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Quintus Fabius Maximus Rullianus ou Quintus Maximus Rullianus Fabius

lundi 29 mars 2021, par ljallamion

Quintus Fabius Maximus Rullianus ou Quintus Maximus Rullianus Fabius

Consul, dictateur et général romain

Emblème de la République romaine.Maître de cavalerie [1] de Lucius Papirius Cursor en 325 et 324 av. jc, il profita du séjour de ce dernier à Rome pour, sans ordres, attaquer et anéantir une armée des Samnites [2] à Imbrinium [3] en 325 av. jc. S’ensuivit une forte altercation avec Cursor qui demanda sa mise à mort pour désobéissance. Devant les dissensions de l’armée prenant parti pour Fabius, le Sénat temporisa et évita le pire.

Il devint Dictateur [4] romain en 315 av. jc et fut 5 fois consul, en 322, 310, 308, 297 et 295 av. jc, et eut un rôle important dans la 2ème guerre samnite [5].

En 310 av. jc, il battit les Étrusques [6] alliés des Samnites à la bataille du Lac Vadimon [7].

15 ans plus tard, à la bataille de Sentinum [8] pendant la Troisième guerre samnite [9]. Fabius remporta une victoire décisive sur une armée composée de Samnites, de Gaulois, précipitant ainsi la fin à la 3ème guerre samnite. Après sa victoire, il triompha une dernière fois et rendit hommage à son collègue Publius Decius Mus décédé durant la bataille. Il se retira en pleine gloire des affaires.

Il est le père de Quintus Fabius Maximus Gurges .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Françoise Wycke-Lecocq, « La gens Fabia à l’époque républicaine : de la légende à l’histoire. Recherches sur la représentation littéraire d’une grande famille patricienne romaine » (thèse de Doctorat de 3° cycle, La Sorbonne - Paris IV, 1986, dir. Jean Beaujeu).

Notes

[1] Le maître de cavalerie est, durant la République romaine, l’assistant qu’un dictateur romain doit nommer, une sorte de chef d’état-major. À partir du 1er siècle av. jc, le titre est utilisé par l’armée romaine comme titre honorifique. Le grade de magister equitum, associé à de véritables pouvoirs de commandement, réapparaît durant le Bas-Empire romain.

[2] Les Samnites sont des tribus sabelliennes établies dans le Samnium (région montagneuse d’Italie centrale) du 7ème à la fin du 3ème siècle av. jc. La première mention écrite des Samnites remonte à 354 av. jc dans un traité conclu avec les Romains.

[3] La bataille d’Imbrinium a eu lieu en 325 av. jc pendant la Seconde Guerre Samnite entre la République romaine , dirigée par le magister equitum, Quintus Fabius Maximus Rullianus (agissant sans l’autorisation du dictateur Lucius Papirius Cursor ) et les Samnites près d’ Imbrinium, une ville de Samnium.

[4] Le dictateur est, durant la République romaine, un magistrat extraordinaire qui détient les pleins pouvoirs (imperium) pour un mandat qui ne peut, à l’origine, excéder six mois. Selon la tradition, le titre a été institué en 501 av. jc pour répondre à une situation d’urgence militaire, mais un magister populi (littéralement « maître du peuple ») existe déjà sous la Royauté romaine.

[5] La deuxième guerre samnite est un conflit opposant la République romaine à la confédération samnite sur plus de vingt années, entre 327 et 304 av. jc. Elle commence par l’épisode de l’« affaire de Naples » en 327-326 av. jc, et Rome mène une stratégie de contournement en menant des opérations en Apulie sur l’appel de certaines cités contre des raids samnites, mais la première partie de la guerre se termine par le désastre romain des Fourches Caudines en 321 av. jc. L’armée romaine passe sous le joug et Rome doit accepter un traité de paix infamant. La guerre reprend très rapidement, et il s’ensuit une série de victoires de part et d’autre, dont une lourde défaite romaine en 315 av. jc. à la bataille de Lautulae qui voit les Samnites couper la Campanie du Latium. Les Romains parviennent à reprendre le contrôle des marais pontins et de la liaison entre Capoue et Rome, mais les raids samnites se multiplient jusqu’aux portes de Rome. Cette dernière reprend le dessus vers 312 av. jc. Le conflit s’étend alors aux Étrusques, cependant les Romains l’emportent au lac Vadimon en 310 av. jc et cette guerre marque le début du déclin des Étrusques..

[6] Les Étrusques sont un peuple qui vivait depuis l’âge du fer en Étrurie, territoire correspondant à peu près à l’actuelle Toscane et au nord du Latium, soit le centre de la péninsule italienne, jusqu’à leur assimilation définitive comme citoyens de la République romaine, au 1er siècle av. jc, après le vote de la Lex Iulia en 90 av. jc pendant la guerre sociale.

[7] La bataille du lac Vadimon est une bataille qui a opposé en 283 av. jc la République romaine à une armée issue de la coalition entre les Gaulois Boïens et Sénons d’une part et les cités étrusques révoltées d’autre part, sur les rives du lac Vadimon (Vadimonis lacus, situé dans un bras du Tibre au nord d’Orte). Les Romains, commandés par le consul Publius Cornelius Dolabella, ont remporté une victoire décisive sur leurs adversaires. Cette bataille a marqué la fin des raids gaulois en Italie centrale pendant près d’un demi-siècle et s’inscrit dans la conquête romaine de l’Étrurie.

[8] La bataille de Sentinum est une victoire militaire de Rome. Elle s’est déroulée dans les Marches (près de l’actuelle ville de Sassoferrato

[9] La troisième guerre samnite est un conflit opposant la République romaine à plusieurs peuples d’Italie centrale, ayant lieu entre 298 et 290 av. jc pour le conflit les opposant aux Samnites. Ce conflit, parfois appelé guerre italique, représente la première tentative des peuples de l’Italie centrale de s’unir contre Rome, les Samnites joignant leurs forces aux Étrusques, aux Ombriens et aux Gaulois dans le nord.