Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 12ème siècle > Sigurd 1er de Norvège ou Sigurd 1er Jórsalafari

Sigurd 1er de Norvège ou Sigurd 1er Jórsalafari

samedi 1er février 2025, par lucien jallamion

Sigurd 1er de Norvège ou Sigurd 1er Jórsalafari (1090-1130)

Roi de Norvège de 1103 à 1130

Fils de Magnus III Barfotr et de sa concubine Thora, il accompagne très jeune son père dans les expéditions guerrières menées en 1098 et 1102 afin de maintenir la suzeraineté norvégienne sur les îles du nord et de l’ouest de l’Écosse, que les Norvégiens considéraient comme des dépendances de leur royaume.

Après l’éviction des dirigeants locaux par Magnus III en 1098, Sigurd est placé nominalement par son père de 1100 à 1103 à la tête des Orcades [1] et du double royaume de l’île de Man [2] et des Hébrides [3].

En 1102, Sigurd épouse la princesse irlandaise Biadmuine ou Blathmina , âgée de 6 ans. Il s’agit d’une union diplomatique destinée à sceller l’alliance de son père avec celui de la jeune épouse, le roi Muirchertach O’Brien , Ard ri Érenn [4], roi suprême d’Irlande et suzerain du royaume scandinave de Dublin [5].

Après la mort de son père Magnus III, tué en août 1103 lors d’un combat en Ulster [6], Sigurd abandonne sa jeune épouse et regagne la Norvège afin de partager le pays avec ses demi-frères : Eystein 1er, âgé de 15 ans, et Olaf , âgé seulement de 5 ans. Le règne conjoint des 3 frères semble avoir été paisible.

Par souci d’apaisement, les Orcades furent officiellement rendues en 1105 à Haakon Paulsson, l’un des héritiers des dynastes tués ou capturés par Magnus III.

Sigurd décide alors d’effectuer une croisade pèlerinage en Terre sainte, qui est nommée dans la Saga Jorsalaland( [7]. Cette expédition, qui ne durera pas moins de 3 ans et que Sigurd 1er mène à la tête de 60 bateaux, est longuement décrite dans la Saga consacrée aux règnes des fils de Magnus III. Sigurd y gagnera son surnom de Jórsalafaril [8].

Partis vraisemblablement à l’automne 1108, les Norvégiens hivernent en Angleterre, où Sigurd est reçu par le roi Henri 1er Beauclerc. Au printemps suivant, la flotte gagne ensuite la Galice [9], puis le Portugal*, où elle participe à une vaine tentative de reprise de Lisbonne* aux musulmans par les troupes d’Henri de Bourgogne, comte de Portugal [10].

En Méditerranée, Sigurd guerroie contre les arabes dans les Baléares [11], dans les îles d’Ibiza [12], de Formentera [13] et de Minorque [14]. Il gagne ensuite la Sicile normande [15], où il séjourne à la cour du comte Roger II de Sicile.

Les Norvégiens gagnent enfin la Terre sainte. Ils débarquent à Joppa [16] et leur flotte prend une part décisive à la conquête de Sidon [17] par le roi de Jérusalem [18] Baudouin du Bourg le 19 décembre 1110. Après une visite à Jérusalem [19], Sigurd remonte vers Constantinople [20], où il est reçu par l’Empereur Alexis 1er Comnène.

Le retour s’effectue par la route terrestre via la Bulgarie [21], la Hongrie [22] et le Saint Empire romain germanique [23]. Sigurd rencontre en Saxe [24] le duc et futur Empereur Lothaire de Supplinbourg.

Arrivé dans la Mer Baltique [25], avant de regagner la Norvège, il rencontre au milieu de l’été 1111 à Heidaby le roi Niels de Danemark .

À son retour, considéré comme un héros, Sigurd 1er de Norvège épouse Malfrid , une fille du prince de Kiev Mstislav 1er Harald et de Christine Ingesdotter , une fille du roi de Suède Inge 1er l’Ancien.

Vers 1115, le roi Sigurd 1er de Norvège a par ailleurs de sa liaison avec une concubine Borghild, fille du noble Olaf de Dal, un fils Magnus IV qu’il considèrera comme son héritier.

Vers 1125, Sigurd 1er reçoit en Norvège un dénommé Gille Christ, le futur Harald IV de Norvège, originaire d’Irlande, ramené par Halkel Huk de More. Après avoir subi une ordalie [26] consistant à marcher sur des socs de charrues chauffés à blanc, Harald réussit à convaincre Sigurd qu’il est un fils illégitime du roi Magnus III et d’une Irlandaise. Sigurd accepte de reconnaître Harald, sous réserve que celui-ci s’engage à ne pas revendiquer le trône de son vivant ni de celui de son héritier, le futur Magnus IV de Norvège. Un serment solennel est prêté par le peuple à cette occasion. Les relations entre Magnus et Harald commenceront toutefois à se dégrader rapidement.

