant Tlemcen [3] contre les Espagnols en 1518.

Il naquit à Mola, un hameau de la pointe septentrionale de l’île de Mytilène [4]. Sa mère Katarina était initialement chrétienne, d’origine peut-être grecque ou albanaise. Son père Yakup Reïs, potier de Mytilène [5], était très probablement Grec ou Albanais, ou peut-être Romaniote converti à l’Islam.

Yakup s’établit comme potier et acheta un bateau pour transporter ses produits. Les 4 enfants aidaient dans le commerce familial. Arudj a commencé en travaillant sur le bateau, tandis que Khayr ad-Din travaillait dans la poterie.

Pendant quelques années, Arudj ravage les côtes italiennes, et ne tarda pas à se faire un nom parmi les corsaires.

Plus tard, Arudj fut rejoint par ses frères Khayr ad-Din et Ilyas dans le commerce maritime et Ishak, l’aîné, resta à Mytilène pour gérer les affaires financières du commerce familial. Ils se firent au passage mahométans [6]. Les trois frères travaillèrent comme matelots, puis comme corsaires contractuels. Arudj et Ilyas opéraient dans la région comprenant l’Anatolie [7], la Syrie [8] et l’Égypte et Khayr ad-Din opérait dans la mer Égée [9] en basant ses opérations en Thessalonique [10].

Arudj se distingua comme commandant maritime pendant les premières années de sa carrière et apprit à parler italien, espagnol, français, grec et arabe. Lors de son retour d’une expédition commerciale à Tripoli [11] au Liban [12], Arudj et Ilyas furent attaqués par une galiote des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem [13] de Rhodes [14]. Ilyas fut tué, Arudj blessé et le bateau de leur père capturé. Arudj fut pris comme prisonnier et détenu dans la citadelle de Bodrum [15] pendant près de 3 ans. Son frère Khayr ad-Din finit par connaître l’endroit de l’emprisonnement de Arudj et l’aida à s’échapper.

Arudj partit à Antalya [16] et le gouverneur ottoman [17] de la ville, Shehzade Korkud, lui octroya 18 galiotes. Il fut chargé de combattre les chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui infligeaient des dommages sérieux à la marine marchande ottomane.

Plus tard, quand Shehzade Korkud devint gouverneur de Manisa [18], il octroya à Arudj une plus grande flotte de 24 galiotes au port d’Izmir [19] et le chargea de participer à l’expédition navale ottomane de Puglia [20] en Italie, où Arudj bombarda plusieurs fort côtiers et captura 2 vaisseaux. Sur le chemin de retour vers Lesbos, il captura 3 galiotes et un vaisseau à Eubée [21]. Arrivé à Mytilène, il découvrit que Shehzade Korkud, frère du nouveau sultan ottoman, s’était enfui en Égypte pour échapper aux disputes de succession. Craignant des représailles à cause de son association connue avec le prince ottoman exilé, Arudj navigua vers l’Égypte où il rencontra Shehzade Korkud au Caire et parvint à obtenir audience auprès du sultan mamelouk Al-Achraf Qânsûh Al-Ghûrî .

Ce dernier lui donna un autre vaisseau et le chargea d’attaquer les côtes d’Italie et les îles méditerranéennes sous contrôle chrétien. Après avoir passé l’hiver au Caire [22], Arudj prit les voiles depuis Alexandrie [23] et opéra le long des côtes de Ligurie [24] et de Sicile [25].

En 1503, Arudj parvint à s’emparer de 3 vaisseaux et fit de l’île de Djerba [26] sa nouvelle base, déplaçant ainsi ses opérations vers l’Est de la Méditerranée. Il fut par la suite joint par son frère Khayr ad-Din à Djerba. En 1504, les deux frères demandèrent la permission au sultan de Tunisie, Abou Abdoullah Mohammed V de la dynastie des Hafsides [27], d’utiliser le port stratégique de La Goulette [28] pour leurs opérations. Ils obtinrent permission sous condition de laisser un tiers de leur butin au sultan.

Aux commandes de petites galiotes, Arudj captura deux galiotes de taille supérieure appartenant au Pape près de l’Île d’Elbe [29]. Plus tard, les 2 frères capturèrent un vaisseau de guerre sicilien, le Cavalleria, avec 380 soldats et 60 chevaliers espagnols d’Aragon à bord, qui étaient en transit entre Espagne et Naples [30]. En 1505, Arudj et Khayr ad-Din attaquèrent les côtes de Calabre [31]. Leurs exploits les rendirent célèbres et ils furent rejoints par d’autres corsaires musulmans connus, tel que Kurtoğlu (Curtogoli). En 1508, ils attaquèrent les côtes de Ligurie, notamment Diano Marina.

