C’est un Campanien [1], originaire d’un milieu fortement marqué par les Grecs. Il est venu s’installer à Rome à la fin de la Première guerre punique [2] où il avait combattu comme allié de Rome.
Aulu Gelle nous dit qu’il donne sa première représentation en 235 av. jc. Les Metelli [3] le font emprisonner en 205. Il est libéré par Marcus Claudius Marcellus, fils du grand Marcellus, mais doit s’exiler en raison de ses positions contre les Metelli et les Scipions [4], disant que les destins des deux familles est de naître consuls à Rome.
En théâtre, il ne se contente pas de copier et traduire les grecs, mais il introduit un genre comique tout à fait romain, “a toga, togata”. En poésie il versifie la guerre punique en insistant sur le caractère nationaliste, ce qui le rend vite populaire, jusque chez les notables.
Il se réfugie près d’Utique [5] où il serait mort vers 200.
Il écrira plusieurs comédies, on en connaît près de 30. Naevius écrira aussi des tragédies. Il est aussi l’auteur d’une épopée, “Bellum Punicum”, où il mélange histoire et légende. Les guerres puniques sont placées sous le signe de la légende troyenne.