En 1128, le roi Sigurd 1er, saisi semble-t-il de sénilité précoce, décide de divorcer d’avec la reine Malfrid pour épouser la jeune Cécilia, fille d’un homme important selon la Saga. Malgré l’opposition de l’évêque Magnus de Bergen [27] et de Sigurd son futur successeur à l’évêché, le roi parvient à réaliser son projet, grâce à la complaisance de Reinald de Stavanger , un anglais qu’il avait fait nommer premier évêque de Stavanger [28].

Le roi Sigurd 1er de Norvège meurt peu après de maladie à Oslo [29] à l’âge de 40 ans le 26 mars 1130. Il est inhumé en l’église Hallvardskirken d’Oslo.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Jean-Charles Volkmann Généalogie des rois et des princes Edit. Jean-Paul Gisserot (1998)

Notes

[1] Les Orcades, sont un archipel situé au nord de l’Écosse à 16 km de la côte de Caithness. Cet archipel compte 67 îles légèrement vallonnées, dont 16 seulement sont habitées.

[2] Le royaume de Man et des Îles était un royaume norrois qui exista dans les îles Britanniques entre 1079 et 1266. Ce royaume se divisait en deux parties : une constituée des îles du sud (les Hébrides et l’île de Man), nommée Sodor, et une autre des îles du nord (les Orcades et les Shetland), nommée Norðr. Les souverains portaient le nom latin de Rex Manniae et Insularum (« roi de Man et des Îles »). En 1164, il est divisé en deux royaumes : le royaume des Hébrides et le royaume de Man.

[3] Les Hébrides, sont un archipel du Royaume-Uni situé dans l’ouest de l’Écosse. Ces îles sont divisées en deux grands groupes séparés entre eux par le bras de mer baptisé The Little Minch et la mer des Hébrides

[4] Le Ard rí Érenn désigne, dans la mythologie celtique et l’histoire médiévale de l’Irlande, le souverain qui règne sur la totalité de l’île. Ard rí signifie « roi suprême » et « Érenn » provient de la déesse Ériu, véritable personnification du pays

[5] Les Vikings envahissent le territoire environnant Dublin au cours du 9ème siècle, établissant ainsi le royaume de Dublin, le premier et le plus durable des royaumes vikings en Irlande, Grande-Bretagne et dans toute l’Europe hors Scandinavie à l’exception du Royaume de Man et des Îles. L’étendue du royaume correspond peu ou prou à l’actuel Comté de Dublin.

[6] L’Ulster est l’une des quatre provinces historiques de l’île d’Irlande. La principale ville de la province d’Ulster est Belfast.

[7] Pays de Jérusalem

[8] e Croisé. textuellement : Celui qui est allé à Jérusalem

[9] La Galice est une communauté autonome avec un statut de nation historique située à l’extrémité nord-ouest de l’Espagne. Elle est entourée par la principauté des Asturies, la Castille-et-León, le Portugal, l’océan Atlantique et la mer Cantabrique. Elle recouvre une superficie de 29 574 km². La Galice se compose de quatre provinces : La Corogne, Lugo, Ourense et Pontevedra. Saint-Jacques-de-Compostelle, cinquième ville galicienne par sa population et située dans la Province de La Corogne, est la capitale politique de la communauté autonome, sans être celle de la province, qu’est La Corogne, ancienne capitale politique de la Galice et ville la plus importante de la région.

[10] Le royaume de Portugal est le régime politique du Portugal de 1139 à 1910. Cet État situé dans la partie occidentale de la péninsule Ibérique est également connu sous le nom de royaume du Portugal et des Algarves après 1415 et sous le nom de Royaume-Uni du Portugal, du Brésil et des Algarves entre 1815 et 1822. Le Portugal est une monarchie traditionnelle et absolue jusqu’en 1822. Il alterne ensuite entre l’absolutisme et la monarchie constitutionnelle de 1822 à 1834, avant d’adopter définitivement le constitutionnalisme en 1834. L’ancêtre de l’État portugais est le comté de Portugal, établi en 868 par Vímara Peres, un vassal du roi des Asturies, dans le cadre de la Reconquista. Le comté devient une partie du royaume de León en 1097, et les comtes portugais s’affirment comme les dirigeants d’un royaume indépendant au 11ème siècle, après la bataille de São Mamede en 1128 et le couronnement du roi Alphonse Ier en 1139. Le royaume est gouverné par la dynastie alphonsine jusqu’à la crise de 1383-1385, après quoi la monarchie passe entre les mains de la dynastie jeanine. Au même siècle, le Portugal noue une alliance avec l’Angleterre par un traité en 1373, ce qui constitue à ce jour l’alliance diplomatique et militaire la plus ancienne de la planète. Au cours des 15ème siècle et 16ème siècle, les découvertes portugaises établissent un vaste empire colonial. De 1580 à 1640, le Portugal est en union personnelle avec l’Espagne des Habsbourgs. Après la guerre de Restauration de 1640 à 1668, le royaume passe de la maison de Bragance puis à la maison de Bragance-Saxe-Cobourg et Gotha. À partir de cette époque, l’influence du Portugal commence à décliner, mais il reste encore une puissance majeure en raison de sa colonie la plus importante, le Brésil.