En 1509, Ishak quitta à son tour Mytilène pour rejoindre ses frères à la Goulette. En 1510, les 3 frères attaquèrent le cap de Passero en Sicile et repoussèrent une attaque espagnole à Béjaïa [32], Oran [33] et Alger en Algérie. En août 1511, ils attaquèrent les régions autour de Reggio de Calabre [34] dans le sud de l’Italie.

En août 1512, le roi en exil de Béjaïa demanda aux frères de repousser les Espagnols, et pendant le siège de Béjaïa, Arudj perdit son bras gauche. Cet incident lui valut le surnom Gümüş Kol [35]. Dans la même année, les frères attaquèrent les côtes d’Andalousie [36] en Espagne, capturant une galiote de la famille Lomellini de Gênes [37] qui possédait l’île de Tabarka [38] située dans ces eaux. Ils accostèrent par la suite à Minorque [39] et capturèrent un fort côtier, puis continuèrent vers la Ligurie et capturèrent 4 galiotes génoises près de Gênes. Cette dernière envoya une flotte pour libérer leurs bateaux, que les frères capturèrent à leur tour. Après avoir capturé au total 23 bateaux en moins d’un mois, les frères rentrèrent à la Goulette.

À la Goulette, ils firent construire trois galiotes de plus et une usine de production de poudre. En 1513, ils capturèrent 4 vaisseaux anglais en route pour la France, attaquèrent Valence [40] où ils capturèrent 4 vaisseaux et partirent pour Alicante [41], capturant une galiote espagnole près de Malaga [42]. En 1513 et 1514, les trois frères engagèrent le combat avec des escadrons espagnols à diverses occasions et transférèrent leur base à Djijelli [43] à l’Est d’Alger. En 1514, armé de 12 galiotes et de 1000 soldats turcs, ils détruisirent 2 forteresses espagnoles à Béjaïa, puis quand une flotte espagnole sous la commande de Miguel de Gurrea, vice-roi de Majorque arriva en renfort, les frères naviguèrent vers Ceuta [44] au Maroc et l’attaquèrent avant de reprendre Jijel en Algérie, qui avait été prise par Gênes.

Ils reprirent par la suite Mahdia [45] en Tunisie. Ils attaquèrent ensuite les côtes de Sicile, Sardaigne [46], les îles Baléares [47] et l’Espagne, capturant 3 grands vaisseaux dans la dernière. En 1515, ils capturèrent plusieurs galions, une galiote et 3 barques à Majorque. Durant 1515, Arudj envoya des cadeaux précieux au sultan ottoman Sélim 1er qui, en retour, lui envoya 2 galiotes et 2 épées ornées de diamants. En 1516, joint par Kurtoğlu, les frères assiégèrent le fort d’Elbe, avant de repartir une fois de plus vers la Ligurie et d’y capturer 12 vaisseaux et d’endommager 28 autres.

En 1516, les trois frères parvinrent à libérer Jijel et Alger des Espagnols et prirent le contrôle des villes et des régions environnantes, forçant ainsi l’ancien sultan zianide [48] Abou Hammou Moussa III à fuir. Les Espagnols se réfugièrent à l’île de Peñón [49] près d’Alger et demandèrent renfort auprès de l’empereur Charles Quint, mais la flotte espagnole de renfort ne parvint pas à déloger Arudj et ses frères d’Alger.

Les Algérois font un accueil triomphal à Arudj. Il se proclama sultan d’Alger après avoir assassiné l’émir Salim at-Taoumi , qui intriguait avec les Espagnols pour chasser les corsaires, et consolida son territoire en s’étendant à Miliana [50], Médéa [51] et Ténès [52]. Il devint connu pour sa méthode innovante pour le transport terrestre par voile des canons en Afrique du nord. En 1517, les frères attaquèrent Capo Limiti et plus tard l’île de Capo Rizzuto en Calabre.

