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Blanche de France

samedi 23 avril 2022, par ljallamion

Blanche de France (1328-1393)

Fille posthume du roi Charles IV et de sa 3ème épouse Jeanne d’Évreux. Le roi, son père, étant mort le 1er février 1328 en laissant la reine enceinte, le régent Philippe de Valois dut attendre sa naissance pour être proclamé roi sous le nom de Philippe VI.

Blanche épousa, le 8 janvier 1345, son cousin Philippe de Valois duc d’Orléans, fils cadet du roi Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne. Ils n’eurent pas d’enfants.

À sa mort, elle fut inhumée en la chapelle Notre-Dame la Blanche de l’église de l’abbaye royale de Saint-Denis [1]. Son cœur fut déposé dans la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans [2] et ses entrailles en l’abbaye de Pont-aux-Dames [3]

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Marie-Laure Surget, « Blanche de France, première duchesse d’Orléans (1328-1393) », Bulletin de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, 2e série, vol. 18, no 147,‎ 2006, p. 37-58 (ISSN 0337-579X)

Notes

[1] L’ancienne abbaye royale de Saint-Denis est associée à l’histoire du monde franc. L’église abbatiale a été dénommée « basilique » dès l’époque mérovingienne. L’église s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis martyrisé vers 250. Le transept de l’église abbatiale, d’une ampleur exceptionnelle, fut destiné à accueillir les tombeaux royaux. Elle fut ainsi la nécropole des rois de France depuis les Robertiens et Capétiens directs, même si plusieurs rois mérovingiens puis carolingiens avaient choisi avant eux d’y reposer. En 858, le monastère de Saint-Denis qui subit plusieurs rapines de la part des Vikings qui assiègent Paris. Le Vendredi Saint 3 avril 858, deux bandes normandes partent de Jeufosse à cheval en se dirigeant, l’une vers l’abbaye de Saint-Denis, l’autre vers l’abbaye de Saint-Germain-des-Près, pour capturer leurs abbés et demander une forte rançon. A Saint-Denis, plusieurs hommes d’Église sont enlevés dont l’abbé et son demi-frère Gauzlin (834-886), évêque de Paris4. De façon générale, le ixe siècle siècle est marqué par de nombreux troubles causés par les raids des vikings remontant par la Seine jusqu’à Paris et ses alentours. En 867, l’implication dans la vie politique et le prestige des abbés est tel que Charles II le Chauve s’approprie le titre d’abbé de Saint-Denis. En 869, Charles II le Chauve devant la menace des invasions des Vikings fortifia le monastère.

[2] La cathédrale Sainte-Croix est une cathédrale catholique romaine de type gothique située à Orléans dans le département du Loiret. Elle est le siège épiscopal du diocèse d’Orléans. La cathédrale est dédiée à la Sainte Croix.

[3] Hugues de Châtillon, comte de Saint-Paul, seigneur de Crécy, et sa femme Marie d’Avesnes, fondent en 1226, une abbaye, appelée initialement abbaye du Pont ou du Pont Notre-Dame. L’abbaye du Pont-aux-Dames (Pons Dominarum), paroisse de Couilly (châtellenie de Crécy), diocèse de Meaux, était une abbaye cistercienne de femmes. Elle fut établie dans une Maison-Dieu au hameau du Pont à Couilly, sur le Grand Morin, et transférée, par ses fondateurs en 1239, dans le hameau de Rus, qui prit le nom de Pont-aux-Dames ; quant à l’ancien lieu, il porta le nom de Pré de l’Hôtel-Dieu. Gaucher de Châtillon, seigneur de Crécy, cède la châtellenie au roi, en janvier 1289. Et par des chartes de juin, 1294 et 1299, l’abbaye obtint la dîme du pain et du vin dépensée par l’Hôtel du roi, Philippe le Bel, la reine Jeanne de Champagne, ou leur fils aîné, lors de leurs séjours royaux à Crécy-en-Brie, Becoisel-en-Brie (château de Becoiseau), Crèvecœur-en-Brie, ou Villeneuve-le-Comte. L’abbaye constituait un lieu d’internement pour de grandes dames tombées en disgrâce, ainsi en 1774, Madame du Barry y fut exilée après la mort de Louis XV, pour près d’un an. L’abbaye devient bien national à la Révolution, où vendue en novembre 1792