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Élisabeth d’Autriche (1526-1545)

samedi 10 juin 2023, par ljallamion

Élisabeth d’Autriche (1526-1545)

Archiduchesse d’Autriche-Princesse de Hongrie et de Bohême-Reine consort de Pologne-Grande-duchesse consort de Lituanie

Aînée des 15 enfants issus du mariage de l’archiduc Ferdinand d’Autriche. Un mois et demi après la naissance de son premier enfant, celui-ci devint roi de Hongrie et de Bohême, sa femme Anne Jagellon héritant de la couronne de son frère, Louis II, mort sans descendance. Archiduchesse d’Autriche, Élisabeth fut également titrée princesse de Hongrie et de Bohême.

Dès sa naissance, la petite princesse fut la cible de nombreuses convoitises, puisqu’étant la nièce du maître de l’Europe, Charles Quint, empereur et roi d’Espagne. De fait, elle reçut une éducation très complète, digne d’une future reine. Toutefois, elle souffrait d’étranges crises, plus ou moins violentes, qui la rendaient incontrôlable. Le temps allant, elle révéla une évidente épilepsie.

Sa maladie ne l’empêcha pas, cependant, de trouver un parti digne d’elle. En effet, en 1543, elle épousa Sigismond II Jagellon, roi de Pologne [1] et grand-duc de Lituanie [2]. Malheureusement, cette union ne trouva jamais l’harmonie, le roi préférant le lit de ses maîtresses à celui de son épouse, qu’il tint constamment en dehors des affaires d’État.

Élisabeth, malade et désespérée, n’eut pas d’enfants, et, le 15 juin 1545, mourut dans de mystérieuses circonstances à Vilnius [3]. Elle n’avait que 19 ans. Elle est enterrée à la cathédrale de Vilnius [4].

La mort de la reine fut l’objet de nombreuses rumeurs d’empoisonnement, dont sa belle-mère, Bona Sforza , une ennemie des Habsbourg [5], fut accusée. Mais, aucune preuve tangible n’ayant pu être portée à l’encontre de la reine douairière de Pologne, celle-ci ne fut donc pas inquiétée.

Son mari se remaria deux fois, avec sa maîtresse, Barbara Radziwiłł, d’abord, puis avec Catherine d’Autriche, propre sœur cadette de sa première épouse.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Élisabeth d’Autriche (1526-1545)/ Portail de l’Autriche/ Portail de la Pologne/ Portail de la Lituanie/ Catégories : Reine consort de Pologne/ Grande-duchesse consort de Lituanie/ Archiduchesse d’Autriche

Notes

[1] Le royaume de Pologne est dirigé alternativement par des ducs et des rois de 960 à 1320, puis uniquement par des rois jusqu’à sa disparition comme royaume indépendant en 1795. Les premières dynasties polonaises sont héréditaires ː les Piast, qui règnent jusqu’en 1370, et les Jagellon, sous lesquels le pays connaît son apogée territorial de 1386 à 1572. Avec l’extinction de la dynastie des Jagellon la monarchie parlementaire polonaise devient élective, et c’est l’assemblée de tous les nobles qui élit le roi. Le dernier roi de Pologne, Stanisław II August, abdique en 1795, suite aux partages du royaume par les puissances voisines. L’État polonais cesse d’exister.

[2] Le grand-duché de Lituanie est un État d’Europe orientale qui est souverain dès son apparition vers 1236 jusqu’à l’Union de Lublin avec le royaume de Pologne en 1569. Fondée par Mindaugas dans la 2ème moitié du 13ème siècle, le grand-duché de Lituanie s’accroît au-delà des frontières initiales, acquérant de grandes parties de l’ancienne Rus’ de Kiev. Pendant son apogée territoriale au 15ème siècle, il couvre le territoire de la Lituanie actuelle, de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Transnistrie, ainsi que des régions actuelles de Pologne et de Russie. Acceptant l’union de Krewo en 1385, le grand-duché de Lituanie conclut une union personnelle avec le royaume de Pologne. En 1569, l’union de Lublin intègre le grand-duché dans la République des Deux Nations. Dans la fédération, le grand-duché a un gouvernement séparé, avec une législation, une armée, et son propre trésor.

[3] Vilnius anciennement Vilna, fondée par le grand-duc Gediminas, est la capitale de la Lituanie. À partir de 1377, l’ambitieux grand-duc Jagellon commence à régner en Lituanie. En 1385, il conclut avec la Pologne l’Union de Krewo, le prix à payer étant la christianisation du pays. Il supprime donc le feu éternel sur la colline de Wilno (nom polonais de Vilnius) et détruit les temples païens qui s’y trouvent. Un an plus tard, en 1386, il se fait baptiser et épouse comme convenu la reine Hedwige de Pologne et, sous le nom de Ladislas II, monte sur le trône de ce nouveau et puissant royaume, unissant la Pologne et la Lituanie : la Rzeczpospolita. En même temps, le droit de Magdebourg est introduit à Vilnius. La ville connaît une période de grande prospérité économique au 15ème siècle. À la suite de l’union polono-lituanienne (1385-1569), la ville se trouve de plus en plus sous influence polonaise, et la population de la ville devient majoritairement polonaise. D’où les tentatives de Contre-Réforme. Le collège des Jésuites fondé en 1570 dans ce dessein devient en 1579 une université (Alma academia et universitas Vilnensis societatis JESU), avec privilège du roi de Pologne Étienne Bathory et bénédiction du pape Grégoire XII. Avec celles de Prague, Cracovie et Bar, l’université de Vilnius fut longtemps l’une des rares en Europe centrale et de l’Est. En même temps, l’union polono-lituanienne fait venir des populations juives qui participent à la prospérité de Vilnius qui devient une ville importante pour la culture ashkénaze en Europe du Nord. Elle est surnommée la « Jérusalem de Lituanie » en raison de son importance spirituelle pour le judaïsme, avec, par exemple, le Gaon de Vilna (« génie de Vilna »). Sur le plan économique, le 16ème siècle cependant voit s’amorcer un lent déclin.

[4] La cathédrale de Vilnius ou Basilique archicathédrale Saint-Stanislas et Saint-Ladislas de Vilnius est la principale église catholique de Lituanie.

[5] La maison de Habsbourg ou maison d’Autriche est une importante Maison souveraine d’Europe connue entre autres pour avoir fourni tous les empereurs du Saint Empire romain germanique entre 1452 et 1740, ainsi qu’une importante lignée de souverains d’Espagne et de l’empire d’Autriche, puis de la double monarchie austro-hongroise. La dynastie a pris le nom de « Maison de Habsbourg-Lorraine » depuis 1780.