Les Espagnols ordonnèrent à Abou Zayan, le roi de Tlemcen et d’Oran qu’ils avaient nommé, d’attaquer Arudj par voie terrestre. Arudj eut connaissance du plan et décida d’attaquer préventivement Tlemcen. Il parvint à prendre le contrôle de la ville et fit exécuter Abou Zayan en 1517. Le seul survivant de la dynastie zianide fut Sheikh Bouhammoud, qui s’enfuit à Oran et demanda assistance aux Espagnols. En mai 1518, l’empereur Charles Quint arriva à Oran et fut reçu par Sheikh Bouhammoud et le gouverneur espagnol de la ville, Diego de Córdoba, marquis de Comares [53], qui à la tête de 10 000 soldats espagnols et de milliers de soldats locaux, marcha vers Tlemcen. Arudj et son frère Ishak se préparèrent avec 1 500 soldats turcs et 5 000 soldats arabes et berbères [54]. Ils défendirent Tlemcen pendant 6 mois lors de la bataille de Tlemcen, mais furent finalement tués sur le champ de bataille. Khayr ad-Din Barberousse, le dernier des frères, hérita de la place de son aîné, de son surnom (Barbarossa) et de sa mission.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Charles-André Julien, Histoire de l’Afrique du Nord, des origines à 1830, édition originale 1931, réédition Payot, Paris, 1994

Notes

[1] La régence d’Alger est une appellation historique de l’Algérie, alors État d’Afrique du Nord, intégré à l’Empire ottoman tout en étant autonome, dont l’existence, de 1516 à 1830, a précédé la colonisation de l’Algérie par la France. La régence d’Alger, fondée par les frères corsaires Arudj et Khayr ad-Din Barberousse, fut gouvernée par des sultans puis des beylerbeys, des pachas, des aghas et des deys. La Régence s’étendait à l’origine dans des limites allant de La Calle à l’Est aux Trara à l’ouest et d’Alger à Biskra, et s’est ensuite déployée jusqu’aux actuelles frontières septentrionales orientale et occidentale de l’Algérie. Elle était formée par trois beyliks qui se trouvaient sous l’autorité des beys : Constantine à l’est, Médéa dans le Titteri et Mazouna, puis Mascara et Oran à l’ouest, et qui étaient subdivisés en outan (cantons) avec à leur tête des caïds relevant directement du bey. Il y avait aussi une quatrième entité sous le contrôle direct du sultan qui comprenait Alger, le Dar Es-Soltane.

[2] l’état d’Alger ou régence d’Alger

[3] Tlemcen est une commune de la wilaya de Tlemcen, dont elle est le chef-lieu. Elle est située au nord-ouest de l’Algérie, à 520 km à l’ouest d’Alger, à 140 km au sud-ouest d’Oran et, proche de la frontière du Maroc, à 76 km à l’est de la ville marocaine d’Oujda. La ville est érigée dans l’arrière-pays, est distante de 40 km de la mer Méditerranée. Ancienne capitale du Maghreb central, la ville mêle influences berbère, arabe, hispano-mauresque, ottomane et occidentales. De cette mosaïque d’influences, la ville tire le titre de capitale de l’art andalou en Algérie

[4] actuellement Lesbos

[5] Mytilène est la principale ville de Lesbos, une île grecque de la mer Égée. Elle est bâtie sur la pointe sud de l’île, à proximité de la côte turque.

[6] conversion à l’Islam

[7] l’Anatolie

[8] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[9] La mer Égée est une mer intérieure du bassin méditerranéen, située entre l’Europe et la Grèce à l’ouest, et l’Asie et la Turquie à l’est. Elle s’étend de la côte thrace et du détroit des Dardanelles au nord jusqu’à la Crète au sud.

[10] Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce, chef-lieu du district régional du même nom, située au fond du golfe Thermaïque. Aujourd’hui, elle est la capitale de la périphérie (région) de Macédoine centrale en Macédoine grecque mais aussi celle du diocèse décentralisé de Macédoine-Thrace.

[11] Le nom de la cité proviendrait du grec Tripolis. Elle aurait été nommée ainsi du fait de sa séparation en trois parties distinctes par les commerçants venant de Tyr, Sidon et Aradis. À partir de 1070, Tripoli est sous la domination de la famille Banû ’Ammâr, qui s’est rendue indépendante des califes fatimides d’Égypte. En 1102, lors de la première croisade, la ville est assiégée par Raymond IV de Saint Gilles et défendue par le cadi Fakhr al-Mulk ibn-Ammar. Le siège dure près de 10 ans, infligeant de lourds dégâts à la ville, qui tombe aux mains des croisés en 1109. Elle est ensuite, durant le temps des croisades, la capitale du comté de Tripoli, l’un des principaux États francs du Levant.

