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L’histoire pour le plaisir

Barbara Radziwill

samedi 10 juin 2023, par ljallamion

Barbara Radziwill (1520-1551)

Reine consort de Pologne-Grande-duchesse consort de Lituanie

Fille du voïvode [1] et hetman [2] de Lituanie [3], Jerzy Radziwiłł , et de Barbara Kolanka . Elle est décrite comme une femme belle et bien éduquée, s’intéressant à la mode et à l’esthétique.

Le 18 mai 1537, Barbara épouse Stanislovas Goštautas, voïvode de Nowogródek [4] qui meurt en 1542.

Quelques années plus tard, une histoire d’amour se noue entre elle et Sigismond II de Pologne, fils du roi de Pologne. Les deux amants s’épousent secrètement.

En 1548 après la mort de son père, Sigismond devient roi de Pologne [5]. Il proclame son mariage secret avec Barbara Radziwiłł et refuse les injonctions de la Diète [6] qui entend casser cette union jugée inégale.

Ce mariage, qui renforce le pouvoir de la déjà très puissante famille Radziwiłł [7] en lutte pour le contrôle du grand-duché de Lituanie [8], rencontre également une forte opposition de la noblesse polonaise et de la famille royale. Il faut dire que Mikołaj Radziwiłł le Rouge , frère de Barbara, est un ardent défenseur de la souveraineté de la Lituanie contre toute union avec la Pologne, et que Mikolaj Krzysztof Radziwill dit Nicolas Christophe Radziwill dit le Noir , son cousin est lui est ardent partisan de la Réforme protestante [9] et du Calvinisme [10]. Le conflit dur 2 ans jusqu’à ce que Barbara soit couronnée, le 7 décembre 1550, en la cathédrale du Wawel à Cracovie [11].

Le 8 mai 1551, 5 mois seulement après son couronnement, Barbara meurt subitement. Des soupçons d’empoisonnement se portent sur la reine mère, Bona Sforza . Sa mort est un grand chagrin pour le roi.

Barbara ayant émis le souhait d’être enterrée en Lituanie, un cortège funèbre transporte son corps jusqu’à Vilnius [12] où elle est inhumée dans la crypte de la cathédrale [13].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Barbara Radziwiłł »

Notes

[1] Voïvode est un terme d’origine slave, qui désigne au départ le commandant d’une région militaire. En Serbie, la région de Voïvodine porte son nom en souvenir de ce titre, porté par les différents princes serbes qui ont gouverné ce territoire. Malgré son origine slave, il est aussi utilisé en Roumanie, pays de langue romane, et en Hongrie, pays de langue finno-ougrienne

[2] Les hetmans du royaume de Pologne ou hetmans de la Couronne et les hetmans du grand-duché de Lituanie sont les responsables militaires les plus haut placés de la République des Deux Nations. Ils ne sont pas rémunérés par le trésor royal.

[3] L’État de Lituanie se forme en 1230, quand les tribus baltes menacées dans le Nord par les chevaliers Porte-Glaive et à l’ouest par les chevaliers teutoniques se réunissent sous la direction de Mindaugas. Après que le Grand-Duc Ladislas II Jagellon devient également roi de Pologne en 1386, les deux États se rassemblent en 1440 sous l’autorité d’un souverain unique. En 1569, l’union de Lublin est signée et une nouvelle entité, l’union de Pologne-Lituanie, émerge pour faire place en 1569 à la république des Deux Nations.

[4] Navahroudak est une ville de la voblast de Hrodna ou Grodno, en Biélorussie, et le centre administratif du raïon de Navahroudak. Elle est située à 39 km au sud d’Iwie, à 121 km à l’ouest-sud-ouest de Minsk et à 132 km à l’est de Hrodna/Grodno.

[5] Le royaume de Pologne est dirigé alternativement par des ducs et des rois de 960 à 1320, puis uniquement par des rois jusqu’à sa disparition comme royaume indépendant en 1795. Les premières dynasties polonaises sont héréditaires ː les Piast, qui règnent jusqu’en 1370, et les Jagellon, sous lesquels le pays connaît son apogée territorial de 1386 à 1572. Avec l’extinction de la dynastie des Jagellon la monarchie parlementaire polonaise devient élective, et c’est l’assemblée de tous les nobles qui élit le roi. Le dernier roi de Pologne, Stanisław II August, abdique en 1795, suite aux partages du royaume par les puissances voisines. L’État polonais cesse d’exister.

