La biographie d’AEthelberht est principalement connue grâce à un poème sur les évêques et saints d’York [1] rédigé par le moine Alcuin, élève et ami proche d’AEthelberht. Alcuin le décrit comme un archevêque modèle et un exemple à suivre.
Il appartient à la famille de son prédécesseur Ecgberht, le frère du roi Eadberht de Northumbrie. Placé dans un monastère à un jeune âge par sa famille, il étudie à l’école fondée à York par Ecgberht.
Une fois ses études achevées, ce dernier l’ordonne prêtre et lui confie la gestion de l’école. AEthelberht joue un rôle important dans la création d’une bibliothèque à York. Il voyage beaucoup afin de rassembler des livres, et se rend notamment à Rome. À York, il enseigne le trivium et le quadrivium, ainsi que le calcul des dates des fêtes mobiles et les sciences naturelles.
AEthelberht succède à Egbert comme archevêque d’York. Le pape Adrien 1er lui envoie son pallium [2] en 773. AEthelberht charge Alcuin et Eanbald de superviser la reconstruction de la cathédrale d’York [3], détruite par un incendie en 741.
Il envoie des missionnaires évangéliser les païens du continent, parmi lesquels Alubert et Ludger , qui se rendent dans le Nord de l’Allemagne. En 774, un concile réuni par AEthelberht dépose le roi Alhred de Northumbrie et l’exile chez les Pictes [4]. Son successeur, AEthelred, est à son tour déposé 4 ans plus tard et remplacé par AElfwald, un membre de la famille de l’archevêque. Dans les deux cas, il est possible que les rois déposés se soient attirés l’inimitié d’AEthelberht, qui aurait réagi en conséquence.
AEthelberht abdique quelque temps avant sa mort, en 777 ou 778, en faveur d’Eanbald. Il est possible qu’il soit resté en poste jusqu’à sa mort, et qu’il se soit contenté d’associer Eanbald au pouvoir.
Durant les dernières années de sa vie, il fait construire une nouvelle église à York, dédiée à Alma Sophia. Il meurt, dix jours après la consécration de cette église.