[12] Le Liban est un État du Proche-Orient. En grande partie montagneux, il partage ses frontières avec la Syrie au nord et à l’est sur 376 km, Israël au sud sur 79 km et Chypre à l’ouest, au large de ses 220 km de côtes dans le bassin Levantin (partie orientale de la mer Méditerranée). Beyrouth est la capitale et la plus grande ville. La langue officielle est l’arabe. Le français, ayant perdu ce statut, reste tout de même mentionné dans la Constitution : c’est une langue secondaire, toujours employée au niveau officiel, comme sur la monnaie nationale et sur les bâtiments officiels, ainsi que dans l’éducation. La monnaie officielle est la livre libanaise. La constitution du Liban n’est pas laïque mais multiconfessionnelle : le pays est doté d’un système politique fondé sur une répartition du pouvoir proportionnelle au poids démographique de chaque confession, prise en compte comme communauté constitutive à l’image de l’ancien système ottoman des « nations religieuses » ou « millets »

[13] L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, généralement connu, dès le 12ème siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l’époque des Croisades jusqu’au début du 19ème siècle.

[14] Rhodes est une île grecque, la plus grande île du Dodécanèse. Elle est située au sud-est de la mer Égée, à 17,7 km de la Turquie, entre la Grèce et l’île de Chypre. Le colosse de Rhodes, l’une des sept merveilles du monde, était une statue gigantesque, traditionnellement située à l’entrée du port de la ville de Rhodes.

[15] Halicarnasse est une ancienne ville d’Asie Mineure sur la mer Égée, dans l’ancienne province de Carie, dont le site est actuellement occupé par la ville de Bodrum, au sud-ouest de la Turquie.

[16] Antalya est une ville du Sud de la Turquie dans la préfecture de la province du même nom. La vieille ville d’Antalya, Kaleici, s’allonge au flanc d’une falaise abrupte en contrebas de laquelle se niche un ancien port, aujourd’hui port de plaisance moderne. Depuis sa fondation en 150 av. jc par Attale II, roi de Pergame, qui l’appela Attaleia, la ville a toujours été habitée. Les Romains, les Byzantins et les Seldjoukides occupèrent la ville avant qu’elle ne tombe sous la loi ottomane. Elle fut alors nommée Adalya. Au Moyen Âge, Antalya était connue en Europe sous le nom de Satalieh ou Satalia.

[17] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[18] Manisa, ou Magnésie selon la forme francisée, est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom. Elle est placée sur le site de l’antique Magnésie du Sipyle.

[19] Izmir anciennement Smyrne, est le deuxième plus grand port de Turquie après İstanbul, et la troisième agglomération du pays par le nombre d’habitants. Elle est située sur la mer Égée près du golfe d’Izmir.

[20] La région des Pouilles anciennement l’Apulie, dite plus couramment les Pouilles, est une région d’Italie, située dans le sud-est du pays. Avec la création du royaume de Sicile, les Normands éliminent la présence des Sarrasins et relancent les relations maritimes avec Venise et les villes côtières de la Méditerranée. Cette période voit la vie politique et religieuse de la région totalement réorganisée.

[21] L’Eubée est la deuxième des îles grecques après la Crète par la superficie : elle est longue de 156 km pour 3 685 km². Située en mer Égée en face de l’Attique et de la Béotie, elle en est séparée par le détroit de l’Euripe. Avec l’île de Skyros, ainsi qu’une partie continentale (Anthidona et Avlida), l’île forme le district régional d’Eubée de la périphérie de Grèce-Centrale.

[22] Le Caire est la capitale et la plus grande ville d’Égypte. C’est la plus grande ville du Moyen-Orient et la seconde d’Afrique derrière Lagos. Les Fatimides et leur troupes composées de Berbères kotamas d’Algérie fondent le noyau urbain actuel, alors nommé Al-Mansûriyyah, pour en faire leur nouvelle capitale. Située sur la route des épices entre l’Europe et l’Asie, la ville connaît une longue période de prospérité : vers 1340, la population du Caire atteint un demi-million d’habitants, ce qui en faisait déjà l’une des plus grandes villes du monde arabe.

[23] Alexandrie est une ville en Égypte. Elle fut fondée par Alexandre le Grand en -331 av. jc. Dans l’Antiquité, elle a été la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels hellénistiques de la mer Méditerranée centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété. La ville d’Alexandrie est située à l’ouest du delta du Nil, entre le lac Maréotis et l’île de Pharos. Cette dernière était rattachée à la création de la ville par l’Heptastade, sorte de digue servant aussi d’aqueduc, qui a permis non seulement l’extension de la ville mais aussi la création de deux ports maritimes.

[24] La Région de Ligurie plus couramment appelée Ligurie, est une région d’Italie située dans le nord-ouest de la péninsule. Son nom vient du peuple antique des Ligures, même si ceux-ci occupaient un territoire beaucoup plus étendu que celui de la Ligurie actuelle.

