Il fut le premier archevêque de Cantorbéry. Il devient moine au monastère bénédictin de Saint-André de Rome [1], fondé par le pape Grégoire le Grand sur le Mont Coelius [2] à Rome. Là, il acquiert une connaissance approfondie des textes sacrés. Par la suite, il en devint prieur.
En 597, il débarqua en Angleterre avec 40 moines, dont le futur Saint Laurent de Cantorbéry, dans le but de ramener ce pays à la foi catholique, après les invasions qui détruisirent les structures de l’Eglise chrétienne celte préexistante. Sur place, il convertit très vite Ethelbert, le roi anglo-saxon du Kent [3], qui l’installe à Cantorbéry. Le 17 novembre 597, il est de retour à Arles après avoir converti le roi Ethelbert, la reine Berthe, arrière-petite-fille de Clovis, était déjà chrétienne, et les principaux officiers. A la demande de Grégoire 1er, et entouré de nombreux évêques, il fut consacré archevêque de l’Eglise d’Angleterre dans la basilique Saint-Trophime [4] par l’archevêque d’Arles, Virgile, alors vicaire du Saint-Siège en Gaules.
Il devint évêque et fonda le monastère Saint Pierre et Saint Paul. Il y installa une bibliothèque alimentée par l’envoi de manuscrits par le pape Grégoire.
Augustin est sans conteste l’introducteur du chant romain, “modulatio romana”, en Angleterre, où il rencontra un franc succès. Il n’a pas réussi à réconcilier les chrétiens celtes et les Anglo-saxons nouvellement convertis, ce qui sera fait lors du concile de Whitby [5].
Mort en 604, il est enterré le long de la voie romaine allant de Deal à Cantorbéry. Ses reliques sont ensuite transférées dans l’église abbatiale de Saint Pierre et Saint Paul, devenue Saint Augustin. Il est considéré comme le fondateur de l’Église d’Angleterre.