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Du traité de Tilsit au 10 novembre 1808

samedi 16 décembre 2023, par lucien jallamion

Du traité de Tilsit au 10 novembre 1808

16 Août 1807 Proclamation de Jérôme roi de Westphalie :

Napoléon accorde à son plus jeune frère, Jérôme , un petit royaume fait de bric et de broc qui a la vertu de permettre le passage des troupes de l’armée impériale sur la rive droite du Rhin [1]. Prodigue de fêtes, Jérôme y sera un souverain dispendieux.


19 Août 1807 Suppression du Tribunat :

L’empereur Napoléon 1er supprime cette assemblée docile chargée de discuter les projets de lois du gouvernement. Tous les membres sont reclassés dans l’administration impériale.


1er mars 1808 Création de la noblesse impériale :

Un sénatus-consulte [2] organise la noblesse d’Empire. Napoléon 1er, pour marquer la création d’une dynastie, crée la noblesse d’Empire et y associe quelques familles de l’Ancien Régime.


4 juin 1808 Visite de Napoléon Ier à l’atelier de David :

Le peintre Jacques-Louis David est en train d’achever la toile qui représente le sacre, lorsqu’il est honoré de la visite impériale.


22 juin 1808 Proposition de Napoléon sur l’Empire ottoman :

L’empereur Napoléon propose à l’ambassadeur d’Autriche Metternich qu’ils joignent leurs forces à celles de la Russie pour démembrer l’Empire ottoman [3].


30 juillet 1808 Joseph Bonaparte fuit Madrid :

Murat et ses mamelouks ont écrasé le 2 mai l’insurrection madrilène [4]. C’est le 20 juillet que le frère de Napoléon 1er, Joseph Bonaparte , est entré malgré tout dans Madrid, où, roi, il se fait appeler “don José primero”. En ce 30 juillet, l’hostilité du peuple madrilène contraint Joseph à fuir. Il n’a pas encore reçu la lettre de son frère Napoléon, qui lui a écrit le 24. Celle-ci lui dit qu’ Il ne s’agit pas de mourir, mais de se battre et d’être victorieux. 

Le piège espagnol commence à saper l’empire. Napoléon en prendra conscience dès le 29 septembre .


17 septembre 1808 Monopole de l’enseignement accordé à l’université :

Napoléon confie à Louis de Fontanes la direction de l’université impériale, qu’il veut laïque et à laquelle il confère le monopole de l’enseignement.

En dépit de la volonté de l’empereur, Fontanes laisse se créer des institutions privées et introduit dans l’université même un grand nombre de prêtres.


12 octobre 1808 Convention d’Erfurt :

Après plusieurs heures de conversation, Napoléon renforce son alliance avec le tsar [5] de Russie.

Une convention Secrète est signée. Elle reconnaît au tsar autorité sur la Finlande [6], la Moldavie [7], la Valachie turque [8]. Napoléon renonce à l’extension du Grand Duché de Varsovie [9]. Alexandre laisse à Napoléon les mains libres en Espagne et promet son intervention contre l’Autriche. Officiellement le texte public ne précise que ceci : “ Sa Majesté l’empereur des Français, roi d’Italie, et Sa Majesté l’empereur de toutes les Russies, voulant rendre de plus en plus étroite et à jamais durable l’alliance qui les unit, confirment et en tant que besoin est renouvellent l’alliance conclue entre eux à Tilsit. ”


10 novembre 1808 Victoire de Burgos :

Au soir de ce 10 novembre, Napoléon écrit à son frère Joseph, roi d’Espagne : “ Mon frère, je partirai à 1 heure du matin pour être rendu avant le jour à Burgos [10], où je ferai mes dispositions pour la journée, car vaincre n’est rien, il faut profiter du succès. ”

Au moment où l’empereur écrit ces lignes, les généraux Soult et Bessières viennent de remporter une victoire à Burgos [11] même.

Notes

[1] Le Rhin est un fleuve international d’Europe centrale et de l’Ouest, long de 1 233 km. Il est la colonne vertébrale de l’Europe rhénane, l’espace économique le plus dynamique d’Europe et l’un des grands lieux de puissance du monde. Son bassin versant, de 198 000 km2, comprend le Liechtenstein, la majeure partie de la Suisse et du grand-duché de Luxembourg, une partie de l’Autriche, de l’Italie et de la Belgique, de grandes parties de l’Allemagne et des Pays-Bas et une partie de la France. Il s’agit du plus long fleuve se déversant dans la mer du Nord et de l’une des voies navigables les plus fréquentées du monde.

[2] Un sénatus-consulte ou senatus consultum est un texte émanant du sénat : un simple avis du sénat romain durant l’Antiquité ou ayant force de loi sous le consulat et les deux empires napoléoniens.

[3] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire transcontinental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[4] Le soulèvement du Dos de Mayo (soulèvement du 2 mai) de 1808 est le nom sous lequel on désigne la rébellion du peuple madrilène contre l’occupation de la ville par les Français, et qui s’étendit dans toute l’Espagne. Il marque le début de la guerre d’indépendance espagnole. Ce soulèvement est la conséquence de l’abdication de Bayonne, où Napoléon 1er avait imposé son frère Joseph Bonaparte comme roi d’Espagne.