[25] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[26] Djerba, parfois orthographiée Jerba est une île de la mer Méditerranée d’une superficie de 514 km² (25 kilomètres sur 20 et un littoral de 150 kilomètres) et située à l’est de la côte orientale tunisienne. Plus grande île des côtes d’Afrique du Nord, localisée au sud-est du golfe de Gabès qu’elle borde par ses côtes orientales et septentrionales, Djerba ferme au sud le golfe de Boughrara.

[27] Les Hafsides sont une dynastie d’origine berbère masmoudienne qui gouverne puis règne sur l’Ifriqiya, constituée par le Constantinois, la Tunisie et la Tripolitaine, entre 1207 et 1574. C’est sous leur règne que Tunis prendra de l’importance, à la suite de l’installation des souverains dans la ville, au détriment notamment de Kairouan. Étroitement liés aux Almohades, au nom desquels ils gouvernent l’Ifriqiya à partir de 1207, les Hafsides deviennent indépendants sous Abû Zakariyâ Yahyâ en 1236 et se maintiendront au pouvoir jusqu’à l’annexion de la Tunisie par l’Empire ottoman en 1574.

[28] La Goulette est une ville tunisienne cosmopolite qui accueille le principal port de Tunis, capitale du pays. Elle est située à une dizaine de kilomètres au nord-est de cette dernière. Commandant l’accès au lac de Tunis, La Goulette joue pendant des siècles un rôle militaire important. Occupée par les Turcs, elle est conquise en 1535 par l’armée de Charles Quint (qui compte 400 vaisseaux et 30 000 hommes) lors de la bataille de Tunis. La forteresse de la Carraca, qui existe toujours, est édifiée par les Espagnols puis agrandie par les Turcs lorsque, en 1574, ils reprennent la ville. La population goulettoise est, au départ, composée exclusivement de Turcs et de Maures. Mais la cité se développe à partir du milieu du 18ème siècle en tant que quartier, par extension, de la capitale à la suite de l’arrivée, d’abord modeste, d’immigrés provenant de Malte et de Sicile attirés par les perspectives de travail liées aux activités maritimes et portuaires.

[29] L’île d’Elbe est la plus grande île de l’archipel toscan avec 224 km² de superficie et la troisième de l’Italie. Elle est située entre la Corse, distante de 50 kilomètres, et la Toscane, en mer Tyrrhénienne. Elle est séparée de la péninsule italienne par le canal de Piombino, large d’une dizaine de kilomètres.

[30] Naples est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. L’histoire de Naples s’étend sur plus de 28 siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.

[31] La région de Calabre, plus couramment appelée la Calabre, est une région d’Italie située à l’extrême sud de la péninsule. La capitale régionale est Catanzaro et la plus grande ville Reggio de Calabre. À partir de la fin de l’Antiquité, elle n’échappe pas aux invasions barbares : elle est pillée et saccagée par les Wisigoths des rois Alaric et Athaulf (410/411). Alaric meurt sous les murailles de Cosenza et est enterré avec un important trésor dans le lit du Busento, qui arrose la ville. Le « trésor d’Alaric », qui a toujours échappé aux pillards et aux chercheurs de trésor, est toujours autant recherché. Elle est également pillée par les Vandales installés en Afrique romaine, puis passe partiellement sous la domination des Ostrogoths. Lors des guerres gothiques opposant les Ostrogoths aux Byzantins, elle est ravagée par les guerriers de Totila avant de passer sous domination byzantine, puis par des bandes de Francs et d’Alamans venus aider les Goths du nouveau roi Teias. Les Lombards pénètrent eux aussi en Calabre peu de temps après leur invasion de l’Italie et la région subit régulièrement les attaques du duché lombard de Bénévent. Le roi lombard Liutprand est peut-être à l’origine de l’actuelle ville calabraise de Longobardi, fondée vers 735, qui tire son nom du peuple lombard. À partir du 9ème siècle, elle commence à subir les incessants raids de pirates Sarrasins puis au 10ème siècle, elle est peut-être atteinte et pillée par des bandes magyares qui se sont aventurées en Italie jusqu’à Bénévent.

[32] Béjaïa anciennement Bougie, est une commune algérienne située en bordure de la mer Méditerranée, à 180 km à l’est d’Alger, dans la wilaya de Béjaïa et la région de Kabylie. Elle est le chef-lieu éponyme de la wilaya de Béjaïa et de la daïra de Béjaïa. Connue à l’époque romaine sous le nom de Saldae, elle devient au Moyen Âge l’une des cités les plus prospères de la côte méditerranéenne, capitale de grandes dynasties musulmanes notamment les Hammadides et une branche des Hafsides. D’abord connue en Europe grâce à la qualité de ses chandelles faites de cire d’abeille auxquelles elle a donné son nom, les bougies, Béjaïa a également joué un rôle important dans la diffusion des chiffres arabes en Occident.

