Dernier membre de la dynastie des Attalides [1], il est le fils d’Eumène II et le neveu d’Attale II.
Les sources littéraires ont créé autour de lui une atmosphère de roman noir. Il aurait notamment éliminé tous les ministres et conseillers de ses prédécesseurs.
Attale III aurait contracté un mariage avec une certaine Bérénice, peut-être une princesse lagide [2] dont Justin l’accuse d’avoir provoqué la mort ainsi que celle de sa vieille mère.
La tradition en a fait un passionné d’agriculture, de jardinage et de plantes vénéneuses.
Les mobiles qui inspirèrent le seul acte notable de son règne restent mystérieux. Son testament révéla que le royaume de Pergame [3] était légué au peuple romain, à l’exception de Pergame [4] et de son territoire civique.
Selon l’historien Édouard Will , trois hypothèses convergentes peuvent aider à la compréhension de ce geste
la crainte de voir le royaume tomber dans les mains d’un successeur indigne, ce qui se vérifia peu de temps après, avec l’usurpation d’ Eumène III Aristonikos
la nécessité de mettre fin à une situation sociale très tendue
la conscience qu’aurait eue Attale III de la relation de vassalité où il se trouvait déjà par rapport à Rome et la conviction que le plus raisonnable était de la faire passer dans le droit.
Le Sénat romain n’est sans doute pour rien dans le testament d’Attale, qu’il hésita vraisemblablement à accepter, aussi bien pour des raisons politiques que, peut-être, juridiques. En effet, on ne savait si le Sénat et le peuple romain étaient habilités à hériter.