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Geoffroy de La Marthonie

vendredi 19 juin 2020, par ljallamion

Geoffroy de La Marthonie (mort en 1617)

Prélat français du 16ème siècle et du début du 17ème siècle-Évêque d’Amiens

Cathédrale Notre-Dame d'AmiensFils de Geoffroy de La Marthonie [1] et de Margueritte de Mareuil, et le petit-fils de Pierre-Mondot de La Marthonie, premier président au parlement de Paris [2]. Il est le frère de Henri de La Marthonie et l’oncle de Raymond de La Marthonie qui se succéderont comme évêque de Limoges [3].

Geoffroy de Marthonie est conseiller clerc au parlement de Bordeaux [4], archidiacre [5] et chanoine [6] de l’église métropolitaine de cette ville, lorsqu’il est nommé évêque d’Amiens [7] en 1576, après une vacance du siège de près de 3 ans.

Il participe au concile à Reims en 1585, et aux États de Blois en 1588 [8]. Geoffroy de La Marthonie lance un mandement séditieux contreHenri IV, en 1594. Le Parlement, par un arrêt du 9 juillet de la même année, le décrète de prise de corps, fait confisquer ses biens, et défend à ses diocésains de lui obéir et d’avoir aucune relation avec lui.

Mais, ayant reconnu les droits de Henri IV à la couronne, il abjure son erreur. Ne pouvant résigner son évêché à son neveu Raymond de La Marthonie, prévôt et chanoine d’Amiens, et futur évêque de Limoges, il demande pour coadjuteur, en 1613, Lefebvre de Caumartin , moyennant une pension de 1 800 livres, payable à son neveu, sur le revenu de l’évêché.

L’épiscopat de Geoffroy de La Marthonie est traversé par beaucoup d’événements fâcheux. Telles sont la famine qui désola cette ville en 1587, la peste en 1596, la prise d’Amiens par les Espagnols en 1597 [9].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Geoffroy de La Marthonie/ Portail du catholicisme/ Portail de la Picardie/ Portail d’Amiens/ Catégories : Évêque d’Amiens

Notes

[1] La famille de La Marthonie est une famille de la noblesse française, originaire de La Marthonie à Milhac-de-Nontron (Dordogne). Elle était possessionnée dans le Périgord avec le château de la Marthonie à Saint-Jean-de-Côle et le château de Puyguilhem à Villars, et en Charente avec le château de Bonnes. La fortune de la famille commence avec Pierre Mondot de La Marthonie, premier président du parlement de Bordeaux, puis premier président du Parlement de Paris en 1515. Cette famille s’est éteinte au 19ème siècle.

[2] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».

[3] À partir du 12ème siècle, Limoges, lieu de couronnement traditionnel des ducs d’Aquitaine, est l’une des principales villes de la dot d’Aliénor d’Aquitaine. La majeure partie de son histoire médiévale se calque sur celle des guerres entre Plantagenêts et Capétiens. Richard Cœur de Lion est couronné duc d’Aquitaine lors de deux cérémonies tenues successivement à Poitiers, puis, dans la grande tradition des monarques d’Aquitaine, à Limoges en 1172. À la tête de l’empire Plantagenêt, le roi-chevalier meurt en avril 1199 à Châlus, place-forte défendant l’accès sud-ouest de Limoges, lors d’une expédition punitive contre son vicomte, Adémar V de Limoges. Au 14ème siècle, les affrontements entre rois de France et rois d’Angleterre, détenteurs du duché d’Aquitaine dont relève Limoges, culminent à l’occasion de la guerre de Cent Ans. Entre deux événements guerriers, Limoges doit faire face aux pillages des routiers et brabançons désœuvrés. Constituant toujours une « ville double », partagée entre la Cité et le Château, les bourgeois (par leurs consuls), évêques et vicomtes de Limoges jouent des alliances et protections, chacun selon les opportunités du moment. Ainsi, en 1370, la Cité ouvre ses portes aux troupes du roi de France, alors que le Château reste fidèle au roi anglais. Cet événement sera d’ailleurs l’occasion, pour le Prince Noir, de mettre à sac la Cité.

[4] Le Parlement de Bordeaux est une cour de justice, fondée en 1451 par le roi de France Charles VII1, suspendue entre 1453 et 1462 et rétablie par Louis XI le 10 juin 1462. Le Parlement de Bordeaux fut établi en tant que troisième cour derrière Paris et Toulouse mais au même rang que Grenoble, jusqu’en 1790

[5] Dans l’Église catholique, un archidiaconé est une circonscription religieuse, subdivision d’un diocèse. Placée sous l’autorité d’un archidiacre nommé par l’évêque pour le représenter. Dans l’ancien diocèse de Paris, on disait archidiaconat. C’est dans ce ressort que l’archidiacre effectuait ses visites archidiaconales dans les paroisses, accomplissant ainsi sa fonction de contrôle des curés par délégation de l’évêque.

[6] Un chanoine est un clerc appartenant à un chapitre ou à une congrégation, et consacré à la prière liturgique au choeur, voire à l’enseignement, la prédication, le secours des pauvres, la chorale, etc. Au Haut Moyen Âge, le mot pouvait désigner certains membres du personnel laïc des églises.

[7] Le diocèse d’Amiens est un diocèse de l’Église catholique en France. Érigé au 3ème siècle, c’est un des diocèses historiques de Picardie. En 1789, il couvrait l’Amiénois, le Ponthieu et le Vimeu, trois pays traditionnels de Haute-Picardie.

[8] Les États généraux de 1588-1589 (ou États généraux de Blois) sont une réunion extraordinaire convoquée par le roi de France Henri III, sur fond de lutte entre les différentes factions de la huitième guerre de religion (la Ligue catholique contre l’autorité royale, soupçonnée d’être plus compréhensive envers les protestants). Ils se déroulèrent à Blois entre le 16 octobre 1588 et le 16 janvier 1589. Ils furent marqués par l’assassinat du duc Henri 1er de Guise (Henri le Balafré) sur ordre du roi.

[9] Le siège d’Amiens oppose, en 1597, lors de la huitième guerre de religion, les troupes françaises commandées par Henri IV aux troupes espagnoles. Il débouche sur une victoire française.