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Louis de Poitiers (évêque de Metz)

vendredi 18 février 2022, par ljallamion

Louis de Poitiers (évêque de Metz) (mort en 1327)

Évêque de Viviers 1306 à 1318-Évêque de Langres de 1308 à 1324-Évêque de Metz de 1324 à 1327

Blason évêché de MetzFils de Aymar IV de Valentinois , comte de Valentinois [1] et de Diois [2], et de Hippolyte de Bourgogne.

Son prédécesseur, Aldebert de Peyre avait refusé de prêter serment d’allégeance au roi de France. Le sénéchal de Beaucaire [3] a alors lancé une expédition militaire et a pris Saint-Just-d’Ardèche [4].

Des négociations ont alors commencé en 1303 et se sont terminées par un accord le 10 juillet 1305, ratifié par le roi Philippe IV le Bel à Lyon le 3 janvier 1306 et par l’évêque le 3 février.

Dans cet accord, le diocèse de Viviers [5] bénéficie d’une exemption fiscale, l’évêque et le chapitre conservent le droit de justice, l’évêque peut continuer à battre monnaie et garde son diocèse en franc-alleu [6]. L’empereur du Saint-Empire romain germanique, dont l’évêque était prince du Saint Empire, ne proteste pas contre cette mainmise du roi de France sur le Vivarais [7].

Le 2 janvier 1308, l’évêque de Viviers, Louis de Poitiers, se rend à Vincennes [8] et se reconnaît vassal du roi de France Philippe IV pour ses domaines. Le Vivarais est intégré au royaume.

Il est ensuite nommé évêque de Langres [9]. Des chanoines ayant refusé l’accès de leur église à son procureur qui venait en prendre possession, il en aurait fait enfoncer les portes. Le 17 juin 1322, il est condamné à une amende de 26 000 livres par le parlement.

Le 3 avril 1324, il est transféré à l’évêché de Metz [10] où il fait son entrée solennelle le 1er février 1325.

Il est mort en 1327 à Montélimar [11]. Son neveu Adhémar de Monteil lui succède à la tête de l’évêché de Metz.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Louis de Poitiers (évêque de Metz)/ Portail du catholicisme/ Catégories : Évêque de Viviers/ Évêque de Langres/ Évêque de Metz

Notes

[1] En 950-960, le comté de Die fut un temps rattaché à celui de Valentinois. Le Valentinois dépendait du marquisat de Provence, puis de la province du Dauphiné. Au décès de Louis, qui en fut le dernier comte, le Valentinois est vendu en 1419 par ses héritiers, sa fille Louise de Poitiers (veuve de Humbert de Villars) ou ses proches parents, à Charles, dauphin, puis roi de France (Charles VII). Il est rattaché à la couronne de France en 1424. Le Valentinois fut érigé en duché-pairie en 1498 pour César Borgia par le roi Louis XII de France. Le duché de Valentinois fut donné en 1548 à Diane de Poitiers par le roi Henri II de France. Le Valentinois fut donnée en 1642 au prince de Monaco Honoré II par le roi Louis XIII de France. Les princes de Monaco en portèrent régulièrement le titre jusqu’en 1949, date du décès du prince Louis II de Monaco. S’agissant d’un titre de droit français il ne peut se transmettre par les femmes et il n’y a plus aujourd’hui d’autorité en France ayant le pouvoir d’en effectuer le report en cas d’extinction des mâles.

[2] Le Diois est une région naturelle et historique de France située dans le département de la Drôme. Il fait partie des Alpes françaises et constitue le bassin versant de la Drôme et de ses affluents (Roanne, Meyrosse, etc.) Géographiquement, le Diois recouvre le sud du massif du Vercors et le nord de la Drôme provençale. La capitale de cette région est la sous-préfecture de Die, au pied de la montagne de Glandasse, barrière rocheuse sud du Vercors, qui culmine à 2 041 mètres. Un tiers du territoire du Diois fait ainsi partie du parc naturel régional du Vercors.

[3] La sénéchaussée de Beaucaire, de 1215 jusqu’à la Révolution française, fut une circonscription judiciaire qui étendit sa juridiction sur les actuels départements de l’Ardèche, du Gard, de l’Hérault et de la Lozère. Elle était placée sous la responsabilité des sénéchaux de Beaucaire, officiers au service du roi de France. Ils avaient leur résidence à Nîmes, ce qui les fait nommer quelquefois sénéchal de Beaucaire et de Nismes. Dans l’ancien comté de Toulouse, avaient été créées deux autres sénéchaussées : celle de Toulouse et celle de Carcassonne.

