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Zoé Tzaoutzina

lundi 20 juin 2022, par ljallamion

Zoé Tzaoutzina (morte en 899)

Impératrice byzantine

Seconde épouse de l’empereur byzantin Léon VI le Sage. Elle était la fille de Stylianos Tzaoutzès, un bureaucrate de haut rang qui officia pendant le règne de son mari.

Zoé fut mariée une première fois à un obscur membre de la cour nommé Théodore Gouniatzizes. Elle devint ensuite la maîtresse de l’empereur Léon VI après la mort de son mari.

L’historien byzantin Syméon Métaphraste indique que Léon VI serait tombé amoureux de Zoé au cours de la troisième année de son règne, ce qui indique qu’ils se seraient rencontrés vers 889. À l’époque, Léon était marié à Théophanô Martinakia , une fille de Constantin Martiniakos.

Leur mariage avait été arrangé par son père, le défunt empereur Basile 1er. Néanmoins, il semble que leur mariage était dépourvu d’amour, Léon VI délaissant sa femme tandis que Théophanô passait ses journées à prier et à écrire des psaumes.

Au cours de la 7ème année de son règne, Théophanô se retira dans un monastère du quartier des Blachernes [1] de Constantinople [2]. Que cette décision ait été volontaire ou non, Zoé la remplaça aussitôt au palais et dans ses obligations à la cour impériale.

Le statut de Zoé entre 893 et 897 fait l’objet de contradictions dans les sources existantes. Selon l’historien byzantin Syméon, le mariage de Léon VI et de Théophanô aurait été officiellement annulé en 893, ce qui aurait permit à Léon et Zoé de se marier l’année suivante en 894. Les chroniques de Théophane le Confesseur affirment au contraire que leur mariage était encore valable, et que Zoé restait la maîtresse de l’empereur. Les deux s’accordent néanmoins sur le fait que le père de Zoé, Stylianos Tzaoutzès, grimpa alors rapidement les échelons dans la hiérarchie de la cour impériale, obtenant même le titre de Basiléopatōr [3], fonction qu’il occupa jusqu’à sa mort en 899. Théophanô mourut dans le monastère où elle s’était retirée le 10 novembre 897.

Selon les chroniques de Théophane le Confesseur*, Léon VI et Zoé aurait alors procédé à leur mariage. À la suite de la mort de Théophanô, Zoé fut couronnée Augusta, ce qui est confirmé à la fois par Syméon et par Théophane le Confesseur.

Zoé meurt en 899. D’après le recueil De Ceremoniis [4] écrit par Constantin VII, elle aurait donné naissance à deux filles. Léon VI n’ayant par ailleurs pas eu de fils, sa succession n’était pas assurée.

Une lettre écrite par Nicolas Mystikos indique que des négociations auraient eu lieu afin de fiancer cette seconde fille à Louis III l’Aveugle, néanmoins aucune source ne permet d’indiquer si les négociations aboutirent et si le mariage eut effectivement lieu. Cependant, certains généalogistes supposent que Charles Constantin de Vienne serait issu de ce mariage.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Zoe Zaoutzaina »

Notes

[1] Les Blachernes sont un quartier au nord de Constantinople, situé entre le monastère de Chora, la porte d’Andrinople et la Corne d’Or et abritant, outre un palais, l’une des 24 portes de la muraille de Théodose II, appelée porte des Blachernes, ainsi que la basilique Sainte-Marie-Mère de Dieu, dite « Sainte-Marie des Blachernes ».

[2] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[3] père de l’empereur

[4] Le De Ceremoniis est le titre latin donné habituellement à un recueil décrivant les cérémonies liées à la cour des empereurs byzantins et le protocole qui s’y rattache. Le titre officiel complet que l’on trouve en tête de cette préface est "Traité et œuvre vraiment digne de l’activité impériale de Contantin, ami du Christ, et dans le Christ, Roi éternel, Empereur, fils de Léon, le très sage Empereur, d’éternelle mémoire". En français on lui donne généralement pour titre "Livre des Cérémonies". Composé de 2 livres rédigés par l’empereur Constantin VII à des époques différentes, il traite de différentes cérémonies religieuses et civiles, de même que de différentes festivités populaires, le tout du point de vue de la cour et des règles d’étiquette que les participants devaient observer. L’unique manuscrit parvenu jusqu’à nous incorpore des ajouts dont certains sont antérieurs à la période traitée par l’empereur ou postérieurs à la mort de celui-ci.