[33] Oran est la deuxième ville d’Algérie par sa population et l’une des plus importantes villes du Maghreb. C’est une ville portuaire de la mer Méditerranée, située dans le nord-ouest de l’Algérie, à 432 km de la capitale Alger, et le chef-lieu de la wilaya du même nom, en bordure du golfe d’Oran.

La ville est située au fond d’une baie ouverte au nord et dominée directement à l’ouest par la montagne de l’Aïdour (ou Murdjajo), d’une hauteur de 580 m, ainsi que par le plateau de Moulay Abd al Qadir al-Jilani. L’agglomération s’étend de part et d’autre du ravin de l’oued Rhi, maintenant couvert.

Fondée en 902 par les Andalous, Oran connaît une succession de dynasties arabo-berbères et devient sous les Zianides, l’un des principaux débouchés maritimes du Maghreb central. Occupée par les Espagnols en 1509, elle est reconquise en 1792 par le bey Mohamed el-Kebir, après un premier intermède (entre 1708 et 1730) et devient le siège du beylik de l’Ouest. Pendant la colonisation française, elle connaît un développement rapide, et devient la deuxième ville d’Algérie. Après l’indépendance, elle demeure la capitale économique de l’Ouest du pays et le principal centre financier, commercial et industriel

[34] Reggio de Calabre, habituellement appelée Reggio Calabria, ou Reggio dans le sud de l’Italie, est le 1ère ville calabraise de par son ancienneté, sa superficie et sa population, ainsi que le chef-lieu de la province et le siège du Conseil régional de Calabre. Reggio a été une des cités les plus importantes de la Grande Grèce : elle détint un grand pouvoir politico-économique sous le gouvernement d’Anassile et exerça également une grande influence sur la cité de Zancle (Messine) qui lui faisait face. La polis eut également une grande renommée culturelle grâce à son école philosophique Pythagoricienne et ses écoles de sculpture et de poésie d’où sortirent des noms tels que Pythagore de Reggio et Ibique ; elle devint l’alliée d’Athènes lors de la guerre d’Archidamos et fut ensuite vaincue par les Syracusains de Denys l’Ancien en 387 av. jc.

[35] bras d’argent en turc

[36] L’Andalousie est une région située dans le sud de l’Espagne. Elle constitue l’une des dix-neuf communautés autonomes du pays. Dans l’Antiquité, l’Andalousie est peuplée par les Ibères, les Phéniciens (venus de l’actuel Liban), les Carthaginois (anciens habitants de l’actuelle Tunisie) et les Tartessiens. L’Andalousie reçoit des colonies grecques et des comptoirs phéniciens. Elle est ensuite sous l’obédience des Carthaginois, des Ibères, puis des Romains. Dans ce territoire se sont également établis les Vandales et Wisigoths, puis les Arabes et les Berbères.

[37] Gênes est une ville italienne, capitale de la Ligurie, premier port italien et deuxième port de la mer Méditerranée. Gênes est située sur le golfe de Gênes, partie septentrionale de la mer de Ligurie. La ville correspond à l’inclinaison de l’arc de cercle formé à cet endroit par la côte. Au nord de la ville commencent les Apennins, débouchant à proximité sur la plaine du Pô. Gênes offre une façade méditerranéenne au nord de l’Italie, à 193 km de Nice au sud-ouest, à 155 km de Milan au nord et à 518 km de Rome au sud-est.

[38] Tabarka est une ville côtière du Nord-Ouest de la Tunisie située à une centaine de kilomètres de Tunis et à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne. Le nom de la ville, fondée il y a plus de 2 800 ans par les carthaginois, proviendrait de Thabra qui désigne le lieu des ombres ou des mûres. Rattachée au gouvernorat de Jendouba, elle constitue une municipalité. Tabarka est historiquement la ville-centre pour les habitants de la Kroumirie, région montagneuse du Nord-Ouest tunisien. Ses habitants sont aujourd’hui dénommés Tabarkois ou parfois Tabarquois. Ces termes sont en opposition avec celui de Tabarquins qui désigne les Génois présents jusqu’au 18ème siècle sur l’île de Tabarka (Tabarque).

