Probablement originaire de Wendover [1], dans le Buckinghamshire [2]. À une date incertaine, il devint moine à l’abbaye de Saint-Alban [3], par la suite il fut nommé prieur de l’abbaye de Belvoir, dignité qu’il dû abandonner dans les premières années du règne d’Henri III, après avoir été reconnu coupable d’avoir dissipé les biens de l’Église.
Il est le premier d’une longue lignée de chroniqueurs importants qui ont travaillé à Saint-Alban. Sa chronique la plus connue porte le nom de Flores Historiarum [4]. Cette chronique se fonde en grande partie sur le matériel qui existait déjà à Saint-Alban. Le noyau même de la première partie des Fleurs de l’Histoire de Roger de Wendover est censé avoir été la compilation de Jean de Cella connu aussi sous le nom de Jean de Wallingford, qui avait peut être été abbé de Saint-Alban.
Le travail de Jean de Cella a commencé à partir de l’année 1188, et fut révisé et continué par Roger de Wendover jusqu’en 1235, l’année qui a précédé sa mort.
Dans sa préface Roger de Wendover assure avoir puisé dans les livres des écrivains catholiques dignes de foi, tout comme des fleurs de couleurs différentes sont cueillies dans différents champs. C’est pour cette raison qu’il a appelé son travail Flores Historiarum. Commencé à Saint-Alban, l’ouvrage a été finalement achevé à Westminster en se fondant sur la Chronique de Matthieu Paris qui s’est continuée jusqu’en l’année 1326.
L’intérêt du travail de Roger de Wendover, cependant, ne réside pas tant dans ce qu’il a recueilli chez des écrivains antérieurs que dans sa narration complète et vivante des événements contemporains, de 1216 à 1235, y compris la signature de la Grande Charte [5]. Un exemple en est sa description de l’action des troupes du roi Jean dans le Nord pendant la guerre cruelle qui eut lieu à la fin de son règne.