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Dagobert

vendredi 26 août 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 10 septembre 2011).

Dagobert (vers 600-639)

Roi d’Austrasie en 623 et Roi des Francs de 629 à 639

Dagobert Roi d'Austrasie en 623 et Roi des Francs de 629 à 639

En 613, Clotaire II, roi de Neustrie [1], envahit l’Austrasie [2] et torture à mort Brunehaut.

Dès 622, il fait reconnaître Dagobert, fils qu’il a eu avec Bertrude, comme roi d’Austrasie. C’est à Metz [3] qu’il réside alors qu’il n’a pas 10 ans. Le maire du palais Pépin de Landen le conseille. 7 ans plus tard, lorsque meurt Clotaire II en 629, Dagobert se fait reconnaître roi de Neustrie et de Bourgogne. Devenu ainsi roi des Francs, il laisse l’Aquitaine [4] à son frère Caribert. Et lorsque celui-ci meurt en 632, il récupère son domaine.

Auprès de lui se trouvent des conseillers comme Saint Éloi qui a été déjà le conseiller de Clotaire II. Un autre conseiller de Dagobert accède également au trône épiscopal, Saint Ouen et Saint Didier à ne pas confondre avec saint Didier de Langres , mort vers 411, un autre des conseillers de Dagobert, évêque de Cahors de 630 à 655.

C’est sans doute sur leurs conseils que le roi ne cesse de parcourir son royaume, d’y rendre la justice. Soucieux de récupérer les biens du fisc royal, que certains de ses prédécesseurs avaient laissés aliénés, il est généreux avec certaines églises et abbayes et particulièrement avec Saint-Denis [5]. Il est soucieux également de défendre les frontières du royaume. Il va se battre pour cela à l’Est contre les Slaves jusqu’en Moravie [6], à l’Ouest contre les Gascons [7]. Il fut soucieux enfin d’asseoir son autorité, que les Bretons et les Saxons reconnaissent, en 638.

En 634 il confia l’Austrasie à son fils Sigebert qui n’est guère alors âgé que de 3 ans. C’est pourquoi, à la mort de son père Dagobert, Clovis II, âgé de 1 an seulement, ne reçoit que la Neustrie et la Bourgogne en héritage. C’est le 19 janvier 639 que le roi Dagobert 1er décède d’une colique à l’âge de 36 ans après avoir lancé à ses chiens : “Il n’est si bonne compagnie qui ne se quitte.”

Il est inhumé à Saint-Denis. Son fils, Clovis II, devient roi de Neustrie et de Bourgogne. L’Austrasie reste à Sigebert III, son frère.

P.-S.

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire Terres et contées /gouvernement/ France/ DAGOBERT 1er/ Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 333

Notes

[1] Royaume franc qui couvrait le nord-ouest de la France actuelle, et avait pour capitale Soissons. Néanmoins, il semble que le terme de Neustrie ne soit apparu qu’un siècle après la création du royaume. La Neustrie avait été créée lors du partage qui suivit la mort de Clovis 1er, en 511, et revint à Clotaire 1er, qui, au terme de son long règne de 50 ans, avait réussi à reconstituer le royaume de son père. Elle fut le 2ème grand royaume franc né lors des partages successoraux mérovingiens à partir des territoires conquis sur Syagrius. Son aire géographique était limitée par la Loire au sud, l’océan Atlantique et la Basse-Bretagne à l’ouest, et la Champagne à l’L’Austrasie désignait durant la période mérovingienne un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. Les habitants de l’Austrasie étaient les Austrasiens. Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne. Elle s’étendait jusqu’en Flandre au nord.

[2] L’Austrasie désignait durant la période mérovingienne un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. Les habitants de l’Austrasie étaient les Austrasiens. Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

[3] Metz est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine. Préfecture de département. Metz et ses alentours, qui faisaient partie des Trois-Évêchés de 1552 à 1790, se trouvaient enclavés entre la Lorraine ducale et le duché de Bar jusqu’en 1766.

[4] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.

[5] L’ancienne abbaye royale de Saint-Denis est associée à l’histoire du monde franc. L’église abbatiale a été dénommée « basilique » dès l’époque mérovingienne. L’église s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis martyrisé vers 250. Le transept de l’église abbatiale, d’une ampleur exceptionnelle, fut destiné à accueillir les tombeaux royaux. Elle fut ainsi la nécropole des rois de France depuis les Robertiens et Capétiens directs, même si plusieurs rois mérovingiens puis carolingiens avaient choisi avant eux d’y reposer. En 858, le monastère de Saint-Denis qui subit plusieurs rapines de la part des Vikings qui assiègent Paris. Le Vendredi Saint 3 avril 858, deux bandes normandes partent de Jeufosse à cheval en se dirigeant, l’une vers l’abbaye de Saint-Denis, l’autre vers l’abbaye de Saint-Germain-des-Près, pour capturer leurs abbés et demander une forte rançon. A Saint-Denis, plusieurs hommes d’Église sont enlevés dont l’abbé et son demi-frère Gauzlin (834-886), évêque de Paris4. De façon générale, le ixe siècle siècle est marqué par de nombreux troubles causés par les raids des vikings remontant par la Seine jusqu’à Paris et ses alentours. En 867, l’implication dans la vie politique et le prestige des abbés est tel que Charles II le Chauve s’approprie le titre d’abbé de Saint-Denis. En 869, Charles II le Chauve devant la menace des invasions des Vikings fortifia le monastère.

[6] La Grande-Moravie était un royaume slave. De 833 jusqu’au début du 10ème siècle, il s’étendit sur les territoires des actuelles Tchéquie, Allemagne orientale, Slovaquie et Hongrie nord-occidentale, le sud de la Pologne avec la région de Cracovie et l’ouest de l’Ukraine avec la Galicie. Le premier usage du terme « Grande-Moravie » remonte à l’ouvrage de Constantin VII Porphyrogénète De Administrando Imperio (écrit vers 950). Le terme « Moravia » renvoyait non seulement à la région correspondant à l’actuelle Moravie mais aussi aux territoires autour de la rivière Morava ou de sa capitale appelée Morava, dont l’emplacement reste actuellement inconnu (peut-être se trouve-t-elle sous une grande ville actuelle telle Brno, Nitra ou Bratislava).

[7] Le duché de Vasconie ou duché de Gascogne, transcrit aussi en latin en Dux Wasconiæ selon les sources de l’époque, était une entité du Haut Moyen Âge au Moyen Âge central, constituée vers 601-602 par les rois Francs Mérovingiens afin de soumettre les Vascons et les populations locales que sont les Aquitains (Proto-Basques) à leur autorité. Mais entre 602 et 1063, même si la plupart des ducs sont d’origine vasconne, c’est-à-dire Aquitains (ancêtres des Basques et des Gascons), au fil des guerres et des alliances leur pouvoir est parfois sous le joug des Francs de 602 à 660 et de 768 à 812, parfois non de 660 à 768 et de 812 à 824, date de la création du Royaume de Pampelune. Ce dernier, aussi d’origine vasconne, ne cessera de s’impliquer politiquement et parfois militairement dans le duché qu’en 1063. Le duché de Vasconie disparaît en tant qu’entité politique en 1063, lorsque le comte de Gascogne Bernard II Tumapaler dû abandonner la Vasconie cistérieure à l’Aquitaine après sa défaite devant le duc d’Aquitaine Guillaume VIII à la bataille de La Castelle.