[11] Les îles Baléares sont l’une des communautés autonomes d’Espagne. Il s’agit d’un archipel situé en mer des Baléares qui comprend cinq îles principales, dont quatre habitées, ainsi que de nombreux îlots

[12] Ibiza est la plus grande des îles Pityuses et l’une des quatre îles habitées de l’archipel des Baléares. Celui-ci forme l’une des 17 communautés autonomes d’Espagne, en mer Méditerranée, dont l’île d’Ibiza est l’une des provinces.

[13] Formentera est la plus petite des quatre îles principales et habitées de l’archipel espagnol des Baléares. Elle est située au sud de l’île d’Ibiza avec laquelle elle forme l’ensemble des îles Pityuses. L’île constitue également une commune.

[14] Minorque est l’une des quatre îles Baléares habitées, cet archipel étant situé en mer Méditerranée. Elle se place au nord-est de Majorque et est voisine de l’îlot de l’Aire. En 1231, après la reconquête de Majorque par les chrétiens, Minorque reste un État musulman indépendant, quoique tributaire au roi Jacques 1er d’Aragon. L’île est d’abord gouvernée par Abû ’Uthmân Sa’îd ibn Hakam al Qurashi, puis après sa mort par son fils, Abû ’Umar ibn Sa’îd, d’Abû’Umar. Une invasion aragonaise, menée par Alphonse III intervient le 17 janvier 1287, date désormais célébrée comme jour national à Minorque. La plupart des habitants musulmans de l’île sont asservis et vendus sur les marchés aux esclaves d’Ibiza, de Valence et de Barcelone. Jusqu’en 1344, l’île appartient au royaume de Majorque, membre de la Couronne d’Aragon, puis est annexée par le royaume d’Aragon, lui-même intégré plus tard au royaume unifié d’Espagne.

[15] Le royaume de Sicile, également appelé royaume normand de Sicile, est créé en 1130 par Roger II sur l’île de Sicile, la Calabre, les Pouilles, et Naples. Ce royaume traverse plusieurs phases marquées par les dominations successives des Normands, des Souabes (autre nom pour la dynastie des Hohenstaufen, descendants de Frédéric de Souabe), des Angevins et des Aragonais. Le royaume de Sicile a dans le passé recouvert plusieurs zones géographiques différentes au fil du temps. Le royaume de Sicile ne s’est pas limité à la seule île de Sicile. Il a été l’objet de convoitises de la part des plus grandes familles européennes, qui se sont battues pour s’en assurer la possession. L’histoire du royaume a été particulièrement mouvementée, marquée par des assassinats, des guerres de succession, des séparations. Les rois de Sicile n’ont donc pas tous régné sur un territoire identique. On a même pu parler, lors des périodes au cours desquelles les royaume de Sicile et de Naples ont été réunis, de Royaume des Deux-Siciles

[16] actuelle Jaffa

[17] Sidon ou Saïda en arabe est une ville du Liban. Elle fut dans l’antiquité la capitale incontestée de la Phénicie. La ville était construite sur un promontoire s’avançant dans la mer. Ce fut le plus grand port de la Phénicie sous son roi Zimrida, au 18ème siècle.

[18] Le royaume de Jérusalem fut fondé par des princes chrétiens à la fin de la première croisade, lorsqu’ils s’emparèrent de la ville. C’est l’un des États latins d’Orient. On peut distinguer plusieurs périodes dans son histoire : celles où le titre de roi de Jérusalem est associé à la mainmise croisée sur la ville (1099-1187 et 1229-1244), et celles où le titre représente le plus haut niveau de suzeraineté des croisés en Terre sainte, mais durant lesquelles la ville en elle-même n’appartient pas aux soldats croisés. Le royaume de Jérusalem fut créé en 1099 après la prise de la ville et ne disparut réellement qu’avec le départ des derniers croisés de Tortose en août 1291, soit moins de deux siècles plus tard.

