La bataille de Schleiz se déroula le 9 octobre 1806 à Schleiz [1], dans le royaume de Prusse [2]. Elle opposa le 1er corps français de la Grande Armée commandé par le maréchal Jean-Baptiste Bernadotte aux troupes prussiennes et saxonnes sous les ordres du général prussien Bogislav Friedrich Emanuel von Tauentzien . L’affrontement, le premier de la guerre de la Quatrième Coalition [3] se solda par une victoire française.
Alors qu’elle progressait au nord à travers la forêt de Franconie [4], l’armée française dirigée par l’empereur Napoléon 1er tomba sur la gauche du dispositif prusso-saxon établi en bordure du territoire prussien et de la Saxe [5].
Le 9 octobre 1806, la division du général Jean-Baptiste Drouet d’Erlon , appartenant au 1er corps de Bernadotte, se heurta aux avant-postes prussiens de Tauentzien. Devant la supériorité numérique des Français, ce dernier battit en retraite, poursuivi énergiquement par le maréchal Murat arrivé sur place. Un contingent prussien isolé du gros des troupes fut taillé en pièces par la cavalerie française tandis que le reste des forces de Tauentzien se repliait au nord, atteignant Auma [6] dans la soirée.
Le 9 octobre, Bernadotte, avec deux division de la réserve et la brigade de cavalerie du général Antoine Charles Louis Lassalle , se dirigea vers Schleitz, ou 6000 prussiens et 3000 saxons, sous les ordres du général Tauenzien, étaient réunis pour flanquer l’armée prussienne.
Le village de Schleitz ne tarda pas à être enlevé, et le général ennemi gagna, en assez bon ordre, les hauteurs en arrière sur la route d’Auma.
Poursuivis par la brigade de cavalerie légère du général Pierre Vattier , que soutenait la division d’infanterie du général Drouet, deux régiments de cavalerie saxonne protégées par une batterie de quelques pièces d’artillerie, voulurent faire résistance.
Bernadotte ordonna au colonel André Burthe d’Annelet de les charger à la tête de son régiment de hussards. Le brave colonel effectua sa charge, mais ses efforts étaient inutiles, lorsqu’arrivèrent trois compagnies de voltigeurs du 94eme qui firent une décharge sur la cavalerie ennemie, et mirent aussitôt plus de 50 hommes hors de combat.
Pendant ce temps, Murat étant arrivé avec sa cavalerie et la brigade d’infanterie légère du général Nicolas-Joseph Maison , l’ennemi fut poursuivi jusqu’à plus d’une lieue au-delà du champ de bataille, et ne dut qu’à la nuit de ne pas être mis en une complète déroute.
Pendant cette poursuite, 4 compagnies d’infanterie légère tuèrent 200 chevaux à un régiment de hussards prussiens qui les avaient chargées en plaine . L’ennemi eut ce jour-là 400 hommes tués ; on lui en prit 300 ainsi que 3 pièces de canon.
Le maréchal Bernadotte établit le lendemain son quartier-général à Auma. Murat, toujours à la poursuite de la division battue la veille, se dirigea sur Géra [7].