[4] Saint-Just-d’Ardèche (précédemment Saint-Just jusqu’en 2011) est une commune française, située dans le département de l’Ardèche. Au Moyen Âge, le site (qui s’appelait alors Santus Justus) devient un castrum protégé par des remparts et des tours de garde, dont trois subsistent au centre du village. Au 13ème siècle, les hospitaliers de Saint Jean possèdent un vaste domaine, qui s’étend de Trignan jusqu’au Bordelet et à Baladun ; la construction de l’église romane de Saint-Just commence à cette époque

[5] Le diocèse de Viviers est un diocèse épiscopal de l’Église catholique en France. Son siège est à la cathédrale Saint-Vincent de Viviers. Érigé au 4ème siècle, il succède au diocèse dont l’évêché est établi à Alba aujourd’hui Alba-la-Romaine et détruit vers 475. Son territoire correspondait à la partie du Vivarais située au sud de l’Eyrieux. Les paroisses vivaroises comprises entre l’Eyrieux et le Doux dépendaient alors du diocèse de Valence et celles situées au nord du Doux relevaient de l’archidiocèse de Vienne (Isère). Cet état demeura jusqu’à la Révolution française qui élargit le territoire diocésain à tout le nouveau département de l’Ardèche correspondant approximativement à celui de l’ancien Vivarais.

[6] Un alleu ou franc-alleu est une terre dont le possesseur ne doit pas d’hommage ou de reconnaissance à un seigneur. Leurs possesseurs ne doivent payer ni redevance seigneuriale telle que le cens, ni les lods à chaque mutation, d’où l’expression de terres allodiales. Dans la plupart des provinces de France, le principe qui s’applique est celui énoncé par la Coutume de Paris, « Nulle terre sans seigneur », autrement dit toute terre est présumée avoir un seigneur, sauf titre contraire, mais dans quelques autres pays comme ceux régis par la Coutume de Troyes, de Chaumont-en-Bassigny, de Langres, etc., c’est l’allodialité qui est présumée avec le principe inverse, « Nul seigneur sans titre ».

[7] Le Vivarais est une région historique du sud-est de la France. D’abord principauté du Saint Empire elle devient avec son rattachement à la couronne de France au Moyen Age une province appartenant au Comté de Provence puis à la province de Languedoc jusqu’en 1789. Sa capitale était Viviers, ville qui lui a donné son nom. La province a disparu pendant la Révolution française, et elle correspond aujourd’hui approximativement au département de l’Ardèche.

[8] Le château de Vincennes est une forteresse située à Vincennes, dans la banlieue est de Paris, dont la construction a duré du 14ème au 17ème siècle. C’est le plus grand château fort royal subsistant en France et, du fait de la hauteur de son donjon (52 mètres), une des plus hautes forteresses de plaine d’Europe. Charles V de France, né dans la forteresse le 21 janvier 1338, en fait sa résidence, le siège de son gouvernement et de la haute administration. Il fait réaliser les travaux prévus par Philippe VI, y ajoutant par la suite l’enceinte monumentale avec ses portes et ses tours. Le donjon, édifié vers 1365, et son enceinte de 11 mètres de hauteur sont achevés en 1371 ; la muraille avec chemin de ronde ceinturant donjon, manoir, Sainte-Chapelle et bâtiments résidentiels, est achevée en 1380. Lorsque Louis XI fait de Vincennes sa résidence, il quitte les appartements royaux du donjon pour un pavillon neuf de plain-pied, édifié en 1470 dans l’angle sud-ouest du château.

[9] Langres est une commune française du département de la Haute-Marne, dont elle est l’une des deux sous-préfectures. Langres a donné son nom à une région traditionnelle qui avait le titre de comté et une coutume particulière à celle de Sens (le Pays de Langres), ainsi qu’à un diocèse dont le titulaire avait depuis le 12ème siècle le titre de duc et pair de France.

[10] Fondé vers le 3ème siècle, l’évêché de Metz a longtemps été une entité à la fois politiquement puissante et riche. Opposé à la bourgeoisie messine puis soumis à l’influence du royaume de France, il va progressivement perdre son poids économique puis son influence politique. Aujourd’hui l’évêque de Metz a la particularité d’être l’un des deux seuls évêques catholiques au monde à ne pas être formellement nommés par le Pape, mais par un pouvoir temporel (le concordat en Alsace-Moselle confiant au président de la République française la nomination de l’évêque de Metz et de l’archevêque de Strasbourg).

[11] Montélimar est une commune située en Drôme provençale, dans le sud-est de la France dans le département de la Drôme. Historiquement, la ville se rattache au Dauphiné. En 1365, la majeure partie de la ville (qui est une co-seigneurie) est cédée par Giraud Adhémar au pape Urbain V. Celui-ci fait rénover le palais seigneurial et entretenir les remparts. Mais les papes sont désireux d’étendre leur État (le Comtat Venaissin) vers le nord et cherchent à l’unifier géographiquement. Les possessions papales à Montélimar sont donc échangées en 1383, par l’antipape Clément VII, contre Grillon, mais le pape conserve certains droits féodaux sur la ville de Montélimar et son château. En 1376, Grégoire XI a ramené la papauté à Rome. Dès lors, pour les papes, les possessions avignonnaises et dauphinoises deviennent moins stratégiques. En 1447, le huitième successeur romain de Grégoire XI, le pape Nicolas V, cèdera ses droits sur Montélimar au Dauphin, futur Louis XI, fils de Charles VII qui devient alors le maître de la ville et de son château. En 1562, la ville est prise et pillée par le baron des Adrets, la garnison est tuée pour venger les massacres d’Orange.