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Théophanô Martinakia

samedi 30 juillet 2022, par ljallamion

Théophanô Martinakia (vers 866/867-893)

Impératrice byzantine

Femme de l’empereur Léon VI le Sage. Fille de Constantin Martinakios et de sa femme Anna. Sa famille, les Martinakis, était liée à la dynastie amorienne [1], qui gouverna l’Empire Byzantin de 820 à 867.

Les chroniques dont les récits constituent une suite de celles écrites par Théophane le Confesseur et qui ont pour objet le règne de Constantin VII, font mention d’un possible ancêtre ayant vécu pendant le règne de l’empereur Théophile qui régna de 829 à 842. Selon ces chroniques, il existait en effet à l’époque un membre de la famille Martinakis qui était lié par le mariage à l’empereur Théophile. Une prophétie prédisait alors qu’un membre de la Martinakis régnerait un jour sur l’Empire Byzantin [2]. En réaction à ces rumeurs, l’empereur Théophile força ce membre de la famille Martinakis à se faire moine et à convertir sa maison en un monastère.

Les chroniques de Syméon Métaphraste indiquent que le mariage de Léon VI le Sage et de Théophanô aurait eu lieu au cours de la 6ème année du règne de Basile 1er à l’initiative de l’empereur, contre l’avis de Léon VI. La relation compliquée entre le père et fils aurai joué dans l’échec de ce mariage. Lorsque l’empereur Basile 1er mourut le 29 août 886, Léon VI le Sage lui succéda sur le trône et sa femme Théophanô devint impératrice.

Durant sa jeunesse, Théophanô avait suivi des études religieuses, ce qui influença profondément son action en tant qu’impératrice. L’impératrice était profondément attachée à ses convictions religieuses.

L’historien byzantin Syméon indique que Léon VI tomba amoureux de Zoé Tzaoutzina au cours de la troisième année de son règne, en 889. Zoé devint la maîtresse de Léon VI avant de remplacer Théophanô à ses côtés.

Délaissée par Léon, Théophanô se retira dans un monastère situé dans le quartier des Blachernes [3] à Constantinople [4] au cours de la septième année du règne de Léon. Que cette décision ait été volontaire ou non, elle semble être le reflet de sa dévotion à l’Église, une dévotion qu’elle garda tout au long de sa vie. Zoé la remplaça aussitôt au palais et dans ses obligations à la cour impériale.

Théophanô mourut dans son monastère le 10 novembre 897.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Theophano, wife of Leo VI »

Notes

[1] La dynastie amorienne fut fondée par Michel l’Amorien en 820 ; elle règnera sur l’Empire byzantin jusqu’à l’assassinat de Michel III par son chambellan Basile le Macédonien en 867. La période pendant laquelle règnera cette dynastie sera principalement marquée par divers conflits religieux dont le principal fut celui de l’iconoclasme.

[2] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin

[3] Les Blachernes sont un quartier au nord de Constantinople, situé entre le monastère de Chora, la porte d’Andrinople et la Corne d’Or et abritant, outre un palais, l’une des 24 portes de la muraille de Théodose II, appelée porte des Blachernes, ainsi que la basilique Sainte-Marie-Mère de Dieu, dite « Sainte-Marie des Blachernes ».

[4] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.