[39] Minorque est l’une des quatre îles Baléares habitées, cet archipel étant situé en mer Méditerranée. Elle se place au nord-est de Majorque et est voisine de l’îlot de l’Aire. En 1231, après la reconquête de Majorque par les chrétiens, Minorque reste un État musulman indépendant, quoique tributaire au roi Jacques 1er d’Aragon. L’île est d’abord gouvernée par Abû ’Uthmân Sa’îd ibn Hakam al Qurashi, puis après sa mort par son fils, Abû ’Umar ibn Sa’îd, d’Abû’Umar. Une invasion aragonaise, menée par Alphonse III intervient le 17 janvier 1287, date désormais célébrée comme jour national à Minorque. La plupart des habitants musulmans de l’île sont asservis et vendus sur les marchés aux esclaves d’Ibiza, de Valence et de Barcelone. Jusqu’en 1344, l’île appartient au royaume de Majorque, membre de la Couronne d’Aragon, puis est annexée par le royaume d’Aragon, lui-même intégré plus tard au royaume unifié d’Espagne.

[40] Valence ou Valencia en espagnol est une ville d’Espagne, située dans l’est du pays sur la côte méditerranéenne. Fondée en 138 av. jc par le consul romain Decimus Junius Brutus Callaicus sous le nom de Valentia Edetanorum, Valence devient, au Moyen Âge, la capitale du royaume de Valence.

[41] Alicante est la capitale de la province d’Alicante, la seconde ville la plus importante de la Communauté valencienne au sud-est de l’Espagne, au bord de la mer Méditerranée. Elle est le chef-lieu de la comarque de l’Alacantí et est située dans la zone à prédominance linguistique valencienne. La ville fut assiégée par les Britanniques en 1707 puis par les Français en 1709 durant la Guerre de Succession d’Espagne et en 1812 durant la guerre d’Espagne.

[42] Malaga est une ville espagnole, capitale de la province de Malaga faisant partie de la Communauté autonome d’Andalousie. Malaga est située à l’extrémité ouest de la mer Méditerranée et dans le sud de la péninsule Ibérique, à environ 100 kilomètres à l’est du détroit de Gibraltar. Située au centre d’une baie entourée de chaînes de montagnes, la ville dispose d’un territoire municipal de 395,25 km². On y trouve deux rivières, le Guadalhorce et la Guadalmedina. Malaga fut fondée par les Phéniciens au 8ème siècle av. jc, ce qui en fait l’une des plus anciennes villes d’Europe. Prise une première fois en 716 par les Arabes, la ville est définitivement conquise en 743 et annexée à l’Émirat de Cordoue en 755. En 858, Malaga est pillée par le chef viking Hasting. La période musulmane favorise le développement de la ville et de ses campagnes, grâce à l’amélioration de l’irrigation ébauchée par les Romains. La ville traverse les troubles politiques en renforçant sa puissance grâce à son port, son chantier naval, les Atarazanas. Les Génois installent un comptoir dans la ville qui devient, avec le renouveau des liaisons entre la mer Méditerranée et le nord de l’Europe, une étape importante des lignes de commerce. La ville est reconquise par les chrétiens le 19 août 1487, après de durs combats. Le Royaume de Grenade perd son principal débouché maritime et tombera cinq ans plus tard.

[43] (Jijel

[44] Ceuta est une ville autonome espagnole formant une encoche sur la côte nord du Maroc en Afrique. Située sur le côté méditerranéen du détroit de Gibraltar, en face de la péninsule Ibérique, à environ quinze kilomètres des côtes de la province espagnole de Cadix, elle est revendiquée par le Royaume du Maroc depuis 1956.

[45] Mahdia est une ville côtière tunisienne située au centre-est du pays, à environ 200 kilomètres au sud de la capitale Tunis.

[46] La Sardaigne est une île de la mer Méditerranée et une région italienne, qui se trouve à l’ouest de l’Italie continentale, au sud de la Corse. Son chef-lieu est la ville de Cagliari. Lorsque l’affaiblissement de l’Empire romain se propage jusqu’à l’île, cela a pour conséquence l’abandon progressif des terres agricoles et des côtes, ainsi qu’une perte de dynamisme notable de la démographie. Abandonnée à elle-même et sans défense, la Sardaigne est occupée et subit les razzias durant quelque 80 ans (vers 460-530) par les Vandales d’Afrique qui, défaits sous Justinien, laissent l’île sous la domination de Byzance.

