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Matthieu Paris ou Mathieu le Parisien

mercredi 5 mai 2021, par lucien jallamion

Matthieu Paris ou Mathieu le Parisien (vers 1200-1259)

Moine bénédictin anglais-Historien, artiste enlumineur, hagiographe, cartographe, sculpteur

Au monastère bénédictin de Saint-Albans [1], il continua l’œuvre historique de Roger de Wendover, la Chronica Majora [2], en l’élargissant par l’ajout des événements étrangers. Il est connu pour son admiration envers Frédéric II du Saint Empire, auquel il attribua le surnom de Stupor Mundi [3].

Matthieu Paris résuma sous le titre “Historia Anglorum ou Historia Minor” de nombreuses et longues chroniques datant de 1067 à 1253. Il fut aussi l’auteur de biographies de saints et de moines, dont une “Life of Saint Albans”. Il illustra ses ouvrages de sa propre main par de nombreuses enluminures et reste l’un des principaux talents de son époque en Angleterre.

Malgré son nom et sa connaissance de la langue française, Matthieu Paris était Anglais de naissance, descendant peut-être de la famille Paris originaire d’Hildersham, dans le Cambridgeshire [4]. Il est possible qu’il ait étudié à Paris dans sa jeunesse, après avoir reçu sa première éducation à l’école monastique de Saint-Albans.

La première chose que nous savons de lui, c’est qu’il fut admis comme moine à Saint-Albans, dans le Hertfordshire [5], en 1217. Il est certain qu’il était familier avec les usages de la noblesse et même de la royauté, ce qui peut indiquer qu’il était issu d’une famille d’un rang assez élevé, mais il est aussi certain que c’était un trait de sa personnalité. Il passa la plus grande partie de sa vie dans cette abbaye, mais en 1248 il est envoyé au royaume de Norvège [6] comme porteur d’un message de Louis IX à Haakon IV et il plut tant au roi de Norvège qu’il fut invité, plus tard, à superviser la réforme du monastère bénédictin de Nidarholm, près de Trondheim [7], sur l’ordre d’Innocent IV.

Outre ces missions, l’activité que l’on connaît de lui fut consacrée à l’Histoire, une tâche pour laquelle les moines de Saint-Albans ont longtemps été célèbres. Ayant été admis dans l’ordre en 1217, il hérite en 1236 du rôle de Roger de Wendover, chargé officiellement d’enregistrer la chronique de l’abbaye. Il révise son travail, et celui de l’abbé Jean de Cella, y ajoutant de nouveaux matériaux pour couvrir le temps de son propre mandat, et cette Chronica Majora est une source historique importante, en particulier pour la période comprise entre 1235 et 1259. Tout aussi intéressantes sont les illustrations que Paris a utilisées dans son travail.

“Le Manuscrit de Dublin” contient des notes intéressantes, qui éclairent le rôle joué par Matthieu Paris dans d’autres manuscrits, et sur la façon dont il se servait des siens propres.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Matthieu Paris/ Portail de l’enluminure/ Catégories : Artiste du Moyen Âge /Historien britannique/ Moine du XIIIe siècle/ Bénédictin

Notes

[1] Fondé par le roi de Mercie, Offa, en 793, pour abriter les restes d’Alban de Verulamium, le premier martyr britannique, mort pendant la persécution de Dioclétien autour de 303.

[2] Les Chronica maiora sont un livre manuscrit rédigé en latin au 13ème siècle par Matthew Paris, qui relate l’histoire de l’Angleterre au Moyen Âge. C’est un ouvrage précis et l’une des sources d’information les plus importantes sur l’histoire de l’Angleterre médiévale. Ils sont maintenant séparés en deux parties, conservées au Corpus Christi College de l’université de Cambridge et à la British Library à Londres. Dans un style franc et sans compromis, Paris n’hésite pas à y critiquer les abus et la tyrannie des grands au pouvoir, notamment Jean sans Terre, Henri III et la papauté. Il exprime aussi son admiration pour Frédéric II du Saint-Empire.

[3] la Stupeur du monde

[4] Le Cambridgeshire est un comté en Angleterre, encadré par le Lincolnshire au nord, le Norfolk au nord-est, le Suffolk à l’est, l’Essex et le Hertfordshire au sud, et le Bedfordshire et le Northamptonshire à l’ouest. Le Cambridgeshire contient la majeure partie de la région connue sous le nom de Silicon Fen. La capitale du comté est Cambridge.

[5] Le Hertfordshire est un comté qui se trouve à l’intérieur du Royaume-Uni. Situé au nord de Londres, une grande partie sud du comté se trouve à la périphérie nord de la capitale. Le comté est entouré des comtés d’Essex à l’Est, Buckinghamshire à l’ouest et Bedfordshire et Cambridgeshire au nord.

[6] Le royaume de Norvège, est un pays d’Europe du Nord. Située à l’ouest-nord-ouest de la péninsule Scandinave qu’elle partage avec la Suède, elle possède également des frontières avec la Finlande et la Russie au nord-est, et est bordée par l’océan Atlantique à l’ouest-nord-ouest et au sud-est, enfin par l’océan Arctique au nord-est. En 1066, le roi de Norvège Harald Hardrada tente de devenir roi d’Angleterre mais il est battu et tué à Stamford Bridge, cela va profiter à Guillaume le Conquérant qui va battre l’armée anglaise affaiblie à la bataille d’Hastings. Au 13ème siècle, un jeune aventurier prénommé Sverre Sigurdsson s’empare du pouvoir et fonde une nouvelle dynastie, installée à Bergen. Néanmoins, en raison du pouvoir croissant détenu par la ligue hanséatique dans cette ville, la capitale du pays se fixa finalement à Oslo au début du 14ème siècle. Au cours du Moyen Âge se forge également l’Empire colonial norvégien. L’année 1380 voit l’extinction de la dynastie royale norvégienne, avec la mort du roi Håkon VI. Sa femme Margrethe de Danemark, fille du roi de Danemark, obtient la succession et consacre ainsi l’union du Danemark et de la Norvège. La Suède vient s’ajouter à ce domaine en 1397, formant l’« Union de Kalmar ». Le Danemark, au sein de cette union, exerce une nette domination, et la Norvège n’est plus guère alors qu’une province danoise, avec le danois pour langue officielle. L’émancipation de la Suède, avec la révolte de Gustave Vasa, met un terme à l’Union de Kalmar en 1523. La Norvège, elle, reste néanmoins sous domination des Danois.

[7] Trondheim autrefois Nidaros, est une ville norvégienne située dans le comté du Sør-Trøndelag, dont elle constitue le centre administratif. La ville est fondée par le roi viking Olaf Tryggvason en 997 et baptisée du nom Nidaros. Le site est choisi en raison de ses conditions favorables, tant pour l’installation d’un port que pour la défense du site. Renommée Trondheim à la fin du Moyen Âge, la ville est le siège de l’archevêché de Nidaros depuis 1152.