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Jean 1er de Preuilly dit Jean 1er de Vendôme

jeudi 21 novembre 2019

Jean 1er de Preuilly dit Jean 1er de Vendôme (1110-1182)

Comte de Vendôme de 1145 à 1182

Blason des Comtes de VendômeFils de Geoffroy III Grisegonel et de Mathilde ou Mahaut de Châteaudun. Il assura le gouvernement du comté dès le départ de son père en croisade en 1137 et devint comte à la mort de ce dernier à son retour de Terre Sainte.

Le suzerain du comté de Vendôme [1] était depuis Foulques l’Oison le comte d’Anjou [2]. Ce comté finit par se transmettre au roi Henri II Plantagenêt, et Jean 1er se retrouva à combattre dans le camp anglais contre le roi Louis VII le Jeune.

Thibaut V comte de Blois [3] s’empara en 1161 de la ville de Vendôme [4], mal fortifiée, et assiégea son château. Mais la résistance du comte Jean 1er et de ses fils Bouchard IV et Lancelin fit que le comte de Blois, battu par une armée envoyée en secours par le comte d’Anjou, fut obligé de lever le siège.

En 1170, Vendôme fut le siège d’une entrevue entre les rois de France et d’Angleterre, entrevue qui déboucha sur une trêve.

En 1173, un conflit opposa Henri II à ses fils. Ce conflit se transposa dans la famille comtale de Vendôme, puisque Jean 1er soutint le père, alors que Bouchard soutint les princes. Bouchard occupa de force le château et ferma les portes de la ville à son père. Mais les jeunes princes anglais furent soumis et Bouchard dut, lui aussi, se soumettre à son père.

Le conflit latent avec l’abbaye de la Trinité [5] atteignit son paroxysme en 1176. Jean 1er chassa les moines qui durent se réfugier à Angers [6]. Excommunié, il dut partir combattre en Terre Sainte. C’est à son retour qu’il mourut, en 1182 à la Charité-sur-Loire [7].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Dominique Barthélemy, La Société dans le comté de Vendôme : de l’an mil au xive siècle, Paris, Fayard,‎ 1993

Notes

[1] Le comté de Vendôme est l’héritier du pagus vindocinensis qui était une subdivision de la cité des Carnutes. Le comté de Vendôme est constitué des châtellenies de Lavardin, de Montoire - dont les seigneurs deviennent comtes de Vendôme en 1218 - de Trôo et de Mondoubleau - annexé au comté en 1406. La seigneurie de Beaugency est un alleu qui passera aux comtes de Blois. Le comté comportait également une vicomté de Vendôme. Un acte de 1484, signale que le comté de Vendôme relevait à cette date du duché d’Anjou.

[2] L’Anjou est une région historique et culturelle française, correspondant à l’ancienne province du même nom et dont la capitale est Angers. Bien que le duché ait disparu, le terme « Anjou » est toujours utilisé pour définir le territoire de Maine-et-Loire. Le logo du département reprend le terme « Anjou ». Le territoire de l’Anjou correspond à l’actuel département de Maine-et-Loire, ainsi qu’à plusieurs autres territoires intégrés dans diverses divisions administratives.

[3] Le comté de Blois est un ancien comté du Nord de la France. Le comté de Blois était une juridiction féodale du Royaume de France née vers 900. Le premier vicomte est Garnegaud, décédé en 906. Son successeur était le chevalier bourguignon Thibaud l’Ancien qui reçut également la vicomté de Tours en 908 et en 940, il devint vicomte de Blois et de Tours. Il mourut en 943 et son fils Thibaut le Tricheur prend le titre de Comte de Blois et s’empare du comté de Chartres. Son fils Eudes 1er devient Comte de Blois et de Chartres, de Tours, de Châteaudun, de Provins et de Reims. Son fils Thibaut II lui succède de 996 à 1004 . Son frère Eudes II rajoute à son domaine le comté de Meaux et le comté de Troyes. Il meurt en 1019, date à laquelle les domaines sont divisés. La dynastie continua jusqu’à la mort de Thibaut VI, donnant le comté à sa fille Marguerite de Blois. Le comté passe alors dans la Maison d’Avesnes puis de Blois-Châtillon. En 1397, le comté est intégré au Duché d’Orléans par manque de descendance.

[4] Vendôme est une commune française, sous-préfecture du département de Loir-et-Cher. En 1032, l’avènement de Geoffroy Martel, fils de Foulque Nerra, comte d’Anjou, marque le début de l’influence politique angevine sur le comté de Vendôme. Au cours de la seconde moitié du 12ème siècle, la ville passe tour à tour aux mains d’Henri II Plantagenêt et de Philippe Auguste. En 1161, la ville subit un siège. En 1188, Bouchard IV de Vendôme livre la ville, le château et la garnison anglaise à Philippe Auguste dès le premier assaut. En août de la même année, Richard Cœur de Lion reprend Vendôme. En 1194, le roi de France revient envahir à nouveau la ville et assiéger le château mais il doit lever le siège devant l’arrivée de Richard. Le choc entre les deux armées a lieu le 5 juillet 1194 à Fréteval et Philippe Auguste, vaincu, s’enfuit, abandonnant ses archives dans la bataille. En 1371, après la mort du comte Bouchard VII et de sa fille Jeanne de Vendôme, Catherine de Vendôme, leur sœur et tante, hérite du comté de Vendôme. Son mariage avec Jean VII Comte de Vendôme donne naissance à la Maison de Bourbon-Vendôme.

[5] L’abbaye de la Trinité de Vendôme est fondée en 1033 par Geoffroy 1er Martel, comte de Vendôme. La légende raconte que le comte de Vendôme vit trois étoiles tomber dans un puits, y voyant là un signe divin, Geoffroy Martel décida d’ériger à cet emplacement une abbatiale. Très rapidement prospère, l’abbaye est fréquemment en conflit avec les comtes de Vendôme à propos de leur droits respectifs, conflit où ils eurent souvent le dessus.

[6] Angers est une commune de l’Ouest de la France située au bord de la Maine, préfecture du département de Maine-et-Loire. Capitale historique et place forte de l’Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts, Angers est l’un des centres intellectuels de l’Europe au 15ème siècle sous le règne du « bon roi René ».

[7] La Charité-sur-Loire est une commune française située dans le département de la Nièvre. La Charité-sur-Loire s’est développée autour d’un prieuré clunisien et de deux églises érigées par les moines en 1059, le tout protégé par des remparts. L’église Notre-Dame, la plus grande d’Europe après celle de l’abbaye de Cluny, est édifiée à partir du 11ème siècle. Le prieuré bénédictin devient rapidement l’un des plus beaux, des plus riches et des plus renommés d’Europe. Le pape Pascal II le consacre en 1107. Il compte près de 400 dépendances dans tout le monde chrétien jusqu’aux portes de la Terre sainte à Constantinople. Aujourd’hui, subsiste le chœur et l’abside du monastère prioral.