[5] Le mot tsar désigne un souverain de Russie (de 1547 à 1917), de Bulgarie (de 893 à 1422), et de Serbie (de 1346 à 1371).

[6] La Finlande, est un pays d’Europe du Nord, membre de l’Union européenne depuis 1995. La Finlande est baignée par la mer Baltique, plus précisément par le golfe de Finlande au sud et par le golfe de Botnie à l’ouest et au sud-ouest. Son territoire s’étend de part et d’autre du cercle arctique dans la partie orientale de la Fennoscandie, ce qui fait d’elle un pays nordique entièrement extérieur à la Scandinavie. Composé de plus de 3 000 lacs et d’innombrables îles, parmi lesquelles celles de l’archipel autonome d’Åland, il occupe une superficie totale de 338 145 km2 entre la Norvège au nord, la Russie à l’est et la Suède au nord-nord-ouest, ce qui en fait un des plus vastes pays de l’Union européenne en 5e position derrière la France, l’Espagne, l’Allemagne et la Suède. La Finlande est, pendant le Moyen Âge et jusqu’au début du 19ème siècle, une partie du royaume de Suède. Pour autant la délimitation exacte de ses frontières notamment septentrionales fait l’objet d’une évolution lente, marquée par les rapports de forces entre les différentes puissances voisines parfois alliées du Danemark, de la Norvège, de la Russie et de la Suède

[7] La Moldavie, est un pays d’Europe orientale, enclavé entre la Roumanie et l’Ukraine, englobant des parties des régions historiques de Bessarabie et de Podolie méridionale (dite Transnistrie). Sa capitale est Chișinău. La partie de l’actuel territoire moldave située sur la rive droite du Dniestr a fait partie de la principauté de Moldavie (tributaire de l’Empire ottoman à partir de 1538), du 14ème siècle à 1812, date à laquelle elle fut cédée à l’Empire russe.

[8] La principauté de Valachie est un État européen historique. La Valachie est, avec la Moldavie et la Transylvanie, l’une des trois principautés médiévales à population roumanophone ; avec la Moldavie, elle est l’une des deux « principautés danubiennes » et, par son union avec la Moldavie en 1859, elle est à l’origine de la Roumanie. La Valachie était divisée en județe (comtés) et gouvernée par un voïvode (plus tard hospodar) élu par l’assemblée des boyards, assisté d’un Sfat domnesc (conseil princier). Elle avait une législation (Pravila), une armée (Oastea), une flotte sur le Danube (Bolozanele) et un corps diplomatique (Logofeții) : ce n’était donc pas, comme le représentent de façon inexacte la plupart des ouvrages historiques modernes, une province turque, mais une principauté d’abord indépendante, ensuite autonome, et seulement tributaire du sultan ottoman de Constantinople (à partir de 1460, mais avec des interruptions). La principauté de Valachie a eu successivement trois capitales : Curtea de Argeș, Târgoviște et Bucarest.

[9] Le duché de Varsovie est un État polonais créé par l’empereur Napoléon 1er en 1807, sur des territoires partiellement polonais pris au royaume de Prusse lors du traité de Tilsit. Le roi de Saxe Frédéric-Auguste 1er, allié de Napoléon, devient aussi duc de Varsovie. En 1809, le duché reçoit des territoires repris à l’empire d’Autriche. Il prend fin dès 1813, étant occupé par l’armée russe à la suite du désastre de la retraite de Russie.

[10] Burgos est une ville du nord de l’Espagne, chef-lieu de la comarca de l’Alfoz de Burgos, dans la Communauté autonome de Castille-et-León, capitale de la province de Burgos. Elle est traversée par la rivière Arlanzón, qui appartient au bassin du Duero. Burgos fut choisie comme capitale du royaume unifié de Castille et León en 1037, titre qu’elle céda à Valladolid en 1492, au moment de la chute de Grenade.

[11] La bataille de Burgos, également appelée bataille de Gamonal, se déroula le 10 novembre 1808 pendant la guerre d’Espagne, et opposa l’armée française des maréchaux Soult et Bessières aux forces espagnoles du comte de Belveder. Elle eut lieu dans le cadre de la campagne de Napoléon en Espagne, qui prit fin avec la défaite des forces espagnoles et l’évacuation de la péninsule par les troupes britanniques. Au terme d’un rapide combat, les Français infligèrent une cuisante défaite à leurs adversaires qui se retirèrent après avoir subi de lourdes pertes. Cette victoire, la première de la campagne napoléonienne, s’avéra d’une grande importance stratégique. Soult, en position de force, en profita pour conquérir Burgos, occupant ainsi un emplacement vital au centre du dispositif espagnol et permettant à Napoléon de mettre en place une série de manœuvres qui conduisit à la destruction des dernières forces espagnoles.