[19] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[20] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[21] Le Second Empire bulgare était une monarchie médiévale des Balkans, nommée dans les documents de son temps Regnum Bulgarorum et Blachorum (et son souverain rex Bulgarorum et Blachorum : « roi des Bulgares et des Valaques »), mais que l’historiographie moderne bulgare et, à sa suite, internationale, désignent comme « Second État Bulgare » ou, plus simplement « Bulgarie ». En fait, cet État multiethnique s’étendait non seulement sur l’actuelle Bulgarie (sauf le littoral) mais aussi sur l’actuelle Roumanie (Valachie), en Macédoine, Grèce septentrionale et Serbie orientale.

[22] Le royaume de Hongrie est le terme historiographique donné à différentes entités politiques de la Hongrie au Moyen Âge (à partir de 1001), à l’époque moderne et jusqu’à l’époque contemporaine (1946). La date de création du royaume remonte à l’an 1001, lorsque Étienne (István) transforme l’ancienne grande-principauté en royaume chrétien. L’unité du royaume est mise à mal lors de l’occupation ottomane d’une partie du pays en 1526, durant laquelle deux territoires se disputent la continuité royale (la Hongrie royale dominée par l’empire d’Autriche et la Hongrie orientale, prémisse de la principauté de Transylvanie). Le royaume de Hongrie recouvre l’essentiel de son territoire médiéval d’abord en 1848-1849, puis dans le cadre du compromis austro-hongrois signé en 1867 et conserve son régime après le démantèlement du pays en 1920 jusqu’à 1946, sous la forme d’une régence. Entre l’an 1001 et 1946, le royaume de Hongrie a cessé d’exister à trois reprises : en 1849, lors de la Révolution hongroise de 1848, de la République démocratique hongroise de 1918 et de la République des conseils de Hongrie de 1919. Depuis 1946, la Hongrie est une république.

[23] Le Saint-Empire romain germanique, selon la terminologie francophone usuelle, est un État d’Europe ayant existé de 962 (couronnement d’Otton 1er) à 1806 (abdication de François II). Cet État, issu de la décomposition de l’Empire carolingien, a joué un rôle important dans l’histoire de l’Europe au Moyen Âge, notamment du fait du conflit entre les empereurs et les papes, et pendant les Temps modernes. Sa disparition aboutit à l’établissement de l’empire d’Autriche (empire d’Autriche-Hongrie à partir de 1867) et de la confédération du Rhin, à laquelle succédera la Confédération germanique (1815) puis l’Empire allemand (1871).

[24] Le duché de Saxe était un duché médiéval couvrant la plus grande partie du nord de l’Allemagne. Il s’étendait sur les états allemands contemporains de Basse-Saxe, Rhénanie-du-Nord-Westphale, Schleswig-Holstein, Saxe-Anhalt et des parties de la Saxe. Le duc Henri le Lion occupa la région déserte de Mecklembourg Poméranie occidentale. Les Anglo-Saxons avaient quitté cette dernière zone pour l’Angleterre.

[25] La mer Baltique est une mer intracontinentale et intérieure de 364 800 km² située dans le Nord de l’Europe et reliée à l’océan Atlantique par la mer du Nord. Elle communique au sud-ouest avec la mer du Nord par le Cattégat et le Skagerrak. Trois golfes principaux intègrent cet espace : le golfe de Botnie au nord, le golfe de Finlande à l’est et le golfe de Riga au sud-est.

[26] L’ordalie, ou « jugement de Dieu », est une forme de procès à caractère religieux qui consiste à soumettre un suspect à une épreuve douloureuse voire potentiellement mortelle, dont l’issue, théoriquement déterminée par une divinité, permet de conclure à la culpabilité ou à l’innocence du dit suspect.

[27] Bergen est une ville du Sud-ouest de la Norvège, capitale du comté de Hordaland. Bergen est la deuxième ville du pays. C’est également une ville portuaire, une ville universitaire, et un évêché.

[28] Stavanger est une ville portuaire située dans le Rogaland, au sud-ouest de la Norvège.

[29] Oslo est la capitale de la Norvège. La ville s’est appelée Christiania de 1624 à 1924. Le 1er janvier 1925, elle a officiellement repris le nom d’un modeste faubourg, site historique de la première ville, fondée au fond de l’Oslofjord par Harald III et promue capitale royale sous Håkon V. D’après les sagas nordiques, Oslo serait fondée aux alentours de l’an 1048 par le roi Harald III. Des fouilles archéologiques récentes ont mis au jour des tombes chrétiennes antérieures à l’an 1000, ce qui prouve qu’une communauté s’était déjà implantée précédemment sur le site. Cela tend à confirmer l’attribution traditionnelle de sa fondation à Olaf Tryggvason. Oslo a affirmé son rôle de capitale à partir du règne de Håkon V Magnusson, qui y établit sa résidence permanente et commence la construction de la citadelle d’Akershus. Un siècle plus tard, la Norvège passe sous domination danoise, et Oslo est réduite au rang de simple chef-lieu de province, tandis que le roi en titre réside à Copenhague.