Il est l’auteur d’un traité sur l’agriculture. On connaît peu de choses sur cet auteur, si ce n’est qu’il nous apprend qu’il possédait des terres dans la campagne napolitaine et en Sardaigne [1] et qu’il en dirigeait l’exploitation. Son titre de “vir illustris” dans les manuscrits indique par ailleurs qu’il était revêtu d’une haute dignité.
Palladius rassembla ses observations et ses expériences dans son “De Re Rustica” [2] en quatorze livres. Il renferme des extraits d’auteurs anciens, comme Columelle et Gargilius Martialis , mais aussi des Géoponiques [3] grecs, dont il possédait un exemplaire complet.
Le premier livre contient une introduction générale à l’économie rurale : situation de la ferme, qualités du sol, construction des bâtiments (avec des détails très précieux d’architecture et d’aménagement intérieur — fenêtres, chambres, citernes, réfrigération des caves, etc.), celliers, greniers, huilerie, étables et écuries, poulaillers (chapitres sur les pigeons, poules, faisans, paons), jardins, ruches, etc. Les douze livres suivants traitent des travaux propres à chaque mois de l’année : jardinage, tenue de la maison, viticulture, récolte des fruits, art de faire divers vins, récolte du miel, confection de l’huile d’olive et autres), des confitures, de l’hydromel, du verjus, etc. Le dernier livre est un poème en vers élégiaques sur la greffe des arbres.