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Louise de Coligny

mercredi 15 juillet 2020, par ljallamion

Louise de Coligny (1555-1620)

Louise de Coligny fille de l'amiral de ColignyFille du chef huguenot l’amiral de Coligny, Gaspard II de Coligny et de Charlotte de Laval , et la quatrième et dernière épouse de Guillaume 1er d’Orange-Nassau.

Louise de Coligny naît à Châtillon-sur-Loing [1]. Elle épouse le 26 mai 1571 à La Rochelle, à 15 ans, Charles de Téligny , de 20 ans son aîné. Son époux et son père sont assassinés à Paris le jour du massacre de la Saint-Barthélemy [2], le 24 août 1572.

En 1583, elle épouse en secondes noces Guillaume 1er d’Orange-Nassau. Comme son père, Louise est huguenote. De cette union naît un fils en 1584, Frédéric-Henri d’Orange-Nassau qui est le 4ème fils légitime de Guillaume le Taciturne. Guillaume 1er d’Orange-Nassau est assassiné le 10 juillet 1584 au Prinsenhof de Delft [3] par Balthazar Gerard .

Après l’assassinat de son deuxième époux, elle élève son fils et les six filles du Prince d’Orange issues de son troisième mariage avec Charlotte de Bourbon. Durant toute sa vie, elle défend les valeurs du protestantisme.

Elle décède après une longue maladie le 9 novembre 1620 au château de Fontainebleau [4] où elle était invitée par Marie de Médicis. Elle est inhumée le 24 mai 1621 à la Nouvelle Église (Nieuwe Kerk) de Delft aux côtés de son époux dans le caveau des princes d’Orange-Nassau.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Jacques Allier, « Louise de Coligny et la lignée royale néerlandaise », Le Monde,‎ 10 mai 1976

Notes

[1] En 1437, Châtillon entre dans la maison de Coligny, originaire de la Bresse, par le mariage de Guillaume de Coligny avec l’héritière de Lourdin de Salligny, lui-même héritier des Braque. En 1464, Jean III de Coligny, fils aîné de Guillaume II, s’établit à Châtillon sur Loing et fait construire les grandes terrasses. Au cours du 16ème siècle un château Renaissance est accolé au château médiéval ; il ne reste de ces constructions détruites en 1799-1800 que l’orangerie et un puits. Au moment des guerres de religion Gaspard II, l’amiral, le fortifia à nouveau.

[2] Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d’une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes. Cet événement des guerres de Religion résulte d’un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d’une sauvage réaction parisienne, ultra-catholique et hostile à la politique royale d’apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d’Espagne, avivées par l’insurrection aux Pays-Bas. Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd’hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l’ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l’arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par la fureur du peuple, il n’avait pu les empêcher.

[3] Het Prinsenhof (en français, La cour princière) est un musée situé sur la place Sainte-Agathe (Sint Agathaplein) à Delft, aux Pays-Bas. Originellement le couvent Sainte-Agathe, il sert aujourd’hui de lieu d’exposition de la peinture néerlandaise de l’âge d’or. Après la Réforme protestante, au cours de la seconde moitié du 16ème siècle, le complexe architectural a été divisé en diverses parties utilisées séparément. Une partie de la chapelle demeura un espace à vocation religieuse et quelques religieuses continuèrent à habiter dans la longue aile méridionale. L’autre partie a été aménagée pour être la Cour princière de Guillaume d’Orange qui a résidé régulièrement de 1572 à 1584 dans le couvent Saint-Agathe : elle est connue depuis sous le nom de Prinsenhof. C’est au sein du Prinsenhof que Guillaume d’Orange a été assassiné par Balthazar Gérard en 1584.

[4] Le château royal de Fontainebleau est un château de styles principalement Renaissance et classique, jouxtant le centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris. Haut lieu de l’histoire de France, le château de Fontainebleau a été l’une des demeures des souverains français depuis François 1er (qui en fit sa demeure favorite) jusqu’à Napoléon III.