Femme de l’empereur Léon VI le Sage. Fille de Constantin Martinakios et de sa femme Anna. Sa famille, les Martinakis, était liée à la dynastie amorienne [1], qui gouverna l’Empire Byzantin de 820 à 867.
Les chroniques dont les récits constituent une suite de celles écrites par Théophane le Confesseur et qui ont pour objet le règne de Constantin VII, font mention d’un possible ancêtre ayant vécu pendant le règne de l’empereur Théophile qui régna de 829 à 842. Selon ces chroniques, il existait en effet à l’époque un membre de la famille Martinakis qui était lié par le mariage à l’empereur Théophile. Une prophétie prédisait alors qu’un membre de la Martinakis régnerait un jour sur l’Empire Byzantin [2]. En réaction à ces rumeurs, l’empereur Théophile força ce membre de la famille Martinakis à se faire moine et à convertir sa maison en un monastère.
Les chroniques de Syméon Métaphraste indiquent que le mariage de Léon VI le Sage et de Théophanô aurait eu lieu au cours de la 6ème année du règne de Basile 1er à l’initiative de l’empereur, contre l’avis de Léon VI. La relation compliquée entre le père et fils aurai joué dans l’échec de ce mariage. Lorsque l’empereur Basile 1er mourut le 29 août 886, Léon VI le Sage lui succéda sur le trône et sa femme Théophanô devint impératrice.
Durant sa jeunesse, Théophanô avait suivi des études religieuses, ce qui influença profondément son action en tant qu’impératrice. L’impératrice était profondément attachée à ses convictions religieuses.
L’historien byzantin Syméon indique que Léon VI tomba amoureux de Zoé Tzaoutzina au cours de la troisième année de son règne, en 889. Zoé devint la maîtresse de Léon VI avant de remplacer Théophanô à ses côtés.
Délaissée par Léon, Théophanô se retira dans un monastère situé dans le quartier des Blachernes [3] à Constantinople [4] au cours de la septième année du règne de Léon. Que cette décision ait été volontaire ou non, elle semble être le reflet de sa dévotion à l’Église, une dévotion qu’elle garda tout au long de sa vie. Zoé la remplaça aussitôt au palais et dans ses obligations à la cour impériale.
Théophanô mourut dans son monastère le 10 novembre 897.