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Wittéric ou Vitéric

mercredi 13 février 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 9 septembre 2011).

Wittéric ou Vitéric

Roi des Wisigoths d’Espagne de 603 à 610

En 589, il conspira avec Sunna de Mérida pour restaurer l’arianisme [1]. Au printemps 602, il reçut le commandement de l’armée avec comme tâche de repousser les Byzantins. À partir de cette position forte à la tête de l’armée, il s’entoura de gens à lui.

Quand fut venu le moment d’expulser les Byzantins, il préféra utiliser ses troupes contre le roi au printemps 603. Il envahit le palais royal et renversa le jeune monarque, Liuva II, comptant sur le soutien d’une partie de la noblesse opposée à la dynastie des descendants de Léovigild et pouvait espérer l’appui d’une grande partie du peuple wisigoth pour s’opposer à la dynastie régnante. Il fit couper la main droite du roi et, plus tard, le fit condamner et exécuter en 603.

Au cours de son règne il passa du temps à lutter contre les Byzantins, et l’un de ses généraux occupa Sagontia [2] vers 605. C’est sans doute sous son règne, également, que fut prise Bigastrum [3].

En 606, sa fille, Ermenberge , fit route vers le nord pour épouser le roi des Burgondes [4], Thierry II. Elle arriva à Chalon-sur-Saône [5], mais la régente Brunehilde, grand-mère du roi, et Teudila, la sœur de Théodoric, le montèrent contre son épouse. Thierry alors la répudia et la renvoya dans la péninsule Ibérique en 607, tout en conservant sa dot. Indigné, Wittéric conclut contre le monarque burgonde une alliance, à laquelle adhérèrent, les rois Théodebert II d’Austrasie, Clotaire II de Neustrie, et Agilulf roi des Lombards. Cette alliance ne semble pas avoir réussi. En avril 610, une faction de la noblesse catholique assassina le roi au cours d’un banquet et les nobles proclamèrent roi Gundemar , duc de Narbonne [6].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Witteric »

Notes

[1] L’arianisme est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme, due à Arius, théologien alexandrin au début du 4ème siècle. La pensée de l’arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d’abord humain, mais un humain disposant d’une part de divinité. Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, rejeta l’arianisme. Il fut dès lors qualifié d’hérésie par les chrétiens trinitaires, mais les controverses sur la double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se prolongèrent pendant plus d’un demi-siècle. Les empereurs succédant à Constantin revinrent à l’arianisme et c’est à cette foi que se convertirent la plupart des peuples germaniques qui rejoignirent l’empire en tant que peuples fédérés. Les wisigoths d’Hispanie restèrent ariens jusqu’à la fin du 6ème siècle et les Lombards jusqu’à la moitié du 7ème siècle.

[2] Sagonte, connue historiquement sous le nom de Morvedre en valencien et Murviedro en espagnol, est une commune d’Espagne de la province de Valence dans la Communauté valencienne. Elle est située dans la comarque du Camp de Morvedre et dans la zone à prédominance linguistique valencienne. C’est un important centre historique de la péninsule ibérique et l’un des pôles industriels de la région.

[3] près de Carthago Nova

[4] D’abord cantonnés en Sapaudia les Burgondes commencèrent par grignoter le territoire gaulois vers l’ouest. En 457, Gondioc et Chilpéric Ier saisirent une première occasion de pousser leurs frontières. A l’été 457 le Valais, la Tarentaise, les villes de Besançon, Chalon sur Saône, Langres, Autun, Grenoble ainsi que Lugdunum, la vieille capitale des Gaules, se livrèrent pacifiquement aux Burgondes. Egidius, le généralissime de Majorien en Gaule reprit aussitôt la capitale des Gaules mais il abandonna aux rois Burgondes leurs nouvelles terres. Lugdunum reviendra aux Burgondes vers 467 lorsque Chilpéric 1er s’en empara, comme il s’empara également à la même époque de la ville de Vienne. Il profita probablement des troubles qui secouèrent entre 469 et 475 un Empire d’Occident, alors à l’agonie, pour porter jusqu’à la Durance les limites de son royaume. Les villes de Viviers, Gap, Embrun, Die, Sisteron, Orange, Apt, Cavaillon, Avignon devinrent villes burgondes. L’empereur Népos reconnut leurs conquêtes. Dès ce moment le royaume burgonde eut, ou peu s’en faut, les limites qu’il conserva dès lors. Ce territoire ne comprenait pas moins de 25 diocèses ou anciennes cités romaines : Auxerre, Langres, Besançon, Chalon sur Saône, Autun, Lugdunum, Genève, Windisch, Octodurum actuellement Martigny, en Suisse, Vienne, Valence, Carpentras, Orange, Avignon, Cavaillon, Vaison, Gap, Embrun, Sisteron, Grenoble, Aoste, Die, Viviers, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Apt. Mais les Burgondes gagnent ou perdent incessamment du terrain. Marseille et son port, Arles et la Provence gagnés vers 484, et perdus après la guerre contre les Francs, conquêtes éphémères, auront un moment fait partie de leur territoire. À son apogée, les contours du royaume burgonde touchaient, au nord, la ligne des Vosges et la Durance au midi ; d’orient en occident, ils s’étendaient de l’Aar à la Saône et la Haute-Loire. Ce fut le territoire soumis à cette royauté qui prit, une première fois, le nom de Burgondia dans une correspondance de Cassiodore et rédigée en 507 au nom de Théodoric le Grand.

[5] Chalon-sur-Saône est une commune française, sous-préfecture du département de Saône-et-Loire. Chalon est une capitale du royaume durant l’indépendance du royaume des Burgondes, elle garde toute son importance en revenant dans les royaumes francs. Chalon est, du 5ème au 8ème siècle, le théâtre de douze conciles, de 470 à 1073. La ville est détruite par les Sarrasins en 732, rebâtie par Charlemagne un demi-siècle plus tard, incendiée en 834 par Lothaire ; prise d’assaut par les Hongrois en 937 et de nouveau en 1168 par Louis VII, irrité contre le comte Guillaume. Jean 1er de Chalon, dit Jean l’Antique ou Jean le Sage, en 1237, échange avec Hugues IV le Pacifique, duc de Bourgogne, les comtés de Chalon et d’Auxonne contre les seigneuries de Salins, de Bracon, de Vuillafans et d’Ornans, et conserve jusqu’à sa mort le titre de comte de Chalon qu’il transmet à ses descendants. Au milieu du 12ème siècle, Chalon obtient une charte communale

[6] La Septimanie, ou province de Narbonne, est une région qui correspond approximativement à la partie occidentale de l’ancienne province romaine de Narbonnaise première. Cette désignation issue de l’époque carolingienne est utilisée essentiellement pour la période du 7ème au 9ème siècle. Lors des « invasions barbares » les goths s’installèrent dans la Gaule narbonnaise. Le Royaume wisigoth s’étendait alors sur toute l’Aquitaine et la péninsule Ibérique. Après la conquête de l’Aquitaine par Clovis en 507, le mot Septimanie est utilisé jusqu’au début du 8ème siècle pour désigner la partie de la Gaule restée wisigothe. À la suite de la conquête musulmane de la péninsule Ibérique, la Septimanie est également annexée par les Omeyyades et devient une province d’al-Andalus. Conquise par les Francs en 759, elle est alors appelée « Gothie » par les Francs de l’époque.