[47] Les îles Baléares sont l’une des communautés autonomes d’Espagne. Il s’agit d’un archipel situé en mer des Baléares qui comprend cinq îles principales, dont quatre habitées, ainsi que de nombreux îlots

[48] Le sultanat zianide est un sultanat berbère établi sur le Maghreb central, après la disparition du califat almohade en 1236. Il est gouverné par les sultans de la dynastie zianide également appelés Abdelwadides qui règnent depuis Tlemcen sur le Maghreb central (actuelle Algérie), hormis entre 1437 et 1461 où ils le font depuis Alger et Ténès. Tlemcen était une plaque tournante du commerce transsaharien selon un axe nord-sud reliant Oran, sur la côte méditerranéenne, à l’ouest du Soudan. Le royaume, en raison de sa position centrale au Maghreb, est pris en étau entre les royaumes mérinide et hafside. Il tombe à plusieurs reprises sous la domination de leurs rivaux mérinides, qui occupent Tlemcen sans pouvoir s’y établir durablement au 14ème siècle. Il tombe également sous la suzeraineté hafside à la fin du 15ème siècle. Les Zianides réussissent malgré cela à fonder un État prospère et indépendant. Sous leur règne, le Maghreb central forme une entité bien distincte des Mérinides à l’Ouest et des Hafsides à l’Est. Par sa position médiane, ses souverains berbérophones, et les traditions nomades zénètes conservée par ces derniers, le sultanat zianide formait un monde à part, le véritable monde africain, selon Henri Dufroucq, comparativement à ses voisins dont la culture se rapprochait plus de l’Espagne ou la Sicile. L’autorité des Zianides ne s’exerce plus sur Alger au début du 16ème siècle qui prend de l’importance au Maghreb central au détriment de Tlemcen. Au début du 16ème siècle, le sultan zianide reconnaît la suzeraineté espagnole dans un contexte où les royaumes du Maghreb sont de plus en plus morcelés. Cette décision controversée sera le déclenchement d’une lutte entre prétendants appuyé soit par les Espagnols soit pas les Barberousses qui font entrer un temps le royaume dans l’orbite du sultanat d’Alger dès 1518 avant son annexion définitive en 1554 par ce dernier devenu la régence d’Alger sous tutelle ottomane.

[49] Le Peñon d’Alger est l’ensemble de quatre îlots séparés qui entouraient la ville d’Alger jusqu’à réalisation de la jetée sous le gouvernement de Khayr ad-Din Barberousse au 16ème siècle.

[50] Miliana est une commune algérienne de la wilaya d’Aïn Defla, chef-lieu éponyme de daïra de Miliana, elle est située au sud du Dahra, sur les contreforts du mont Zaccar, dominant la vallée du Chelif. Miliana est fondée au 10ème siècle par le prince berbère ziride Bologhine fils de Ziri (BuluƔin Ou Ziṛi) sur les ruines d’une ville romaine : Zucchabar. Elle perd son importance durant la période coloniale.

[51] Médéa est une commune algérienne, chef-lieu de la wilaya de Médéa. Capitale du Titteri, elle est située à 90 km au sud-ouest d’Alger. Médéa est refondée au 10ème siècle par Bologhine ibn Ziri, elle devient au 16ème siècle le siège du beylik du Titteri.

[52] Ténès est une ville portuaire et une commune de la wilaya de Chlef en Algérie. Elle est située à 52 km au nord de Chlef, chef-lieu de la wilaya. Ancien comptoir phénicien, la ville actuelle est composée de deux parties, la ville moderne bâtie initialement sur l’emplacement de la ville romaine et la médina, appelée Vieux Ténès ou Ténès Lahdar, fondée au 9ème siècle par des Andalous, elle abrite la mosquée Sidi Maïza, une des plus anciennes mosquées d’Algérie.

[53] Comares est une commune de la province de Malaga, dans la communauté autonome d’Andalousie, en Espagne. Elle connut une large prospérité à l’époque où elle appartenait à l’Al-Andalus. La commune est perchée sur une falaise surplombant la région de la Axarquía. Sa situation privilégiée à 735 mètres d’altitude au-dessus de la mer, en fait un véritable « balcon naturel » "Balcon de la Costa del Sol" depuis lequel on admire le paysage majestueux qui l’entoure. D’origine arabe, sa situation démontre le caractère de poste de guet qu’elle devait avoir et sa physionomie a conservé les caractéristiques des villages qui se sont formés autour d’une forteresse,

[54] Les Berbères sont les membres d’un groupe ethnique autochtone d’Afrique du Nord. Connus dans l’Antiquité sous le nom de Libyens, les Berbères ont porté différents noms durant l’histoire, tels que Mazices, Maures, Numides, Gétules, Garamantes et autres. Ils sont répartis dans une zone s’étendant de l’océan Atlantique à l’oasis de Siwa en Égypte, et de la mer Méditerranée au fleuve Niger en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, la majeure partie des Berbères vit en Afrique du Nord : on les retrouve au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, au Niger, au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Égypte, mais aussi aux Îles Canaries. De grandes diasporas vivent en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, au Canada et dans d’autres pays d’Europe