[6] La Diète du royaume de Pologne est issue de plusieurs assemblées temporaires de la noblesse polonaise ayant existé entre le 9ème et le 14ème siècle mais son organisation n’est connue qu’à partir du 15ème siècle. Une institution similaire, la Diète du grand-duché de Lituanie, est fondée en 1445. Elles fusionnent lors de l’union de Lublin en 1569 pour constituer la Diète de la République polono-lituanienne. Dans la République des Deux Nations (1569-1795), la Diète comprend deux corps : la Chambre des nonces (députés), qui rassemble les représentants de la petite noblesse, et le Sénat, comprenant les hauts dignitaires religieux, magnats, châtelains et palatins (voïvodes), sous la présidence du roi élu par la Diète électorale. La Diète n’est réunie que sur l’invitation du souverain et pour lui donner son avis sur les mesures à prendre. Ses décisions devant être prises à l’unanimité, son fonctionnement concret conduit le plus souvent à la paralysie et à l’incapacité de prendre la moindre décision : après des débuts prometteurs au 16ème siècle, la « Liberté dorée » passera à la postérité comme une caricature désastreuse de la représentation politique.

[7] La maison Radziwill est une des plus anciennes familles du grand-duché de Lituanie, puis de la République des Deux Nations, aussi présente par la suite dans le royaume de Prusse.

[8] Le grand-duché de Lituanie est un État d’Europe orientale qui est souverain dès son apparition vers 1236 jusqu’à l’Union de Lublin avec le royaume de Pologne en 1569. Fondée par Mindaugas dans la 2ème moitié du 13ème siècle, le grand-duché de Lituanie s’accroît au-delà des frontières initiales, acquérant de grandes parties de l’ancienne Rus’ de Kiev. Pendant son apogée territoriale au 15ème siècle, il couvre le territoire de la Lituanie actuelle, de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Transnistrie, ainsi que des régions actuelles de Pologne et de Russie. Acceptant l’union de Krewo en 1385, le grand-duché de Lituanie conclut une union personnelle avec le royaume de Pologne. En 1569, l’union de Lublin intègre le grand-duché dans la République des Deux Nations. Dans la fédération, le grand-duché a un gouvernement séparé, avec une législation, une armée, et son propre trésor.

[9] La réforme protestante, également appelée “la Réforme”, amorcée au 16ème siècle, est une volonté d’un retour aux sources du christianisme et aussi, par extension, un besoin de considérer différemment la religion et la vie sociale.

[10] Le calvinisme (nommé ainsi d’après Jean Calvin et aussi appelé la tradition réformée, la foi réformée ou la théologie réformée) est une doctrine théologique protestante et une approche de la vie chrétienne qui reposent sur le principe de la souveraineté de Dieu en toutes choses. Bien qu’elle fût développée par plusieurs théologiens tels que Martin Bucer, Wolfgang Musculus, Heinrich Bullinger, Pierre Martyr Vermigli, Ulrich Zwingli et Théodore de Bèze, elle porte le nom du réformateur français Jean Calvin en raison de l’influence dominante qu’il eut sur elle et du rôle déterminant qu’il exerça dans les débats confessionnels et ecclésiastiques du 16ème siècle.

[11] La cathédrale du Wawel ou basilique-cathédrale Saints-Stanislas-et-Venceslas de Cracovie est l’église principale de l’archidiocèse de Cracovie. Elle est aussi un sanctuaire et un trésor national polonais, où des rois, des reines, des poètes et des héros nationaux de la Pologne sont inhumés.

[12] Vilnius anciennement Vilna, fondée par le grand-duc Gediminas, est la capitale de la Lituanie. À partir de 1377, l’ambitieux grand-duc Jagellon commence à régner en Lituanie. En 1385, il conclut avec la Pologne l’Union de Krewo, le prix à payer étant la christianisation du pays. Il supprime donc le feu éternel sur la colline de Wilno (nom polonais de Vilnius) et détruit les temples païens qui s’y trouvent. Un an plus tard, en 1386, il se fait baptiser et épouse comme convenu la reine Hedwige de Pologne et, sous le nom de Ladislas II, monte sur le trône de ce nouveau et puissant royaume, unissant la Pologne et la Lituanie : la Rzeczpospolita. En même temps, le droit de Magdebourg est introduit à Vilnius. La ville connaît une période de grande prospérité économique au 15ème siècle. À la suite de l’union polono-lituanienne (1385-1569), la ville se trouve de plus en plus sous influence polonaise, et la population de la ville devient majoritairement polonaise. D’où les tentatives de Contre-Réforme. Le collège des Jésuites fondé en 1570 dans ce dessein devient en 1579 une université (Alma academia et universitas Vilnensis societatis JESU), avec privilège du roi de Pologne Étienne Bathory et bénédiction du pape Grégoire XII. Avec celles de Prague, Cracovie et Bar, l’université de Vilnius fut longtemps l’une des rares en Europe centrale et de l’Est. En même temps, l’union polono-lituanienne fait venir des populations juives qui participent à la prospérité de Vilnius qui devient une ville importante pour la culture ashkénaze en Europe du Nord. Elle est surnommée la « Jérusalem de Lituanie » en raison de son importance spirituelle pour le judaïsme, avec, par exemple, le Gaon de Vilna (« génie de Vilna »). Sur le plan économique, le 16ème siècle cependant voit s’amorcer un lent déclin.

[13] La cathédrale de Vilnius ou Basilique archicathédrale Saint-Stanislas et Saint-Ladislas de Vilnius est la principale église catholique de Lituanie.