Né dans une famille noble de Westphalie [1], moine à l’abbaye de Corvey [2], sur la Weser [3].
Il a laissé une Histoire des Saxons [4] qui constitue l’une des sources historiques les plus importantes sur le 10ème siècle.
L’homonymie porte à croire que Widukind était un parent du duc de Saxe Widukind, qui tint longtemps en échec Charlemagne.
Vers 942, Widukind entra chez les bénédictins [5] de l’Abbaye de Corvey, alors dirigée par l’abbé Volkmar.
Widukind a écrit plusieurs ouvrages, aujourd’hui perdus, avant de composer son Histoire des Saxons en trois livres, entre 967/968 et poursuivie jusqu’en 973. Widukind a rencontré une trentaine de fois l’empereur au cours de sa vie
Le premier livre raconte l’histoire du peuple saxon [6] des origines au règne d’Henri 1er ; le second, les 10 premières années du règne d’Otton 1er, et le dernier la suite des faits jusqu’en 973. L’œuvre a vraisemblablement été composée à partir de 968 pour sa plus grande partie, et complétée après la mort d’Otton 1er.
L’auteur s’attache à retracer l’histoire ancienne du peuple saxon en s’appuyant sur les quelques sources écrites et surtout la tradition orale. Il présente avant tout son œuvre comme une histoire de la famille des ducs de Saxe [7], et s’intéresse essentiellement à montrer la légitimité de la Saxe à prendre la succession des Francs dans le royaume de Germanie [8], insistant sur la culture franque des deux premiers rois Henri 1er et Otton 1er.
Widukind restant dans son monastère de Corvey n’a qu’une vision partielle de son temps, il omet ainsi la politique italienne d’Otton ainsi que le couronnement impérial de 962, se concentrant sur les expéditions saxonnes de l’autre côté de l’Elbe [9].
Malgré les réserves qu’impose l’œuvre de Widukind, elle reste cependant l’une des sources les plus importantes du 10ème siècle.